Atelier
Quatre ans après le lancement du projet, la nouvelle manufacture Alki située à Larressore au pays basque, a été inauguré à la fin de l’été 2024. L’occasion pour la marque de repenser son modèle de production et de confirmer son virage contemporain entreprit il y a maintenant 20 ans.
Nouvel atelier pour une nouvelle manière de produire ? C’était en quelque sorte le pari fait par les équipes d’Alki au moment du lancement du concours pour imaginer ses nouveaux espaces de production. Après avoir passé plus de 40 ans dans les mêmes ateliers, ces derniers commençaient à devenir un peu étroits pour les 47 employés. Porté par Eñaut Jolimon de Haranede, nouveau PDG arrivé en 2020 pour succéder à Peio Uhalde, ces nouveaux ateliers ont été pensés en collaboration avec l’agence Leibar & Seigneurin. Un projet d’envergure de 8 260 m2 dont la principale caractéristique est qu’il ambitionne d’être zéro énergie.
Nouvelle organisation de production
Si l’espace offert est beaucoup plus important que la manufacture précédente, ce n’est pas la seule nouveauté de ces nouveaux espaces. En effet, en plus d’offrir plus de place et donc une meilleure qualité de travail, l’ambition de ce nouveau lieu de production est multiple. D’abord, la création de nouveaux emplois dans les années à venir, pour passer de 47 employés actuels à 80. Un projet d’architecture complexe, qui a demandé à l’agence de travailler sur plusieurs niveaux, en prenant notamment en compte le terrain en pente, allant jusqu’à 9m de dénivelé.
Finalement, le bâtiment se développe sur 3 niveaux : le parking et l’espace showroom dans la partie la plus en pente, l’espace bureau au rez-de-chaussée et l’espace atelier au premier. Une configuration pour le moins particulière, mais qui permets une meilleure fluidité, notamment dans l’organisation de l’atelier, mais également dans la prise en charge des livraisons. Contrairement à une manufacture « classique », l’atelier n’est pas organisé de manière circulaire, mais « en étoile », permettant à chaque espace d’être directement relié à l’endroit des livraisons et de réception des commandes. Une manière d’organiser plus efficace et plus logique, selon les architectes. Avec ses 4 700 m2 d’ateliers et 3 000 m2 de stock, les équipes d’Alki espèrent augmenter leur rendement, qui atteint d’ores et déjà 10 000 assises et 3 000 tables produites par an.
Un atelier ouvert à tous
Cette nouvelle manufacture n’est pas seulement le moyen de produire différemment, c’est aussi l’occasion pour Alki de proposer une nouvelle manière de montrer ses produits. En effet, un espace showroom a été aménagé afin de présenter les collections et les nouveautés et ainsi de permettre aux professionnels - architectes d’intérieur et designers - mais également aux particuliers de découvrir les produits. Le showroom est de ce fait ouvert du mardi au samedi, et des visites d’atelier seront également possibles pour découvrir les savoir-faire d'Alki, particulièrement sur le bois qui est le fer de lance de la marque, et lui permet de pouvoir compter plus de 300 produits répartis sur 20 collections. Des produits pensés en collaboration avec des designers de renom, à l’instar de Julie Richoz, Samuel Accocebery, Form Us With Love ou encore Patrick Jouin, pour la chaise Orria qui a meublé la salle ovale de la BNF.
Mais c’est en particulier à Jean-Louis Iratzoki qu’Alki doit son virage contemporain. En effet, en 2004, le PDG de l’époque, Peio Uhalde souhaite repenser l’image de la marque en imaginant des collections plus contemporaines. Il fait appel au studio de Jean-Louis Iratzoki pour imaginer la collection Emea, qui est aujourd'hui un best-seller. Depuis maintenant 20 ans, Alki et le studio du designer continuent de collaborer sur diverses collections, mais pas seulement, puisque le studio du designer a également participé à l'aménagement intérieur des nouveaux ateliers, et particulièrement l'espace bureaux et showroom. « On a voulu proposer un intérieur qui soit représentatif de la transversalité d'offres proposées par Alki qui s’adapte à la maison, mais également aux espaces de bureaux » racontait notamment le designer. Une nouvelle manière de produire qui devrait continuer d’aller dans le sens du changement de façon positive !
Un nouvel équipement dédié aux métiers d’art et du design ouvrira ses portes cet été. Situé en lisière de la Manufacture de Céramique de Sèvres et du Domaine national de Saint-Cloud, dans deux bâtiments mitoyens classés Monuments Historiques, ce Jardin des métiers d’art et du design (JAD) accueillera les professionnels dans une vingtaine d’ateliers et espaces collectifs. Au programme aussi, espaces de coworking et de convivialité, showroom, makerlab, incubateur… Le lieu sera ouvert dès septembre au public dans le cadre d’une programmation dédiée. L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 31 mars.
Le Jardin des métiers d’art et du design est le fruit de la volonté du département des Hauts-de-Seine de proposer un équipement culturel dédié aux métiers d’art et au design. Ainsi, ce sont deux bâtiments mitoyens situés sur les communes de Sèvres et de Saint-Cloud dans l’ouest parisien qui composent cette nouvelle institution. Côté travaux, la réhabilitation des bâtiments a été menée par l’agence De Ponthaud. Le JAD se veut lieu de création, d’innovations et d’échanges à destination des professionnels des deux disciplines. Jusqu’au 31 mars, un appel à candidatures international est lancé pour les designers et artisans d’art qui souhaitent intégrer les ateliers du JAD pour des projets communs.
Le JAD : 2600m2 propice au partage et à la création
Le JAD, c’est deux bâtiments, trois niveaux et 2600m2 de surface au total. Totalement rénovée, la structure propose à la location individuelle ou partagée une vingtaine d’ateliers (entre 30m2 à 110m2), à destination des professionnels. Il se compose également d’ateliers partagés aménagés, d’un markerlab, d’un incubateur, d’un showroom, d’un espace de convivialité ainsi que de salles de réunions et de réception. Un lieu multi-usages qui se veut propice à l’expérimentation, la recherche et surtout la transmission de savoirs-faire rares et traditionnels.
Au-delà de la multiplicité de ses services, la force de JAD réside à la fois dans son accessibilité économique, son environnement stimulant et dans son accompagnement adapté à chacun qui permet aux professionnels de s’implanter plus aisément sur le territoire. Outre ces paramètres, le JAD est aussi un lieu idéal de rencontre entre professionnels et publics mais également de favoriser les échanges entre les deux disciplines.
Par ailleurs, le JAD proposera dès septembre 2022, un programme culturel ouvert à la fois aux publics amateurs, aux apprenants et aux professionnels associés.
JAD : Un appel à candidatures prolongé jusqu’au 31 mars
Dans l’optique d’attirer un maximum d’artisans des métiers d’art et du design à venir partager leur savoir-faire ou attirer ceux qui souhaitent s’en imprégner, le JAD a lancé un appel à candidature international entre le 1er février et le 31 mars. Il est ouvert à tous les professionnels évoluant dans les métiers d’art et du design qui souhaitent établir une collaboration dans le but transmettre et de promouvoir leur savoir-faire. Les candidats retenus formeront un groupe fort de leur expérience respectives et qui pourront ainsi travailler en complémentarité les uns avec les autres.