Luminaire

Avec le développement de solutions nomades de luminaires et d’enceintes, le jardin prend vie jour et nuit… et est investi le plus longtemps possible dans l’année. Un marché d’accessoires en devenir.
Retrouver le dossier spécial outdoor dans le nouveau numéro d’Intramuros 215.
À l’intérieur, la led a engendré une révolution du luminaire, dont on a hâte de constater les dernières évolutions au prochain Euroluce. Le développement de batteries fonctionnant à l’énergie solaire ou rechargeables a été son corollaire au jardin. Au-delà de l’éclairage du site pour en profiter la nuit, par des bornes, appliques, balises, comme le proposent les éditeurs spécialisés tels Flos ou Nemo Lighting, les fabricants de mobilier se sont à leur tour emparés de ces évolutions techniques pour accompagner la liberté de déambuler, inhérente à l’espace extérieur, avec des déclinaisons de lampes à poser, voire de lampadaires et autres accessoires. Il s’agit toujours de transposer – entièrement– le salon au jardin, et de profiter durablement de l’espace, jour et nuit.


Cette tendance n’est pas près de s’arrêter, si l’on suit l’exemple de Fermob. Lors de la dernière édition de Maison & Objet, l’entreprise faisait le choix d’un stand exclusivement dévolu aux luminaires : une diversification portée par le succès premier de la lampe Balad, lancée en 2015, et surtout par le rapprochement du fabricant avec Smart & Green, spécialiste du domaine. Comme le spécifie Bernard Reybier, pour ce segment : « Aujourd’hui, nous sommes à un niveau de fabricant de luminaires. » Et les gammes se sont diversifiées, du luminaire nomade sur batterie aux collections connectées. Le studio interne a développé une appli et un interrupteur (autrement dit, une télécommande intuitive ultra-simplifiée) pour permettre de gérer, via le Bluetooth, allumage et intensité. Un investissement réel dans ce secteur, si l’on considère la formation transmise aux revendeurs spécialisés et le développement à venir de corners, après l’expérience temporaire à Marseille du concept-store 100% Lighting. Et ces développements ont pu être constatés chez d’autres fabricants comme Maiori qui se sont aussi penchés sur les questions d’autonomie.
L’apport de la led
René Adda, expert en sonorisation et mise en lumière des lieux, souligne que « l’évolution technique a fait exploser la capacité à mettre en lumière et en son les espaces. La miniaturisation de la technologie, le passage aux leds (Light Electroluminescent diods) et autres batteries rechargeables contenant du Lithium, ont permis le développement d’une nouvelle génération de lampes dont Ingo Maurer und Teams, Foscarini et autres ont su développer la technologie en Europe. Lampe et audio se combinent sur le même support, le son et la lumière se rejoignent dans la même lampe. La bougie électronique avec sa flammèche en leds qui vacille fait que plus personne ne dîne dans la pénombre. Le dîner aux chandelles a trouvé sa version moderne. Et cette technologie vient de Chine ou revient de Chine après exportation et copie. Même si la première lampe à incandescence continue de brûler à Chicago, l’obsolescence programmée des luminaires passe d’abord par l’ampoule. Sony fabrique en Chine, Samsung est Chinois et Thomson, marque française qui fabriquait en Chine est devenue chinoise profitant d’une organisation en pyramide tout d’abord tournée vers le client. La technologie leds a changé également vers toujours plus de miniaturisation, allant jusqu’à imiter le fil à incandescence que l’on enveloppe aujourd’hui d’un globe de verre. C’est peut-être dans l’industrie automobile que l’on constate le plus ce renouvellement des leds avec des surlignages des silhouettes des véhicules parfois surprenant dans la nuit comme le logo Peugeot en rétro éclairage sur le flanc de la voiture aux 24h du Mans. Néanmoins, grâce aux leds, la consommation d’électricité, cette fée Electricité, se réduit de 20 ou de 30%. Mais leds et audio doivent être étanches et passer tous les tests de conformité dans des usines gigantesques en Chine (chez SGS), un centre de contrôle suisse qui fait passer aux produits tous les tests de certification à l’international. Les douze normes obligatoires pour pouvoir voyager dans le monde entier sont acquises en deux à trois mois. » Temps long, temps court ?

Aménager durablement son espace sonore
Outre l’utilisation ponctuelle des enceintes nomades, l’aménagement sonore de l’extérieur est encore un secteur qui requiert des compétences techniques importantes, pour peu que l’on souhaite des enceintes fixes. Des sociétés comme Henri qui gèrent de A à Z les installations pour l’intérieur ont cependant élargi leur intervention à l’extérieur. Ces prestations relèvent pour le moment de services très haut de gamme, comme ceux du Cercle Parnasse. Service haut de gamme de Orange, il fête discrètement ses 15 ans avec une clientèle de qualité co-optée, sélectionnée. Le profil des 3000 adhérents : grands voyageurs d’affaires qui vont de la Zone Afrique à la zone Amérique avec coach privés installés en région Rhône Alpes, sur la côte méditerranéenne ou dans les Alpes sur les hauts sommets.


À 37 ans, Younesse Bouzahzah est le responsable des prestations sur mesure Parnasse Sud. Il accompagne les clients sur les transferts des enceintes Bose, Bang Olufsen, Sonos, Origine Acoustics, Architectura Sonora, Bluesound…sous la direction de Xavier Righini, directeur de Parnasse Sud à Mougins. Depuis 2023, le cercle s’est développé avec une agence à Aix (Bouches du Rhône et Vaucluse), Lyon (Ain, Rhône), Annecy (Haute Savoie), Ajaccio et Bastia (Corse). « Pour toute installation, un audit avec diagnostique est nécessaire pour une couverture indoor ou outdoor. L’étude technique est nécessaire pour le câblage des résidences de grande superficie et en fonction du son et du design qu’il souhaite, on lui propose des choses différentes. Des produits qui se marient avec la végétation ou se noient dans la pierre, les rochers, de qualité, souvent anthracite. Pour être totalement indépendant, le client est accompagné à distance. Avec quatre ans de recul, nous constatons que nos installations pérennes, parfois plus coûteuses, satisfont une clientèle classique qui ne tient pas à changer d’installation tous les trois ans. Chez Parnasse, nous vendons avant-tout une relation humaine et notre clientèle touche les Grands Particuliers, notaires, médecins, architectes…cooptés par le bouche-à-oreille. Nos installations s’arrêtent à moins de 1000 mètres. »

À la Stockholm Furniture Fair, Artek dévoilait la collection Kori, fruit d’une collaboration qui se poursuit tranquillement avec les designers de TAF Studio.

C’est une collection pensée pour durer comme le veut la ligne éditoriale d’Artek : pour cela, les designers de TAF studio ont d’abord travaillé à partir de l’élément principal de l’éclairage, l’ampoule, autour de laquelle ils ont décliné la forme du cône, dans une esthétique codifiée dans nos imaginaires (en référence au phare par exemple). Cette collection joue ainsi habilement sur les éclairages directs et indirects.
La collection Kori se compose d’une suspension qui est l’élément de base : dans un principe d’un réceptacle sous forme de « panier » l’éclairage combine une lumière directe (pour un cône étroit ) ou plus diffuse (cône plus large). Équipée d’un disque qui fait office d’abat-jour, la suspension propose pour un éclairage plus important, mais qui reste doux. De même équipée d’un abat-jour ,« en forme de dune » selon les designers, la suspension projette alors un éclairage direct.

La collection comprend aussi une lampe à poser, disponible en blanc et en orange vif. Son originalité ? inverser le principe du cône pour pour modeler la diffusion de la lumière. Une version lampadaire est aussi proposée.



À la Stockholm Furniture Fair, la section Greenhouse recelait de talents prometteurs. Parmi eux, le studio Yellowdot exposait des petites séries, véritables surprises visuelles.

Yellowdot est un jeune studio de design qui réunit Bodin Hon, et Dilara Kan. Tous deux se sont rencontrés lors de leurs études à l’Istituti Europeo Di Design à Milan, et ils partagent une appétence pour allier technologie et artisanat dans des créations très variées, utilisant ici la transparence de la coquille d’œuf pour un paravent ; là, jouant sur le contraste d’une sculpturale table en marbre, dont le plateau tourne avec une légèreté déconcertante. Sur leur stand de la Greenhouse, à la Stockholm Furniture Fair, ils ont notamment présenté leur nouvelle collection de luminaires Lattice, en impression 3D. Pour cette mini-série inspirée des néons et gratte-ciels de Hong Kong, l’ingéniosité est d’avoir trouvée la technique pour concevoir ce «treillis » de filaments thermoplastique de PLA , biosourcé. Un duo à suivre.



La marque de luminaires italienne Catellani & Smith a reçu une double reconnaissance pour deux de ses luminaires : Ettorino BIG et Sfera W.
Créés en 1950 par Charles and Ray Eames, Eero Saarinen et Edgar J. Kaufmann Jr , les Good Design Awards sont attribués chaque année afin de rendre hommage aux produits et aux leaders de l’industrie du design et de la fabrication qui ont ouvert de nouvelles voies à l’innovation en matière de design. L’année dernière, la lampe U Catellani & Smith avait séduit le jury. Cette année encore, la marque italienne s’est démarqué puisque ce sont deux de ses réalisations – Ettorino Big et Sfera W- qui ont été récompensées après l’évaluation par le jury de critères précis axés à la fois sur la créativité, l’innovation, l’image de marque, les matériaux et les technologies utilisées.
Ettorino Big, l’innovante
Précédé par le développement d’un système de mouvement innovant qui a été breveté, Ettorino BIG est un grand lampadaire qui diffuse la lumière de manière uniforme, et ce grâce a un système de LED COB de 15W et 220 lumens ainsi qu’à sa lentille optique « très large. Ettorino BIG est conçu afin de pouvoir éclairer un salon ou une table mesurant jusqu’à 200 cm de longueur.


Sfera W, l’élégante
La seconde lauréate de cette édition 2022 est l’applique Sfera W, qui joue sur l’effet de surface miroir, capturant ainsi le reflet de son observateur. En terme d’innovation, Sfera W n’a aucune fixation mécanique visible, sa conception étant faite de manière à garantir la parfaite élégance de la forme sphérique. La direction du faisceau lumineux peut être choisie lors du montage de la lampe, selon la position du support.



Le 26 août, Brokis organisait la 3e édition de la Glassmakers Night, dans son usine à Janštejn, en plein cœur de la campagne tchèque et en présence de son fondateur Jan Rabell. L’occasion de découvrir les coulisses de la verrerie et de dévoiler en exclusivité les nouvelles collections, imaginées par la directrice artistique de la marque, Lucie Koldova.
« Il y a 25 ans, j’ai voulu donner une chance au monde du verre et changer la façon de le produire » déclarait Jan Rabell lors de son discours d’ouverture à l’occasion de la Glassmarkers Night le 26 août dernier. Pour cet homme ayant précédemment évolué dans le secteur de la finance, quitter la ville pour la campagne en rachetant cette soufflerie de verre en 1997, était un pari. Au fil des années, il a su s’appuyer sur le savoir-faire de ses artisans souffleurs pour tenter de faire monter en gamme le monde du verre. En 2006, la marque Brokis est créée. Depuis, la maison est devenue une référence haut de gamme et signe l’excellence du savoir-faire tchèque, dirigée par sa directrice artistique depuis 2010, Lucie Koldova.


Trois nouvelles collections, entre élégance et brutalité
À son arrivée en 2010, Lucie Koldova n’imaginait pas atteindre de tels résultats. Pour cette designeuse originaire de Prague , intégrer Brokis était l’opportunité de découvrir de nouveaux savoir-faire et de faire évoluer sa pratique du design. « Je n’avais encore jamais fait de luminaires, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour se lancer ». Douze ans plus tard, l’inspiration ne manque pas, tandis qu’elle proposait lors de la Glassmakers Night, les trois nouvelles collections 2022 : Overlay, Prisma et Orbis.

La collection Overlay, présentée en exclusivité lors de l’évènement, est inspirée de l’architecture. Au cours de sa présentation, Lucie Koldova explique avoir toujours aimé faire interagir les matières entre elles. « En tant que directrice artistique, je me dois de proposer le plus de modèles inédits. Le but premier de Brokis est de combiner le verre, qui reste évidement le matériau principal, mais également de le confronter à d’autres matériaux tels que le bois, le métal, le cuir… » De fait, la structure qui maintient la partie en verre est faite en béton composé à 60 % de chutes de verres. Un surplus de matière qui sert également à faire le BrokisGlass, cette nouvelle matière créée par Brokis, que Lucie Koldova avait par ailleurs présentée lors d’un talk Intramuros à la Paris Design Week en septembre 2021. « Cette collection est un vrai accomplissement, car nous avons réussi à créer un nouveau matériau que nous pourrons ajouter à nos prochaines collections » conclut-elle.

La deuxième collection, Prisma, puise son essence de l’architecture brutaliste. Faite en métal en zinc traité, elle se démarque par sa singularité. « Je dirais de cette collection qu’elle est audacieuse. En tant qu’architecte et designer, il est important de savoir repousser ses limites et de sortir du cadre pour aller encore plus loin. C’était un vrai challenge pour moi. » Prisma dévoile ainsi des modèles qui produisent une lumière forte, à l’image de son design. Si cette collection semble plus « sombre » par rapport à ce que Brokis a l’habitude de proposer, Lucie Koldova explique notamment qu’à travers les différentes facettes, les jeux de lumières et de couleurs produits par les luminaires, l’élégance et la sensualité de Brokis arrivent à se distinguer.


Enfin, la dernière collection, intitulée Orbis a été créée pour s’adapter à tous les espaces. Inspirés des bulles de savon, les luminaires sont disponibles en 3 tailles différentes, permettant de former une association intéressante et singulière. Inaugurées au printemps, les premières versions existaient uniquement en gris. Pour cette rentrée, que Lucie Koldova voulait plus colorée, Orbis dévoilait trois nouveaux coloris : caramel, gris rosé et kaki.



À la rentrée 2022 sortira Transition, nouvelle collection exclusive de mobilier et autres objets de décoration d’Alexia Leleu.
Petite-fille du fondateur de la Maison Leleu, la collection Transition d’Alexia Leleu reprend l’esprit de la maison tout en se réinventant dans une volonté de modernité. Elle se veut ainsi synonyme d’une renaissance de la marque de haute décoration, de par ses lignes fluides et sa géométrie assumée.

Des pièces avec une vision résolument artistique
C’est avec une approche caractérisée par sa modernité que se revendique la collection Transition. Les chaises Papillon se distinguent notamment par leur forme – imitant l’animal éponyme – tandis que leurs pieds contrastent par leur géométrie. La lampe Marina marque par son motif singulier empreint de brutalisme tandis que la suspension Rita s’inscrit dans une démarche résolument néo-futuriste – avec ses deux étages en matériaux brutes et minéraux -. Enfin, remarquons le tapis Moser, aux motifs géométriques en laine de Nouvelle-Zélande noué main.



Dans le cadre de Valence capitale mondiale du design 2022, les fondateurs de la maison d’édition de luminaires LZF, évoquent l’évolution de la scène créative locale, qui a su embrasser les secteurs du design dans les années 90 pour en faire un axe fort du territoire aujourd’hui.
Marivì Calvo et Sandro Tothill se rencontrent fin 1992 à Valence. Elle, artiste-peintre, a vécu à New-York, Madrid et Paris avant de revenir dans sa ville natale. Lui, australien, musicien, y enseigne l’anglais. Pour les deux artistes, l’aventure débute de manière fortuite, alors qu’ils manipulent des placages de bois sur une table lumineuse et créent un luminaire idéal à usage privé. Ils lancent leur entreprise avec une commande de 600 pièces pour un hôtel de Majorque, passée au Salon du cadeau de Madrid où le couple a été invité. L’invitation faisait suite au succès d’un happening initié par le couple, où une quarantaine d’artistes étaient conviés à s’exprimer avec lumières et feuilles de bois. Nom de l’exposition : Luzifer. LZF né en 1994. Aujourd’hui, Marivì Calvo et Sandro Tothill collaborent avec des designers, des architectes, en majorité de Valence. Ils éditent une gamme de lampes graphiques et poétiques dont le dénominateur commun demeure l’emploi de fins placages de toutes essences et de toutes couleurs pour en diffuser la lumière, ainsi que la volonté d’une fabrication artisanale et locale.
Dans quel contexte fondez-vous LZF à Valence au début des années 90 ?
Sandro Tothill : La vieille ville était délabrée et regorgeait de squatters, de punks, de gitans, de junkies, de travestis. Il y avait également une scène artistique très forte, avec de nombreux peintres, sculpteurs, écrivains, poètes vivant dans ce centre-ville aux loyers abordables. Je pense que quelque part, le noyau d’illustrateurs, de graphistes, de dessinateurs de bandes dessinées et de publicistes qui gravitait autour a donné l’élan pour un mouvement de design. Avec les architectes, ils ont constitué les nouveaux designers valenciens, dont beaucoup ont d’ailleurs ensuite enseigné le design ici.
Marivì Calvo : En effet, beaucoup de graphistes ont élargi leurs créations à la conception de meubles et d’objets pour des entreprises, dont la plupart n’étaient pas locales, mais installées au Pays basque ou en Catalogne. Valence a une longue tradition de fabrication de mobilier classique. Lorsque la crise a frappé, certaines entreprises ont vu l’opportunité de se reconvertir dans le design, et de travailler avec des designers. Martinez Medina, Punt mobles, Do+ce, Andreu World et Capdell ont été les pionniers.
Ces années venaient après la Movida, une période intense de révolution culturelle ?
S T : Il y avait une sorte de nostalgie dans l’air pour cette époque et un sentiment de changement vers quelque chose d’inconnu dont on ne savait pas si ce serait mieux ou pire. Cependant, je dirais que les conservateurs ont encouragé la création d’entreprises qui se sont ensuite tournées vers les talents du design pour créer des produits plus compétitifs au niveau européen.

Comment définiriez-vous l’essence du design valencien aujourd’hui ?
S T : Au cours des vingt dernières années, le design a prospéré à Valence, avec de merveilleux jeunes designers. Il y a cette combinaison d’un esprit scandinave, épuré, authentique et d’un style joyeux et coloré. Je suppose que c’est dû à la lumière que nous avons à Valence, et ce souffle méditerranéen qui influence une conception locale, une certaine qualité de vie et le plaisir des choses simples.
M.C : En Espagne, et à Valence aussi, il y a une longue histoire de l’artisanat (soieries, céramiques, marqueterie, ébénisterie …) longtemps fragilisée par la force d’un marché qui exigeait des produits peu chers, enfermant ces artisanats dans le folklore et les faisant disparaître. Aujourd’hui, le design contemporain renoue fortement avec cet héritage.
Qu’attendez-vous de Valence capitale mondiale du design ?
MC : C’est l’occasion de faire connaître l’extraordinaire richesse de la culture et du design qui existe ici depuis des temps anciens avec les arts décoratifs. Un plan de la ville répertoriant les designers, artisans et entreprises qui oeuvrent pour l’excellence et l’innovation est en cours d’élaboration. Il s’agit d’un outil important pour établir des synergies entre tous les acteurs du secteur, les rendre visibles et les promouvoir.

Quelle est l’implication de LZF au sein de Valence Capitale mondiale du design ?
MC et ST : À partir de septembre, une exposition permanente se tiendra dans nos locaux. Nous exposerons et participerons à des conférences au Centre culturel del Carmen. Au Pavillon de l’Hôtel de Ville, Mayice Studio pour LZF va concevoir l’espace « La Maison du Futur ». Nous allons intervenir au Musée des beaux-arts San Pio V, et certaines performances collectives restent à concevoir autour de l’artisanat contemporain.

D’une utilisation relativement nouvelle dans le monde du design, l’albâtre est aujourd’hui transformé en de multiples produits. Tantôt pièces architecturales, tantôt luminaires, cette roche encore méconnue est ici travaillée par l’Atelier Alain Ellouz. Un savoir-faire unique pour une renommée mondiale.
Bien que longtemps travaillé, de l’Antiquité jusqu’à l’époque Art Déco puis délaissé, l’albâtre est en ce début de XXIe siècle un matériau oublié. La pierre extraite dans des carrières espagnoles est en effet complexe à travailler car cassante, poreuse et facilement rayable. Sa teinte claire et son veinage particulier en font malgré tout un matériau intéressant; et c’est ce qui motivera la création de l’Atelier Alain Ellouz en 2005. Au fil des années, Alain Ellouz et ses collaborateurs mettent au point des nouvelles techniques pour parer à ces difficultés, que ce soit pour répondre aux contraintes d’origine avec un revêtement en 12 étapes permettant son utilisation dans n’importe quelle architecture, ou des systèmes numériques pour graver et creuser la matière jusqu’à obtenir une épaisseur entre 10 et 30 millimètres.
Bien leur en a pris. Car, qu’il s’agisse de pièces de mobilier ou encore de revêtements applicables du sol au plafond, les créations de l’Atelier semblent avoir conquis jusqu’aux plus grandes maisons. L’équipe intervient en effet aujourd’hui régulièrement pour des scénographies, des aménagements de showrooms ou des créations sur mesure pour Van Cleef & Arpels, Rolls Royce, Guerlain…

De l’architecture à l’édition de luminaires
Si jusqu’à récemment la majorité des projets de l’Atelier concernait l’architecture et l’architecture d’intérieur, l’Atelier Alain Ellouz connaît depuis l’arrivée de la pandémie et l’arrêt de nombreux travaux, un retournement de situation. «Aujourd’hui les luminaires représentent environ 75% de notre activité. Avant c’était l’inverse », annonce le fondateur et directeur de l’entreprise, Alain Ellouz.
Lampes à poser, appliques murales, lustres, les sources lumineuses conçues en banlieue parisienne se déclinent en une quarantaine de modèles. Mais depuis quelques semaines, la nouvelle collection Iconic apporte quelques petites pièces au design affuté. Très graphiques, construites par encastrement visuel de triangle, elles permettent un renouveau dans un éventail aux formes plus organiques.
Ce virage s’explique aussi par le vœu de viabilité de la filiale. Prélevée pour sa qualité, la pierre est ensuite découpée puis expédiée sur Paris. Mais « les découpes réalisées en Espagne sur les gros blocs créaient beaucoup de plus petits morceaux que l’on ne travaillait pas », explique Alain Ellouz. L’idée de cette collection est donc de pouvoir façonner les morceaux jusqu’ici délaissés.
De plus, l’albâtre n’est plus le seul matériau magnifié par l’Atelier. Le cristal de roche a fait son apparition. En provenance de Madagascar, cette pierre dont la dureté et la (partielle) transparence font penser à celle du diamant, permet d’explorer d’autres horizons. La difficulté à ouvrager cette roche implique une taille très angulaire, dont les angles saillants réfractent la lumière. Ajoutez à cela un miroir poli, et le résultat en devient saisissant. Brutalité de la pierre et finesse se mêlent alors dans un troublant sentiment de luxurieuse infinité.


Le design, un élément stratégique du développement
Résidence privée, hôtellerie, restauration, Alain Ellouz semble avoir conquis tous les domaines et tous les espaces, du dessus de commode à la mise en lumière de vaste hall. La société peut à l’heure actuelle se vanter d’avoir un quasi monopole. « Le marché américain se développe de plus en plus et représente à l’heure actuelle la moitié de la demande » explique le directeur.
Mais si l’entreprise s’est développée aussi rapidement, c’est aussi grâce à la place accordée au design dès la création de l’Atelier. Pour Marion Biais-Sauvêtre, designeuse en chef de l’Atelier Alain Ellouz «l’albâtre est une pierre qui se lit ». C’est d’ailleurs entre ses mains que passe chaque morceau d’albâtre pour l’analyse du veinage, ne serait-ce que pour les panneaux d’architecture d’intérieur. « On regarde la couleur et le dessin de chaque plaque sur un mur lumineux afin de pouvoir les assembler et créer des ensembles », explique-t-elle. Complexe et brute à son origine, la pierre acquiert, grâce au regard artistique de Marion Biais-Sauvêtre et de son équipe – qui ont majoritairement des compétences d’ébénistes – tout son caractère et son onirisme.





Le 1er octobre, le GIL- Syndicat du luminaire réunissait le jury de la 2e édition du Prix du Luminaire. Partenaire du concours, Intramuros vous dévoile les 4 lauréats 2020.
Organisé par le GIL-Syndicat du luminaire en partenariat avec les Ateliers de Paris, le Prix du luminaire est un concours de création destiné aux étudiants des écoles d’arts appliqués. Organisé tous les deux ans, il récompense quatre réalisations dans chacune des catégories suivantes : fonctionnalité, innovation, expression et coup de cœur. Dans le contexte particulier de la crise sanitaire (et de l’arrêt des cours en présentiel au printemps), 20 étudiants ont été au bout de leur démarche et ont présenté un prototype accompagné d’un dossier complet. Le jury, composé de représentants des Ateliers de Paris, du VIA, de DCW, des magazines Lux et Intramuros, et du GIL, a examiné l’ensemble des projets pour en retenir 4 après des discussions.
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Tournesol est une lampe à poser dont l’orientation du faisceau lumineux est personnalisable grâce à un système de rotule permettant de faire pivoter la partie supérieure du luminaire.
Prix du luminaire catégorie« Innovation » Rubén Valdez, luminaire Tempo, École Bleue
Pour créer ce luminaire, Rubén Valdez s’est imaginé une sorte de brief : « J’ai voulu m’imposer comme cadre de travail un espace de vie tel que le salon. Dans cet espace, on a souvent plusieurs sources lumineuses en fonction du moment de la journée, du besoin et de l’ambiance. Voilà le problème que j’ai eu envie d’aborder. J’ai commencé par me fixer deux ambiances, deux besoins : Un premier besoin est un important apport lumineux pour tous les moments de vie et de mouvement dans l’espace. Un lustre ou un lampadaire lambda pourraient répondre à ce besoin. Un second besoin correspond à une ambiance plus tamisée, moins lumineuse, pour un moment plus calme, chaleureux. Pour répondre à ce besoin il est courant d’avoir une lumière d’ambiance à poser ou des appliques murales. Deux besoins, deux ambiances, donc deux matériaux qui diffusent la lumière différemment. »



Prix du luminaire catégorie «Fonctionnalité» Nicolas Eymard, luminaire Résonance, École bleue
Pour cette lampe, le créateur s’est inspiré de la transmission et de la captation du son, tout en valorisant un savoir-faire français : » La lampe à poser de la collection Résonance tire sa forme épurée d’éléments organiques tels que les oreilles d’animaux. L’objectif est de créer une présence au sein de la pièce par le biais d’une lumière indirecte, douce et délicate qui attire l’utilisateur sans perturber son confort visuel avec un allumage progressif. L’utilisateur est invité à changer l’intensité lumineuse en fonction de l’ambiance désirée. »


« Coup de cœur » Manon Fernandez, luminaire Sancy, SIGMA Clermont-Ferrand
En imaginant la lampe Sancy, la créatrice souhaitait associer le verre avec un matériau local : » La lave est pour la région clermontoise une part d’histoire et son identité. Sancy met en avant la rencontre entre la lave du Puy de Sancy et le verre. Ces deux matériaux sont riches en silice or le contraste est saisissant. La lave, lourde, vient étreindre ce disque de verre transparent. Une fois la lampe allumée, la magie opère : le verre se constelle de points scintillants tels des astres surplombant la montagne. «
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Foscarini devait dévoiler son nouveau projet VITE (VIES) au Salone del Mobile, finalement reporté à 2021 pour cause de crise sanitaire. Entretien avec Carlo Urbinati, président de Foscarini, pour nous présenter cette nouvelle approche de la maison italienne, qui parle de la lumière non plus à partir des lampes mais de ceux qui vivent avec.
Avec VITE (VIES), la lampe ne détient plus le statut d’objet. Cela marque-t-il un changement de stratégie de la maison Foscarini ?
Carlo Urbinati : Nous voulions trouver une nouvelle façon de présenter la lampe, qui va au-delà du simple produit. “Fare. Luce.” consiste à présenter un produit dans un environnement spécifique. Avec VITE, nous mettons désormais l’accent sur l’impact de la lumière dans la vie de chacun. C’est pour cela, nous avons demandé à Gianluca Vassallo de se rendre aux quatre coins du monde et de capter la relation de 17 foyers avec leur lumière. Car chacune des lampes, qu’elle soit à Copenhague, Naples, Shanghai ou ici même à Venise, possède une histoire propre, intimement liée au foyer dans lequel elle se trouve. Les individus les ont choisis pour différentes raisons, et nous essayons de les montrer. Ce projet marque un tournant dans le sens où “Vite. Luce. Vera.” devient une devise de notre maison.
Vous placez l’humain au coeur de VITE (VIES). Cela traduit-il un changement de l’identité Foscarini ?
C.U. : Au contraire, nous rappelons que nous pratiquons un design qui a un sens, que nous créons pour les gens. Ces personnes que nous voyons dans ce projet, qui évolue chacun de leur manière avec la lumière, ce sont pour eux que nous réfléchissons et que nous créons. Ces personnes sont des individus comme vous et moi, des amis, des amis d’amis ou des connaissances.
Vous dites que c’est une évolution des projets Inventario, Ritratti et Maestri. Dans quel sens ?
C.U. : C’est une suite logique de ces trois projets. Lorsque Inventario est sorti en 2010, nous l’avons conçu comme un think tank : un magazine sur la culture du design qui s’inspire des arts visuels, de l’architecture, de la photographie ou de la sculpture. Puis vient Ritratti (2015), qui se concentre sur la lampe en tant qu’objet, mis en scène dans un environnement spécifique. En 2018, Maestrie met en lumière les artisans avec lesquels nous travaillons et le processus de production de nos lampes.
Pour le projet qui allait suivre, il fallait nous détacher de la mise en scène qui quelque part montre une faiblesse du produit. Il fallait plutôt présenter le produit dans divers lieux afin de montrer ses forces. C’est ainsi qu’est né VITE.
Le vécu de la lumière est désormais au centre du projet. Qu’advient-il de l’usage de la lampe ?
C.U. : VITE déplace le focus sur l’espace, dont la lampe en devient un élément constitutif. Cela nous permet de mieux appréhender la relation qu’elle possède avec son environnement. Nous n’aurons plus à extraire la lampe d’un environnement spécifique pour l’imaginer dans notre foyer, puisque VITE nous la présente dans une vingtaine éparpillés de part et d’autre de la planète.
Vous rapprochez-vous d’une vision d’architecte d’intérieur ?
C.U. : Plus exactement, nous produisons un élément qui permet de créer un espace. Cependant, avec VITE nous offrons à chacun les outils pour aménager son intérieur, qu’il soit un professionnel ou un particulier. C’est pour cela que nous avons fait l’effort de proposer un large panel d’inspirations, loin des images froides et mises en scène du passé.
Vous deviez présenter ce projet au Salone del Mobile 2020. Qu’en est-il de l’avenir de ce projet et de Foscarini ?
C.U. : VITE devait être le projet phare de notre Salone del Mobile. Étant donné les circonstances, nous travaillons à rendre le projet totalement digital afin de la partager au plus grand nombre. Nous devions aussi sortir un catalogue, qui met en avant nos créations et nos rééditions. Cependant, nous l’avons mis en stand-by, car nous considérons que ça n’est pas le moment de proposer de nouveaux produits.
Quel a donc été l’impact de la crise sanitaire sur Foscarini ?
C.U. : D’un point de vue commercial, nous avancerons à tâtons, mais je pense que le reste de l’année et celle qui vient seront compliquées.
En interne, cette période difficile nous a poussés à revoir notre fonctionnement. Nous avons dû travailler à distance pendant près de deux mois, et nous continuons à le privilégier. Nous avons dû réapprendre à travailler ensemble notamment lors des réunions virtuelles, qui m’ont d’ailleurs agréablement surpris : les échanges créatifs sont plus efficaces dans le sens où ils sont plus rapides, plus ciblés et favorisent le partage des idées puisque chacun parle à son tour.




Avec sa maison Magic Circus Éditions, Marie-Lise Féry réinterprète les formes historiques du quotidien de façon à connecter le passé et le présent. Passionnée de cirque, de cabaret et de music hall, elle s’inspire de la fête foraine pour sa dernière collection Balloon.
“À travers mes réalisations, je réinterprète les objets du XXe siècle pour les connecter au présent.” Cette vision de la création, Marie-Lise Féry la doit à son passage par New-York au début des années 2000, où elle effectue un stage chez un antiquaire local. Elle tombe alors sous le charme de l’architecture de la ville qui ne dort jamais. À son retour en France, elle crée sa galerie d’antiquités « Un château en Espagne ».
La Parisienne, alors installée à Lyon, se lance dans la création de luminaires en 2015. Avec Magic Circus Éditions, elle réalise des collections XXL imprégnées de l’univers des éclairages urbains d’antan, des fantasmes de l’Extrême-Orient et du glossy des années 1970. Pour sa quatrième collection Balloon, dévoilée en janvier à l’occasion du salon Maison&Objet 2020, elle puise son inspiration dans l’univers de la fête foraine.
Une collection artisanale, festive et gourmande

La créatrice fait de nouveau appel à des artisans européens “qui confectionnent sur-mesure et de manière artisanale.” Cette fois-ci, elle travaille en tandem avec la maison italienne Venini, qui “possède un savoir-faire ancestral du travail du verre de Murano teinté dans la masse.” Cette collaboration donne naissance à des lampes aériennes et féériques, à mi-chemin entre le diamant et le berlingot. “Je contrebalance le lourd et le léger”, grâce notamment à la tige cannelée en laiton taillée sur-mesure : métaphore de l’attache du ballon, elle permet à ce bonbon truffé de reflets de volutes colorés de près de 6 kilos de “planer au plafond”.
Confinée mais pas arrêtée
La maison Magic Circus Éditions a vécu la crise sanitaire différemment. Les premières semaines ont été un ascenseur émotionnel pour Marie-Lise Féry, qui confesse avoir été “paniquée” puis “soulagée” lorsqu’elle a vu que les commandes ont repris “normalement”. En effet, son atelier de lustrerie se trouvant au Portugal, près de Porto, la production n’a été arrêtée que brièvement.
“Pendant deux semaines ça a tourné au ralenti. Une période pendant laquelle j’ai réfléchi à l’ouverture de la maison au marché international.” Forte de la volonté de la maison de luxe Cartier d’habiller certains de ses points de vente horlogers à l’international avec les lampadaire 01 et lampadaire China 07, la créatrice souhaite aujourd’hui s’ouvrir au marché américain. Pour cela, elle a tiré profit du confinement pour obtenir la certification UL pour ses collections 01, 02 et Pop Up.




Vibia dévoile, au cœur de son nouveau showroom, une palette de 23 couleurs aux tons clairs, foncés, neutres, vibrants et feutrés. Réalisée en collaboration avec le studio de design suédois Note Design Studio, « Chromatica » est pensée comme un outil d’inspiration pour les architectes et designer d’intérieurs.
Créer une lumière poétique
C’est dans son nouveau quartier général de la banlieue de Barcelone que Vibia dévoilait sa nouvelle collaboration avec le studio de design suédois Note Design Studio. Comme un clin d’œil, « Chromatica » était appliquée à la 1re collaboration entre Vibia et Note, la lampe « Musa ». Au cœur du showroom, accrochés sur un mur, se dressent 23 exemplaires de cette lampe, déclinée en 23 coloris qui composent la nouvelle palette.
« Chromatica » est inspirée de la nature et des matériaux utilisés par les professionnels de l’architecture et de la décoration d’intérieur : pierre, ciment, métal ou brique. Autant de surfaces qui leur offrent la possibilité de traduire leurs idées en sensations en associant tons clairs et lumineux, couleurs neutres et mates, ou en produisant des conceptions monochromatiques. Car « Chromatica » rayonne au-delà de ses 23 coloris : « c’est une plateforme qui offre une créativité sans fin », c’est une « boîte à outils à utiliser pour créer un espace » explique Cristiano Pigazzini, directeur de Note Design Studio.
Inspirer les professionnels

Afin de s’approprier les nuances de « Chromatica », Vibia et Note Design Studio proposent « Zoom In Zoom Out ». Une ressource visuelle qui présente concrètement l’utilisation qui peut être faite des 23 nouveaux coloris. Comme l’explique Sanna Wålhin, décoratrice du studio suédois, « les 23 couleurs de Chromatica ont été sélectionnées en vue d’être compatibles avec les matériaux d’architecture actuels, il fait donc sens de présenter ces associations dans un paysage construit ». Car chacune des 24 compositions présentées fusionne 3 nuances de la gamme « Chromatica » et un luminaire Vibia pour former un paysage à la fois réel et artificiel.
Un siège qui rassemble

Depuis décembre 2018, Vibia a pris ses quartiers à 20 minutes du centre-ville de Barcelone. Son tout nouveau siège de 16 000 m² réunit les bureaux, le showroom et l’usine d’assemblage de la marque. Un espace qui prône la collaboration entre Vibia et les professionnels de l’architecture et de la décoration d’intérieur.
Ce bâtiment est à l’image de l’enseigne espagnole puisque la lumière y est omniprésente. Dans l’entrée, le studio de design Fransesc Rifé joue avec la lumière naturelle. Le claustra en bois rosé, balayé par la lumière du soleil catalan enveloppe l’espace d’accueil et guide à l’étage supérieur. Le showroom, d’une superficie de 2 000 m² met en scène la le rôle architectural et décoratif de la lumière artificielle.
Ce nouveau siège catalan prône aussi la collaboration entre les départements. En effet, le cabinet d’architecture Saus Riba Llonch et l’architecte d’intérieur Carlota Portavela rassemblent les bureaux de la marque et son usine d’assemblage. Une proximité chère au directeur général Pere Llonch.