Les leçons de l’Art déco
Roger-Henri Expert (avec Pierre Patout), Pavillon de la France, Exposition internationale de New York de 1939, Perspective d~x 74,1 cm © Académie d’architecture Cité de l’architecture _ du patrimoine, Archives d’architecture contemporaine

Les leçons de l’Art déco

Art déco en France et Art déco outre-Atlantique, deux appellations pour un style moderniste s’efforçant de mettre de l’art dans tout. La Cité de l’architecture remet à l’honneur ce style, espérant toujours sa reconnaissance officielle.


« L’Art déco est méprisé », déplore Emmanuel Bréon, commissaire de l’exposition « Art déco, France-Amérique du Nord », actuellement présentée à la Cité de l’architecture. Pas une œuvre Art déco au MoMA (musée d’Art moderne de New York), ni dans les collections des grands musées français. Quant au quasi homonyme musée des Arts décoratifs, il couvre un spectre bien plus large dans les arts appliqués. Rayon de soleil dans ce paysage désolé, les beaux succès en salles des ventes d’un Jacques-Émile Ruhlmann ou d’un Pierre Chareau, et une curiosité du grand public pour le genre, avec des parcours urbains à Saint-Quentin, Roubaix, Lens, Clichy, et ailleurs, sans parler des Art Deco Societies, qui pullulent outre-Atlantique.

Comme l’Art nouveau, péjorativement appelé « art nouille » jusqu’à sa réhabilitation par le musée d’Orsay, l’Art déco va-t-il recevoir sa consécration officielle et sortir du purgatoire critique où il moisit depuis tant d’années ? Retracer la généalogie de ce mouvement n’est pas aisé, et en appuyant d’emblée sur le lien entre Amérique du Nord (Canada, États-Unis et Mexique compris) avant de définir ledit Art déco, l’exposition ne contribue pas à clarifier la situation. Pour une fois, l’Art déco ne serait pas une nouveauté d’Amérique, à l’instar des hôtels ou des gratte-ciel. Né en Europe, il aurait franchi l’Atlantique avec les soldats américains démobilisés, étudiant dans des écoles spécialisées de Fontainebleau ou de Meudon en attendant leur retour au pays. Mais apprenaient-ils les ressorts d’un nouveau style moderne ou testaient-ils un avatar de l’enseignement de l’École des beaux-arts, alors à son apogée ? Mouvement sans manifeste, ni véritable chef de file, l’Art déco n’aurait, selon certains auteurs, reçu son nom qu’en 1966, à l’occasion d’une exposition au musée des Arts décoratifs. L’exposition de 1925, moment majeur pour les arts publics en France, passe aussi pour sa date de naissance. Brièvement abordé, car déjà objet d’une exposition dans les mêmes murs en 2013, la manifestation ne faisait que cristalliser des pratiques apparues à l’aube du XXe siècle. Le temps de l’Art déco semble courir des années 1900 jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, avec une diffusion internationale, notamment outre-Atlantique, au centre de l’exposition.

Paquebot Normandie, perspective intérieure sur le grand salon Roger-Henri Expert, (Bouwens van der Boijen, collaborateur) © Académie d’architecture Cité de l’architecture et du patrimoine, Centre d'archives d’architecture contemporaine
Angel Zàrraga y Argüelles (1886-1946) La frontera septentrional de México (La frontière septentrional du Mexique) Huile sur toile, 1927 © Patrimoine culturel du Ministère mexicain des Relations extérieures

L’art universel

L’aspect encore aujourd’hui le plus captivant de l’Art déco tient à cette volonté d’inventer une forme artistique applicable à tous les arts, purs ou appliqués, de l’architecture à la peinture, en passant par le textile, le mobilier, la sculpture ou le cinéma. Il apparaît comme la dernière incarnation de l’œuvre d’art totale, suivant un principe né en Allemagne au XIXe siècle avec le théâtre wagnérien appliquant la création à toutes les échelles. L’Art déco s’attache au lien entre art, artisanat et économie, autre principe germanique qui aboutira à la création du Bauhaus, mais pas plus en France qu’aux États-Unis il n’aura d’école aussi emblématique. Le soutien de l’État français à l’art décoratif, perçu comme un élément d’excellence de l’économie nationale, est perceptible dans l’exposition de 1925, puis l’Exposition universelle de Paris en 1937. Exposition permanente, les grands paquebots servent autant au transport de voyageurs que de vitrines des savoir-faire français. Une cimaise présente la coupe l’une de ces villes flottantes qui fascineront bien des architectes, et donne un aperçu des décors des salles à manger de l’« Île-de-France » (1927) ou de son rival plus prestigieux, le « Normandie » (1935). Le passager traverse l’Atlantique dans une œuvre d’art flottante et praticable, un décor travaillé jusqu’à l’excès par Ruhlmann, Louis Süe et André Mare, le sculpteur Alfred Janniot et le peintre Jean Dupas, pour n’en citer que quelques-uns. « Le plus beau seau à champagne du monde », aurait dit la presse de l’époque en parlant de l’« Île-de-France ».

Jacques-Emile Ruhlmann (1879-1933) Commode “au char” Commode à vantaux, ébène de Macassar incrustation d’ivoire, dimensions 109 x 224 x 48,5 cm, circa 1930 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) _ Maurice et Pierre Chuzeville

Sur la terre ou sur les mers, l’Art déco est d’abord l’art de la haute bourgeoisie. Il se développe dans les hôtels particuliers. Il élabore son vocabulaire en toute liberté dans ces univers privés où s’inventent de nouvelles façons de travailler le verre ou le fer, où l’on choisit les motifs et où l’on travaille leur stylisation. Aucune surprise, donc, que l’Art déco se retrouve sur les enseignes des grands magasins de luxe new-yorkais quand il traverse l’Atlantique. Ce langage de l’élite se démocratise après la crise de 1929, pour gagner l’habitat populaire et le mobilier. La corbeille de fruits stylisée va triompher sur les garde-corps, les frontons et les colonnes, éclipsant la vieillotte et compliquée feuille d’acanthe des chapiteaux corinthiens. L’Art déco offre à un monde en crise la possibilité d’avoir un ornement moderne, économique et passe-partout.

Anne Carlu (1895 - 1972) Diane chasseresse, modèle de décor, 1927 Peinture à l’huile, 158,3 x 234,9 cm © Droits réservés. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt, Photo Philippe Fuzeau

Streamline, ou les origines Art déco du design

Les peintures du Mexicain Angel Zárraga comptent parmi les belles découvertes de l’exposition. Son installation en France dès 1904 n’en fait pas le sujet le plus représentatif de l’Art déco du Nouveau Monde. Après les grands magasins et l’univers du luxe, la diffusion du mouvement et sa popularisation outre-Atlantique s’opèrent grâce aux objets accompagnant l’essor de la consommation de masse épousant le style « streamline », lui aussi méprisé des musées et des critiques. Inventé par des figures comme Donald Deskey, Walter Dorwin Teague ou Raymond Loewy, prototypes du designer industriel, le style s’identifie à trois « traits de vitesse » qui seraient empruntés à la bande dessinée. Ils impriment une idée de mouvement à des objets qui n’en ont aucunement besoin, tant qu’ils ne sont pas utilisés comme projectiles : taille-crayon, lampe, radiateur… Les études aérodynamiques développées dans l’aéronautique, appliquées aux locomotives et aux automobiles, expliquent aussi la genèse de ces formes, et les traits figurent l’écoulement d’air visualisé en soufflerie. Le développement de matériaux artificiels, tels que le Lloyd Loom, ersatz du rotin utilisé pour la fabrication de meubles dans les zeppelins et les transports aériens naissants, annonce l’apparition de contraintes de légèreté et l’arrivée de nouveaux matériaux synthétiques qui changeront peu à peu la donne en matière de design.

Pierre-Emile Legrain (1889-1929) Coiffeuse éditée par Louis Vuitton Placage d’ébène et laque, dimensions 152 x 130 x 52 cm, 1921. Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton Malletier
Pierre Patout (1879-1965) Auteurs-Exécutants _ Établissements Neveu et Nelson, ébéniste et Etablissements Brunet-Meunietablissements Brunet-Meunie. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée

L’architecture absente

Si les nombreuses sculptures et les peintures de l’exposition raviront le visiteur, suffiront-elles à le consoler de voir aussi peu d’architecture dans les murs d’une institution qui y est dédiée ? Où sont les polémiques déclenchées par ce style ? Elles étaient pourtant animées, en témoigne l’ouvrage « L’Art décoratif d’aujourd’hui », publié par Le Corbusier en 1925. Une condamnation sans appel d’un Art déco qu’il juge superflu. « L’art décoratif moderne n’a pas de décor », disait l’architecte. Où sont les Faure-Dujarric, Henri Zipcy, Henry Trésal, ou, aux États-Unis, les Arthur Peabody, Ralph Walker, Van Alen ? Où sont les immeubles d’habitation, les grands magasins, les pavillons de l’Exposition de 1925, l’ambassade du Mexique, dévoilée en avant-première lors de l’exposition puis oubliée ? L’architecture se borne à trois exemples intéressants, mais souvent périphériques ou déjà très connus, à l’instar du palais de Chaillot, qualifié de washingtonien, et à la figure de Jacques Carlu, architecte américanophile installé un temps aux États-Unis. Pas de quoi comprendre les débats, ni restituer la richesse de ce patrimoine oublié, et de ce fait toujours menacé. Signe que, plus encore que l’Art déco, l’architecture peine à accéder à la considération critique ?

Rédigé par 
Olivier Namias

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18/4/2025
La Fondation, rénovation hors pair

Brazil, c’est un peu l’esprit qui vous submerge quand vous entrez dans les locaux de La Fondation, 40 rue Legendre à Paris, trois bâtiments réunis par le promoteur immobilier Galia, conçu avec Philippe Chiambarretta Architecture, dans un esprit très Fondation Cartier ou LaFayette Anticipations. La direction artistique du projet a été assurée par Roman & Williams.

Étonnamment, on trouve dans ces 10 500 m2, un hôtel cinq étoiles, un café brasserie, un restaurant bistronomique, un bar en rooftop/terrasse, une piscine semi-olympique, un spa, hammam, sauna, un mur d’escalade de 10 m, un espace d’exposition et d’événement, des jardins suspendus et…des bureaux.

Dix années de travaux

Il a fallu dix années de travaux au Groupe Galia, une entreprise familiale qui restructure les bâtiments obsolètes en hôtels 5 étoiles ou en Auberge de Jeunesse, pour aboutir à ce projet luxueux. En 2012, Galia achète non loin des Batignolles, un ancien parking avec une rampe d’accès reconnaissable entre mille, à l’image de la rampe du Musée du Quai Branly et trois autres bâtiments voisins, avec l’ambition de créer un lieu de vie, un hôtel et des bureaux où l’on puisse vivre « comme à l’hôtel ». L’agence Roman & Williams qui a fait l’Hôtel Le Standard à New-York, un lieu unique, du spa à la petite cuillère, s’est attaché au projet avec l’ambition d’afficher un bilan carbone au plus bas, tout en exposant des œuvres artistiques et en organisant des expositions non-stop sur l’année en particulier dans la rampe.

© Romain Ricard pour la Fondation

L’exercice de la transformation

Philippe Chiambarretta, l’architecte, rapproche son projet de celui d’un cinéma, comme aux Halles, coincé entre la piscine, le spa et les bureaux… un projet très hybride, avec les mêmes services pour tout le monde. « L’exercice de la transformation pour des questions d’environnement, de préservation et de réemploi in situ, c’est l’avenir même de l’architecture, expliquait-il. Même avec un existant très contraint, il est possible d’en révéler le charme et de le rendre plus humain. Pour quiconque habitué à vivre dans des lofts, le Quartier Central des Affaires parisien et sa hauteur sous plafond à 2,70 m peut être très ennuyeux mais c’est un des enjeux de l’architecture de l’avenir : réinventer des usages et travailler avec des architectes d’intérieur pour imaginer un scénario et une mise en scène de terrasses, qui amènent la fraîcheur exigée par la hausse des températures, due au dérèglement climatique. »

© Romain Ricard pour la Fondation

Un lieu exceptionnel

Pour Terlia, l’exploitant, c’est un lieu exceptionnel qui sort de la routine, qui mixe, travail, loisir et bien-être. Les nouveaux locataires - La CCI, Data Brick, le Cabinet Bartle Management et Galia - l’ont bien compris. L’offre en restauration est très présente avec un restaurant en bas, avec un chef Thomas Rossi, un ancien de chez Piège. Au 10ème étage, le rooftop a été aménagé pour des soirées cocktails sur mesure. En sous-sol, à côté de la salle de sport équipée en Technogym, on trouve un coffee shop et un juice bar protéiné.

© Salem Mostefaoui pour PCA

Amélie Maison d’Art a assuré la curation et gère la programmation culturelle à l’année, du DJ set avec un auditorium de 80 places, au décor des espaces communs pour vivre ensemble harmonieusement. C’est un lieu unique pour des clientèles ‘différentes’ parce qu’ici « on prend soin de vous » avec un luxe discret et le sentiment d’hospitalité au sein de tous les espaces se ressent dès le premier pas. À l’Accueil, les 28 plafonniers en laiton et verre ont été soufflé bouche par les verreries de l’île de Bréhat. Le restaurant propose son menu Piège sur des plateaux de table en marbre jaune de Sienne aile d’avion, monté sur des pieds cannelés en chêne et inox poli. Sur les murs, l’œuvre de Vedran Jakšić est composée de 48 panneaux en chêne massif sculptés et teintés à la Lina Bo Bardi. Le bas-relief du bar est signé du même artiste. Ailleurs, l’œil avisé reconnaîtra du LC1 de Charlotte Perriand pour Cassina, des canapés Arflex ou des fauteuils Wittmann. Le comptoir du bar de la Brasserie en étain a été réalisé par les ateliers Etain de Lyon. Du presque local.

© Romain Ricard pour la Fondation

The place to be

Les bureaux ont été livrés en septembre 2024, pour 3 ou 6 ans. La Fondation est une résidence d’esprit(s) libre(s) disponible pour une location de 2, 3, 6, ou 9 ans dans des espaces déjà décorés, de 750 m2 minimum à 5000 m2. Une rénovation de 10500 m2 en totalité avec un hôtel de 3000 m2, avec 58 chambres et 3 suites, et un premier prix à 300€ la nuitée. Les 1500 m2 du toit terrasse et du jardin apportent de la fraîcheur. Les 2000 m2 des espaces sportifs (abonnement à l’année 2700€), et le soin breton Ho Karan (Je t’aime) développé pour le Spa, en font un futur to-be lieu.

© Salem Mostefaoui pour PCA
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4/4/2025
La Kasbah Tamadot, le luxe d'une nuit dans l'Atlas

Créée par Richard Branson, Virgin Limited Edition est une collection d’hôtels aux architectures inscrites dans leurs environnements comptant parmi les plus beaux de la planète.

Après la téléphonie, l'aérospatiale ou encore la musique, Richard Branson s'est lancé depuis plusieurs années dans le secteur de l’hôtellerie de luxe. Comptant neuf établissements, Virgin Limited Edition propose aux clients une expérience de voyage basée sur le bien-être et le dépaysement. Implantés aux quatre coins de la planète, de la Suisse au Kenya en passant par les îles vierges, l’entrepreneur britannique mise sur des lieux atypiques et majestueux où la beauté du paysage souligne l'architecture. Cette dernière, imaginée en cohérence avec la culture locale, offre un voyage sensoriel et visuel. C'est dans cet esprit qu'a été conçue la Kasbah Tamadot, nouvelle adresse de la prestigieuse liste de destination du groupe.

© Virgin Limited Editon

Les mille et une vie

Construite dans les années 1920 comme résidence du gouverneur local, la Kasbah Tamadot est implantée dans le petit village d’Asni, au pied des montagnes de l'Atlas, au Maroc. Ancienne propriété de Luciano Tempo, antiquaire et collectionneur italien, elle est acquise par Richard Branson en 1998. Une transaction qui comprend notamment un entrepôt rempli d'objets d'art, pour certains encore visibles dans le bâtiment. Rénové en profondeur en 2005 par Yvonne Golds de Real Studios, il devient un hôtel où s'entremêlent la douceur de vivre et le caractère historique et mystérieux des kasbah traditionnelles. Lorsqu'en 2023, le séisme frappe le nord du Maroc, le bâtiment est touché, nécessitant une seconde rénovation. C'est à ce moment-là que six riads et un second restaurant, Asayss, sont ajoutés au plan initial ainsi que dix tentes berbères.

© Virgin Limited Editon

Un décor naturel

Voulue en harmonie avec le paysage paisible dans lequel elle s'intègre, la Kasbah Tamadot demeure, malgré ses multiples évolutions et son esprit luxueux, dans l'esprit berbère. Dessiné autour d'un bâtiment central entouré d'escaliers menant à diverses cours et terrasses, le complexe offre une atmosphère reposante et intimiste grâce à ses hautes façades crénelées couleur ocre. Ponctué de patios verdoyants, chaque niveau s'ouvre sur l'extérieur. Conçue par Luciano Tempo, la terrasse de la piscine devenue un lieu de vie central de l'hôtel, offre une vue dégagée sur la chaîne de montagne environnante.

Sous les toits en toiles de tentes imaginés comme un hommage au style de vie ancestral, la décoration intérieure invite au dépaysement. Les objets chinés dans les souks de Marrakech et d'ailleurs et les pièces léguées par l'ancien propriétaire, sont mises en valeur par les travaux d'artisans tisserands locaux visibles dans la plupart des quinze chambres, toutes de couleurs différentes. De quoi se ressourcer pendant quelques jours, à l'écart du tumulte des grandes villes, avant de peut-être prolonger l'expérience à l'autre bout du monde.

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2/4/2025
La 8e Biennale Émergences se tiendra du 10 au 13 avril

La 8e édition de la Biennale Émergences se tiendra à nouveau au Centre national de la danse, du 10 au 13 avril. Intitulée « 9ter, destination métiers d’art », cette nouvelle édition propose de découvrir le travail de 56 créateurs minutieusement sélectionnés.

Avec près de 3 000 visiteurs recensés lors de l’édition 2023, la Biennale Émergences revient pour une nouvelle édition, toujours en partenariat avec Est Ensemble. Le commissariat a de nouveau été confié à Hélèna Ichbiah et Véronique Maire, déjà à l’œuvre lors de l’édition précédente. Ensemble, elles ont sélectionné 56 participants parmi plus de 300 candidatures, afin de mettre en valeur le meilleur de la création contemporaine.

L’objectif principal est de valoriser la création locale — 70 % des projets retenus sont issus du territoire — tout en représentant une scène émergente avec des profils variés. Certains créateurs sont jeunes diplômés, d'autres plus expérimentés, avec une tranche d’âge allant de 24 à 67 ans, offrant un véritable éventail d’approches et de sensibilités. L’édition 2025 est parrainée par Samuel Accoceberry et Bruce Cecere, fondateurs de la marque SB26, qui présenteront également, en marge de l’exposition principale, une sélection de leurs créations.

Une édition articulée en six tableaux

Pour structurer le parcours de la Biennale, les deux commissaires ont défini six « tableaux », construits autour des projets sélectionnés : Ouvrage moderne, Nature crue, Nouvelle excellence, Super simple, Futur archaïque, Non standard. « Cette édition s’articule autour de la transmission et du lien entre visiteurs et exposants. Ce qui est le plus important, c’est de rendre visible au plus grand nombre », confient-elles. Chaque tableau propose une expérience immersive pour découvrir les démarches créatives à travers dessins, maquettes, prototypes, échantillons, vidéos et objets finis.

Les 56 créateurs se répartissent comme suit :

• Ouvrage moderne : Atelier Dreieck, L’Établissement, Grégory Lacoua, Laurel Parker Book, Atelier Noue, P+L Studio, Studio Poudre, Atelier ST, Julia Trofimova — une sélection autour de l’innovation contemporaine, entre tradition et modernité.

© Noue Atelier

• Nature crue : Atelier Baptiste & Jaïna, Julie Bergeron, Cédric Breisacher, Abel Cárcamo Segovia, Luce Couillet, Materra Matang, Sara Mauvilly, Christine Phung & Célia Nkala, Fanny Richard, Colombe Salvaresi, Alice Trescarte, Céline Wright & Johan Després — des créateurs inspirés par la nature, ses matériaux et ses textures.

© Fanny Richard

• Nouvelle excellence : ansu studio, Xavier Brisons, La Compagnie du Verre, Atelier Font & Romani, Quentin Vuong, Christine Mathieu, Eudes Menichetti et Audrey Schaditzki — une mise en lumière du travail d’orfèvrerie, avec un souci du détail et des savoir-faire d’exception.

© Quentin Vuong

• Super simple : Pauline Androlus, César Bazaar, Théo Charasse, Guillaume Delvigne, Pierre Layronnie, Studio Lauma, Laure Philippe et Hermine Torikian — ici, l’évidence n’est jamais banale, portée par le principe « less is more ».

© Theo Charasse

• Futur archaïque : Chloé Bensahel, Jean-Baptiste Durand, Jules Goliath, Joris Héraclite Valenzuela, Marion Mailaender + Atelier Delisle, Baptiste Mairet, Marion Mezenge, Lou Motin, Studio Noff, Studio Quiproquo, Raphaël Serres, Alec Vivier-Reynaud, Lucas Zito Studio — une réflexion sur la mémoire comme levier pour penser le monde de demain.

© Jules Goliath

• Non standard : Wendy Andreu, Stéven Coëffic, Jonathan Cohen, Jean Couvreur, Prisca Razafindrakoto, Baptiste Vandaele — des créateurs qui explorent de nouvelles techniques industrielles ou remettent en question la production de série.

© Steven Coëffic

Des ateliers et animations en parallèle

En marge des six tableaux qui composent l’exposition principale, des ateliers seront proposés tout au long de l’événement, animés notamment par la Galerie du 19M, le fonds de dotation Verrecchia, et le GRETA ébénisterie du lycée Eugène Hénaff de Bagnolet.

La Biennale Émergences ouvrira ses portes le jeudi 10 avril et se tiendra jusqu’au dimanche 13 avril au Centre national de la danse (CND) à Pantin. Une exposition gratuite, qui s’impose comme un rendez-vous francilien incontournable pour les passionnés - ou non !- de design et de métiers d’art.

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4/4/2025
Fermob présente la collection Parisienne 21, une ode à l’art de vivre à la française

Inspirée des iconiques chaises des bistrots parisiens, la collection Parisienne 21 rend hommage à l’élégance et à l’héritage français, tout en incarnant parfaitement l’essence du design Fermob.

Conçue spécifiquement pour l’hôtellerie et la restauration, Parisienne 21 associe, tant dans son nom que dans son design, raffinement et chic à la française. Une revisite audacieuse qui défie les traditions pour proposer des modèles élégants et contemporains, alliant héritage et innovation.

Apporter une touche de modernité

Composée d’une chaise et d’un bridge, la collection Parisienne 21 a été imaginée par le studio de design Fermob avec l’ambition de capturer l’essence même de Paris, entre souvenirs, imaginaires collectifs et codes actuels. Chaque pièce est tressée à la main et réalisée en aluminium, incarnant ainsi le design du XXIe siècle. « Avec Parisienne 21, nous avons dessiné la collection que j’attendais, celle que je voulais à l’image de ce 21e arrondissement onirique, ou de celui des séries TV américaines. Chaque courbe, chaque ligne est pensée pour le beau, le confort et la prise en main. Son tressage manuel permet des déclinaisons subtiles en couleurs et en motifs », confie Bernard Reybier, président de Fermob.

Collection Parisienne 21 © Fermob

Allier confort, qualité et savoir-faire

Au-delà de son esthétique, la collection Parisienne 21 se distingue par ses qualités techniques, combinant légèreté, robustesse et praticité. Faciles à déplacer et empilables, ces chaises s’adaptent à tous les espaces. Conçues en métal – un savoir-faire que Fermob perfectionne depuis plus de 35 ans –, et recouvertes d’un tissage outdoor ; elles offrent ainsi une résistance optimale aux conditions extérieures.

Chaise Parisienne 21 © Fermob

Deux modèles, huit déclinaisons

En matière de personnalisation, la chaise et le bridge se déclinent en trois motifs de tressage distincts : Essentiel, Lignes et Prestige, chacun proposé en plusieurs coloris. La gamme Essentiel propose les coloris Réglisse, Gris Argile et Cerise Noire, la gamme Lignes est déclinée en une version Miel, Cactus et Cerise Noire tandis que Prestige est disponible en Cerise Noire et Gris argile. Les professionnels pourront également personnaliser les assises grâce au service Affaires Spéciales de Fermob.

Plus d'informations en cliquant ICI.

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