Lumière
Jusqu’au 11 janvier, Döppel Studio présente à la Tools Galerie son exposition de 12 pièces uniques intitulée « Néophore ». Un projet qui croise les matières et surtout les usages avec un seul objectif : faire entrer la lumière.
Créer des objets lumineux à partir d’objets d’atmosphère, d’était un peu l’idée directrice de « Néophore ». Un projet carte blanche mené par Lionel Dinis Salazar et Jonathan Omar qui forment Döppel Studio depuis 2016. « On a fait beaucoup de collaborations avec des marques et on voulait repasser sur de la pièce unique avec une galerie. On a très vite pensé à Tools pour son esprit avant-gardiste et les prises de risques qu’elle avait pu prendre sur certaines collections. Nous avons rencontré le directeur Loïc Bigot il y a un an et demi avec qui il y a eu un réel échange d’idées tout au long du projet » raconte le duo.
Un symbole : l’amphore
L’idée de partir de la symbolique de l’amphore, ce vase antique le plus souvent utilisé comme contenant, est venu assez instinctivement. Le duo avait en effet eu l’occasion de travailler sur le thème de l’amphore lors de sa participation au concours de la Villa Noailles en 2016. Pour cette exposition, l’objectif de cette collection était cette fois-ci de lui faire prendre une toute autre fonction. « On a voulu retravailler la valeur d’usage de l’amphore en lui retirant cette faculté de contenant pour apporter de l’immatériel avec la lumière. On a confronté l’artefact de ce vase avec un objet plus technique, qui est ici le néon flex. » Pour réaliser les pièces, le duo s’est accompagné de la céramiste tourneuse Aliénor Martineau de l’atelier Alma Mater, situé à la Rochelle. Une première pour le duo, qui a dû sortir de l’aspect industriel pour se tourner vers l’artisanat et accepter l’aléatoire. Toutes les pièces sont par ailleurs recouvertes d’un émail avec nucléation, dont la composition permet d'obtenir des effets complexes qui laissent une part d’imprévu et rendent ainsi chaque pièce unique.
3 dessins, 12 possibilités
L’exposition « Néophore » présente ainsi douze pièces, sur une base de trois dessins qui ont ensuite été déclinés en fonction du passage du néon dans le vase. « On a volontairement pensé à des formes simples et archétypales, car on savait que la complexité, on l’amènerait avec le tressage et le néon. » Une technique minutieuse, puisque chaque vase est entouré ou enroulé de 2 à 3 mètres de néon, tressés par le duo lui-même. Une exposition qui ne manquera pas de retenir l’attention, à l’heure où les journées se raccourcissent et la lumière naturelle se fait de plus en plus rare…
Ouvert depuis mai 2024, 15 Porte de droite est le nouveau restaurant de la cheffe Justine Piluso. Une adresse secrète pleine de couleurs où architecture intérieure et pièces design traduisent une certaine vision de la gastronomie.
Une seule table, des convives inconnus et le tout dans un ancien garage à l'adresse mystère. Dit comme ça, le nouvel établissement de Justine Piluso a de quoi surprendre.
Après avoir fermé Le Cappiello, un établissement qu’elle a dirigé pendant cinq ans, la cheffe Justine Piluso, diplômée de l'Ecole Jean Drouant de Paris puis de l'Institut Bocuse de Lyon et participante de Top Chef en 2020, avait besoin d'un nouveau défi. Disons plutôt, un nouveau concept. « Avec mon mari Camille, nous voulions une table unique sur le principe de la table d'hôte où des personnes se rencontrent autour d'un repas, mais dans une version gastronomique » détaille la cheffe. À la recherche « d'un grand espace où le spectacle pourrait se trouver en cuisine », le couple a jeté son dévolu sur un ancien garage automobile après un an et demi de recherche. Successivement utilisé comme salle de sport et établissement de mixologie, “ce lieu hors du commun nous a séduit par sa grande hauteur sous plafond, ses entrées de lumières et l’impressionnant escalier en fer forgé”. Resté authentique, l'intérieur du bâtiment où se trouvent l'espace de restauration au rez-de-chaussée, et les bureaux à l'étage, a été repensé par Jules Mesny-Deschamps, architecte de l'agence Ouvrage.
L'histoire commence sur une nouvelle page
Inspiré par la coque brutaliste en béton du garage, l'architecte a souhaité « greffer le patrimoine vivant de Justine, dont son rapport à la gastronomie, au sein du patrimoine architectural existant. » Mais passé cette volonté de conjuguer un bâti à la typologie particulière et une personnalité, Jules Mesny-Deschamps s'est véritablement attaqué à la fonctionnalité du lieu. « Chaque utilisation nous avait laissé une sorte d'héritage, du sol incliné dû à l'usage d'origine, aux arrivées d'eau pour les cours de mixologie » retrace-t-il. Désireux de conserver l'âme de l'édifice, l'architecte a gardé ces deux particularités, préférant réaliser une petite estrade centrale pour la table et simplement changer l'îlot de cuisine, signé Maison Volige, sans en modifier l'emplacement. Un parti-pris qui permet aujourd'hui à ces deux pôles essentiels de se répondre et d'ouvrir un dialogue culinaire et humain tout au long de la dégustation.
Écrire par la lumière
Sensible à la lumière, source d’écriture à ses yeux, et à sa nécessité dans l’art culinaire, Jules Mesny-Deschamps est venu dessiner les espaces en prenant compte des sources naturelles. « Nous en avions deux dans ce vaste espace. D’une part le mur en briques de verre au fond de la salle, et d’autre part les Velux au-dessus du plan de travail. » précise-t-il. Une diffusion zénithale grâce à laquelle la zone de conception se dote d'une lumière plus intense que le reste de la pièce, évoquant une scène de théâtre. « Je souhaitais également faire de ce lieu de réception de 130m², un environnement dans lequel Justine peut jouer en fonction de l'heure du jour ou de la nuit. » Un travail qui ne s'est pas tant traduit dans l'architecture existante que dans la disposition des luminaires. « Nous avons réalisé un univers très scénographié grâce à des spots que nous avons focalisé d'une part sur la table, et d'autre part sur le plan de travail. » Une autre manière de favoriser l'échange entre les invités et la Cheffe, en effaçant légèrement l'environnement.
Un sucré-salé de références design
Outre le cadre qui sort de l'ordinaire, ce sont les objets en son sein qui attirent l'attention. Mêlant de célèbres pièces modernes et contemporaines à des objets quotidiens d'un autre temps chinés aux puces de Saint-Ouen et sur Selency, Justine Piluso parvient à offrir un cadre compréhensible et réconfortant à l’image de sa cuisine. Réunissant l'architecture industrielle dans sa matérialité la plus brute et la végétation ramenée par touches ponctuelles, Jules Mesny-Deschamps dessine des contours propices à un éclectisme design. Sous les auspices du luminaire Almendra de Patricia Urquiola trône la table. Imaginée sur mesure pour accueillir 14 convives, « la table est le poumon de l'endroit si la cuisine en est le cœur » explicite son créateur, Jules Mesny-Deschamps selon qui « l'utilisation d'un pin brûlé brossé s'imposait comme un trait d'union entre l'artisanat culinaire et l'artisanat menuisé pour lesquels il est toujours question d'assemblage. »
Autour, comme pour signifier un certain retour au sens même du design et à la place du savoir-faire, les chaises Standard de Jean Prouvé prennent place dans différents coloris. Un choix en opposition radicale avec la table, mais en résonance évidente avec le tapis qui recouvre l'estrade. Dessiné par Jules Mesny-Deschamps, les courbes fleuries qui s'en dégagent sont inspirées des peintures flamandes du XIXe siècle. Un nuancier éclatant projeté sur le papier peint d'un mur courbe, érigé pour abriter les sanitaires. Autour, les quelques jarres d'où s'élève une végétation encore éparse, vient refermer le décor, favorisant une certaine intimité, « à la manière d'un jardin d'hiver voulu par Justine ». Un univers dans lequel les arts de la table ne sont pas non plus en reste avec des très belles céramiques signées Fanny Laugier.
Restaurant concept pour certains, showroom design pour d'autres, à moins que ce ne soit quelque part entre les deux, le 15 Porte de droite, livre une recette esthétique et gourmande assaisonnée d'un brin d'originalité !
La marque parisienne Dyptique dévoile une nouvelle collection d'objets pour ramener un petit peu d'extérieur dans nos intérieurs.
Pour sa dernière collection, Diptyque semble avoir fait un pas de côté, si ne sont plusieurs, pour s'égarer volontairement en pleine nature. Tournée vers le nomadisme, Summer Decoration invite à prendre le temps de se reconnecter avec l'extérieur. Par une petite collection d'objets délicats un temps délaissés, la marque réinstaure une forme de lien entre l'homme et son environnement.
Conserver l'éphémère à domicile
Que ce soit pour s'installer et prendre le temps en pleine nature, ou ramener un morceau d'éphémère chez soi, Summer Decoration en offre l'occasion. Le soliflore en verre entouré d'un étui en cuir réalisé en collaboration avec Coco Brun est l'ami utile pour transporter la trouvaille d'un jour, en attendant que celle-ci rejoigne l'un des vases Médicis. Réalisés artisanalement en cire bleue, la couleur fil rouge de la collection, ces modèles sont inspirés des vases antiques. Et si immortaliser ce qui ne l'est pas vous tente, Diptyque propose un presse fleurs, un accessoire du passé qui revit aujourd'hui pour permettre aux fleurs d’exister encore longtemps.
Mettre en lumière les moments qui comptent
Spécialisée dans l'univers de la bougie et de ses senteurs, la collection propose bien sûr deux photophores et une lanterne. Ces premiers en verre côtes plates soufflés dans un atelier verrier français sont disponibles en deux tailles. Réinterprétés par le studio Jean-Marc Gady, ils sont un hommage au fondateur de la maison qui collectionnait les bocaux. À ces objets faits pour éclairer la nuit, s'ajoute le couvercle pyramide qui garantit une bonne conservation des bougies et de leurs parfums entre deux combustions.
Éclairé par le soleil estival ou à la lueur d'une bougie, la collection bohème au design bourgeois dessine le retour de la poésie florale au cœur de notre été.
Conçue pour le projet 7 Stars, la lampe Louise, dessinée par Jean-Marie Massaud, vient d'être dévoilée. En plus de sa lumière tamisée, cet objet à l'allure volontairement romantique, diffuse quelques mélodies connues. Une conception au design polyvalent.
Pensée comme une veilleuse à l'allure précieuse, Louise est l'invitée chic qui éclairera les moments de partages et d'échanges. "Dans sa petite robe plissée qui protège le vacillement délicat de la flamme, elle apporte une lumière chaleureuse sur votre chevet ou sur une table pour un dîner romantique en tête-à-tête" décrit son créateur, le designer Jean-Marie Massaud. Troisième lampe née de la série 7 STARS initiée par l'italien Alessandro Mendini, elle constitue l'une des étoiles de la collection qui tire son nom de la constellation grande ours. Dévoilés au fur et à mesure, les autres modèles seront révélés prochainement.
Le design déclare sa flamme en musique
Doté d'un mode bougie et d'un variateur d'intensité, la lampe propose une lumière vacillante pour renforcer l'intimité de certains moments ou évoquer les lueurs dansantes d'un feu. Mais à la lumière se mêle également la possibilité d'une ambiance musicale. Intégrée à son socle, une enceinte propose dix airs classiques, de Bizet à Chopin, ainsi que des mélodies plus festives comme « Happy Birthday » ou encore « Silent night ». Véritable boîte à musique, c'est une expérience polyvalente que la lampe Louise offre en diverses circonstances. En témoigne son socle sur lequel il est gravé : « La vie est une aventure faite de rencontres comme autant de lumières. ».
Une lampe qui prend soin de ses utilisateurs
Particulièrement attentive au bien-être de l'utilisateur, la marque RAMUN diffuse une lumière pensée pour préserver la santé des yeux. Classée ainsi au plus haut niveau de sécurité photobiologique, elle est également certifiée RoHs, une norme qui vise à limiter la présence de substances chimiques présentes dans les équipements électroniques. Des résultats significatifs de l'attention brillante portée tant au design qu'aux consommateurs.
S'inspirant de l'esprit rebelle du groupe punk rock dont elle porte le nom, l’applique murale Black Flag designée par Konstantin Grcic pour Flos, revendique allier fonctionnalité et esthétique polymorphe.
Ce qui distingue immédiatement Black Flag, c'est sa capacité à se transformer. Fermée, elle ressemble à une œuvre d'art minimaliste accrochée au mur, évoquant le suprématisme avec sa composition de lignes pures. Mais une fois déployée, elle se métamorphose en un luminaire central capable d'éclairer un espace jusqu'à 3,60 mètres de distance.
Design et Innovation Technique
Composée d'un support vertical et de trois barres horizontales, elle offre un éclairage puissant et homogène, idéal pour les grands espaces de travail ou les séjours vastes. Sa présence sculpturale, une fois repliée, en fait une pièce de décoration à part entière, même éteinte. La version PRO intègre des commandes Soft Touch pour ajuster l'intensité et la température de chaque source lumineuse. Compatible avec un système d'éclairage circadien, elle peut être connectée au réseau domotique d'un bâtiment, permettant un contrôle via les protocoles DALI et Bluetooth Casambi.
Durabilité et Éco-conception
Dans un souci de durabilité, Black Flag a été conçue principalement en aluminium, un matériau totalement recyclable. L'assemblage sans colle ni soudure simplifie le montage et le démontage, facilitant la réparation, le remplacement ou le recyclage.
Retrouvez toutes les informations sur le site de Flos.
Carbone, nouveau club parisien situé dans le 10e arrondissement, a été lancé par l’agence H A ï K U en collaboration avec Entourage Paris et Culture. Côté architecture, c’est Nicolas Sisto qui s’est chargé de créer l’espace : un cube de béton brut mis à nu pour un résultat minimaliste, qui réserve son lot de mystères… et jeux de lumières.
Inauguré le 10 septembre, le club Carbone, dont la direction artistique a été imaginée et menée par l’agence H A ï K U, Entourage et Culture, propose de mêler l’architecture brutaliste à des jeux de lumières aux couleurs vives. Un lieu qui dévoile un DJ booth monolithique horizontal orange fluo, accompagné par un système son L-Acoustics, haute qualité.
Un projet aux valeurs responsables
Carbone Club imagine des soirées aussi minimalistes que son esthétique. En effet, il n’existe qu’un seul point de contact, via un numéro de téléphone unique que les clients doivent appeler pour obtenir les informations relatives à la programmation musicale de la semaine, le prix d’entrée, l’adresse…
Et puisque celui-ci se trouve au sous-sol de la Caserne – bâtiment qui se définit comme accélérateur de transition écologique et sociétale dédié à la filière mode et luxe en Europe – il était difficile d’imaginer ne pas avoir recours à des démarches responsables. Ainsi, la mise en lumière au sein du club a été réalisée par Matière Noire à partir d’éléments de leds recyclées (provenant d’une ancienne installation événementielle) et dissimulées derrière des panneaux de verre sablés. Aussi, le club Carbone s’est équipé de purificateurs d’air Andréa créés par Mathieu Lehanneur, un clin d’œil pour rappeler la nécessité vitale du carbone ?
Club Carbone
14, rue Philippe de Girard – Paris, 10e
Tél. : 07 56 81 51 56