FRENCH DESIGN by VIA
Nouvelle exposition du FRENCH DESIGN by VIA, « La fabrique des icônes » réunie jusqu'au 13 décembre une vingtaine de pièces célèbres issues de collaboration entre un éditeur et un designer.
Il y a des collaborations qui passent sous les radars, et il y en a au contraire qui, à peine dévoilées, sont érigées au rang de stars. Ce sont ces dernières que le FRENCH DESIGN by VIA a décidé de mettre à l'honneur jusqu'au 13 décembre. Imaginée pour témoigner de la diversité et de la fructuosité des collaborations entre les marques et les designers, l'exposition nommée « La fabrique des icônes », rassemble 22 pièces de design. Autant de créations auxquelles viennent se greffer une projection vidéo permettant de mieux cerner l'approche des concepteurs et des éditeurs, mais également quelques coupures publicitaires rappelant l'image commerciale de ces produits pour le consommateur.
Le succès, souvent surprise, jamais miracle
Devenues des références dans le monde du design, les pièces choisies l'ont été pour leur double succès, d’abord public, car leurs silhouettes sont aujourd'hui largement identifiées, puis industriel puisque plusieurs milliers d'exemplaires ont été vendus. C'est en grande partie sur ce critère que la sélection des pièces s'est établie, allant parfois jusqu'à prendre en compte la couleur ou la taille la plus demandée sur le marché. Mais au-delà de la notion commerciale, l'exposition trace avant tout les lignes de lecture permettant de comprendre l'origine de ces succès. Ainsi, chaque pièce est accompagnée d'un cartel sur lequel figure des thématiques récurrentes comme « Bestseller commercial », « Révélation changement sociétal » ou encore « Révélation technique. » Autant de catégories qui abordent de manière très didactique les raisons du succès de telle ou telle pièce.
Pour Jean-Paul Bath, directeur général du FRENCH DESIGN by VIA, « le produit iconique est souvent synonyme d’une création disruptive appuyée sur un savoir-faire ou une technologie innovante.» On notera par exemple la question du savoir-faire, artisanal ou industriel illustré dans l'applique Carmen réalisée par le duo Paulineplusluis en 2018 et fabriquée selon une technique unique adaptée à une machine dont il ne reste que deux exemplaires dans le monde. Mais comment aborder la création contemporaine sans parler des bestsellers du passé parmi lesquels la Chaise A sortie en 1935 chez Tolix ? Un modèle empilable et indestructible qui avait à l'époque rencontré un vaste succès grâce à la technique de galvanisation du zinc mise au point par son designer Xavier Pauchard, et qui totalise 89 ans plus tard, 10 % des ventes actuelles de la marque. Un produit devenu iconique pour sa praticité, mais aussi pour sa capacité à s'être inscrit dans époque et à rester d'actualité aujourd'hui. Ajoutez à cela les créations dont l'audace et la surprise ont permis d’atteindre le succès, à l'image de la suspension Vertigo de Constance Guisset sortie en 2010, ou de la chaise Moustache entrée dans les musées et sur les plateaux télé avant d'entrer dans les foyers.
Une scénographie toute tracée
Imaginée par le studio Passage, la scénographie de l'exposition propose un univers industriel (très) revisité. « Pour concevoir le décor de l'exposition, Samuel Perhirin et moi, nous sommes attachés à la notion de fabrication. Nous avons voulu comprendre comment un objet pouvait devenir une icône » explique Arthur Fosse. Un cheminement qui a naturellement conduit le duo vers les usines et plus précisément les marquages au sol présents le long des lignes de production. Des axes graphiques et évocateurs retravaillés dans des coloris très visuels parmi lesquels un vert intense, couleur signature du studio. Très linéaire, le décor composé de surface géométriques semblable à un tangram, a été imaginé pour s'ajuster et s'exporter facilement à l'occasion d'autres expositions. Autre parti-pris fort de cette scénographie, l'absence de toute hiérarchisation. « C’est une volonté arrivée dans un second temps pour offrir une forme de transversalité entre les époques et les styles. La chaise Tolix de 1935 prend ainsi place au pied d'une étagère Roche Bobois tandis qu'en face la canapé Borghese de Noé Duchaufour-Lawrence lui répond. »
Ce n'est donc pas tant une réflexion sur le succès, qu'un dialogue entre des grands noms du design tels que le studio 5.5, Tristan Lohner ou Philippe Starck et des grandes marques à l'image de Maison Pouenat, ALKI ou Fermob.
À l'occasion de l’exposition "Chromo Sapiens" dédiée à la couleur, Le FRENCH DESIGN by VIA expose jusqu'au 15 septembre 20 chaises illustrant tour à tour, la puissance visuelle des teintes dans l'univers du design.
Disparue pendant plusieurs décennies au profit d'une certaine sobriété ou de la forme, la couleur fait depuis quelques années son grand retour dans nos intérieurs. Plutôt appliquée par le biais de pièces pop rappelant les décennies les plus teintées de l'histoire du design, elle semble encore cantonnée à un éventail de marques qui affichent aujourd'hui un contrepied esthétique avec les coloris passe-partout encore largement en vogue.
C'est lors de l’exposition Design x Durable x Désirable que l'idée d'exposer la couleur est apparue, raconte Jean-Paul Bath, directeur du Le FRENCH DESIGN by VIA. « Les coloris tournaient toujours autour des beiges, des marrons et des verts ce qui nous a amené à nous demander si cette nouvelle tendance ne signait pas la fin de la couleur dans le domaine du meuble. » Une préoccupation d'autant plus grande à ses yeux, que la France « est aujourd'hui très reconnue dans ce domaine difficile où de nombreuses connaissances sociologiques comme historiques sont nécessaires. »
Une “french touch” que l'institution a mis en avant par l'intermédiaire de cinq pôles, comme autant de manières d'envisager la couleur et de la différencier. Focalisés sur une seule typologie de mobilier à savoir la chaise, objet emblématique de la création design, Le FRENCH DESIGN by VIA « ne voulait pas que les visiteurs se disent que le vert est beau car il est apposé sur un bureau ou le violet est laid, car il recouvre un canapé. »
Accompagné sur la mise en place de l'exposition par le Comité français de la couleur pour les éléments de langage, et par le studio Uchronia pour la scénographie, Le FRENCH DESIGN by VIA a souhaité mélanger tous les styles, toutes les gammes et toutes les marques. « Qu'il s'agisse de maisons connues et ou de créateurs indépendants, notre but était avant tout de montrer comment la couleur apporte une autre dimension au design ; montrer sa capacité à faire appel à nos sens et à notre imaginaire. » précise Jean-Paul Bath.
La couleur, une source d'identité
Situé entre l'opposition et la complémentarité par rapport à une chaise classique, « Nuancer ses collections » regroupe quatre assises alternatives. Plus longue, plus courbe, ou même double, les modèles de cette sélection jouent avec la couleur pour sortir des sentiers battus. Parmi eux, Hemicyle confident trouve une place singulière. Réalisé par Philippe Nigro, en collaboration avec Ligne Roset et le Mobilier National (institution qui gère notamment l'ameublement du Sénat et de l'Assemblée nationale, d'où le nom de la création), « ce fauteuil se prêtait à être habillé. » Imaginée pour une gamme de cinq modules reprenant le principe constructif des dossiers en S, cette création était avant tout « une page blanche destinée à accueillir la couleur » pour Philippe Nigro. Jouant sur les vues entre intérieur et extérieur, son design était particulièrement propice. « Nous avons réalisé plusieurs essais avec différentes teintes et plusieurs matériaux. J'aime jouer sur les nuances et j'ai toujours aimé développer des gammes chromatiques. À ce titre, c'est un fauteuil intéressant pour lequel nous avons fait plusieurs essais, dont un mix jaune et écru lors du salon de Milan. » Un jeu parfois osé que le designer revendique comme « une invitation à s'amuser après une période de morosité. Il y a peu de limites si ce ne sont d'éventuels jeux de trames ou la tenue du tissu, alors autant ne pas être trop sage ! » conclut-il.
La couleur, parti-pris d'un univers
En design, parler de couleur, peut être parler d'identité. Pour Jean-Paul Bath, directeur de Le FRENCH DESIGN by VIA, « certaines marques ont de suite été évidentes comme Sarah Lavoine et son bleu signature, Fermob pour qui la couleur est inscrite dans le positionnement stratégique, ou encore Jean-Charles de Castelbajac et son utilisation des couleurs primaires. » Autant de créateurs qui utilisent le cercle chromatique comme un vecteur d'émotions. Parmi les pièces les plus visuelles de la section « Pigmenter sa différence », le fauteuil Sunny signé par le studio Uchronia, sort du lot. Inspiré par le lever du soleil autant que par la chaise confidente inventée sous Napoléon, l'assise se pare d'un dégradé d'orange, la couleur signature de la marque. Guidé par l'envie « d'apporter de la joie et de la couleur dans les intérieurs », le studio Uchronia « imagine souvent la couleur avant la forme » raconte Clémentine Bricard. Rappelant les années 70 avec le chêne laqué et le tissu Waving flower de la manufacture de soie Prelle, Sunny est « un mélange organique et graphique né d'une volonté d'expérimentation. »
La couleur, symbole de vie et d'interaction
Complice de formes pas si conformes, la couleur attire ou repousse, mais laisse rarement indifférent. C'est généralement de sa capacité à accrocher le regard que pourra découler dans un second temps une analyse plus formelle. Imaginé dans un espace nommé « Attraction carnation », Hexomino disco est au-delà de la chaise. Véritable concept, elle est le fruit d'une collaboration entre le studio Sam Buckley et Zyva studio. Destiné à n'être qu'une NFT à ses débuts, la création a ensuite été matérialisée pour constituer avec quatre autres éléments de mobilier, l'Hexomino Disco collection. Réunis autour du concept des hexominoses selon lequel il n'existe que 35 combinaisons différentes pour assembler six cubes, le fauteuil a été imaginé comme un puzzle géant. « Si nous avons fait en sorte d'obtenir une forme qui ressemble à une assise, le positionnement des couleurs est lui complètement hasardeux » détaille Anthony Authie, directeur et designer de Zyva Studio. Répartie mathématiquement en cinq familles, chaque hexominose a été affublée d'une couleur. « Nous avions choisi un dégradé, du bleu au vert en l'occurrence que nous avons séquencé en cinq de manière à obtenir des teintes très saccadées, mais un enchaînement fluide. » De ce savant mélange entre règle organisée et jeu aléatoire est né « une sorte de paterne de l'ordre du pixel de camouflage » analyse le créateur qui entretient dans ses conceptions un lien très étroit avec la couleur. « J'ai travaillé dans une agence d'architecture pendant des années et j'ai été frappé par la différence de langage entre chaque corps de métier. Le seul langage commun sur un chantier était celui des couleurs hautes densité (fluo) que chacun déposait sur les éléments. » Une signalétique aujourd'hui introduite dans ses projets. « J'aime quand les verticales et les horizontales se fondent et que cela floute les frontières. C'est quelque chose que l'on retrouve chez Hexomino disco et qui permet de s'interroger sur les raisons de définir telle ou telle chose comme cela. C'est l'un des intérêts de la couleur dont la symbolique est à mes yeux celle du vivant. » Et cela tant dans la nature, que dans les intérieurs.
La couleur, témoignage d'une époque
Existe-t-il réellement une apogée du design ? Difficile de répondre à la question. Il est néanmoins possible de dire que certains design traversent mieux les époques que d'autres. Mais quelle est la place de la couleur dans cette quête d'intemporalité ? Si certaines marques jouent la carte de la sobriété, d'autres valorisent au contraire des design fort évoquant un patrimoine décoratif riche. C'est le cas de Rinck et son fauteuil 73 exposé dans la section « Apogée colorée ». « Pour faire simple, je ne supporte ni le noir, ni le blanc, ni le taupe ou tout ce qui est facile et blème » annonce Valentin Goux, directeur artistique de la marque. « J'aime jouer avec les présupposés du design pour sortir des coloris plus pop. Notre métier est justement de faire envisager tous les possibles aux clients. Donc en poussant les motifs colorés loin, j'espère donner l'envie d'un élément moins sage que ce que l'on voit souvent ! » Inspiré par un fauteuil de la marque présenté en 1973, le créateur explique avoir imaginé le tissu – réalisé par Thévenont - à partir d'un dessin de feuille d'arbre datant de 1938, réinterprété dans une version cubiste. Une inspiration d'hier pour répondre au besoin de demain. « La couleur a disparu sur les dernières décennies, mais elle revient. C'est un balancier de génération qui s'opère et dans lequel la couleur a une véritable carte à jouer. Il y a fort à parier qu'une personne qui a grandi dans un intérieur grège voudra certainement un intérieur plus pop, d'autant que nous sommes aujourd'hui dans une période d'éclectisme. » Une vision qui souligne le pouvoir émancipateur de la couleur, notamment lorsqu'elle est appliquée aux objets du quotidien.
La couleur, vecteur d'émotions
Souvent associée à une matière, la couleur est généralement le fruit d'un cheminement industriel. Que la matière induit la couleur ou que ce soit l'inverse, le résultat témoigne parfois d'une recherche mêlant innovation et esthétisme. Par l'espace nommé « Archéologie de la couleur », Le FRENCH DESIGN by VIA propose notamment un aperçu du travail de YuTyng Chiu pour Komut. Combinaison totale entre la matière et la couleur, le procédé de fabrication par impression 3D donne à voir une structure nue aux formes courbes. « Je suis née dans un petit village de la côte taïwanaise nommé Taitung. Ma palette de couleur est donc largement inspirée de la mer, de la forêt et de la montagne » explique cette ancienne designer textile qui revendique s'inspirer des années 70 et des formes féminines. « Ce qui m'intéresse ce n'est pas directement de lier la couleur et la forme, mais la couleur et l'émotion. Exposer cette chaise bleu azur n'est pas un hasard. C'est la couleur de la paix et de l'atmosphère. Donc en travaillant des couleurs douces et des formes courbes, je parviens à donner à des matériaux problématiques destinés au rebut de l'industrie automobile, une apparence douce et agréable. » Consciente de la diversité des marchés, la créatrice diversifie également sa collection à des couleurs plus pop en accord avec leur temps.
Si la couleur est depuis la nuit des temps indissociable de notre monde, elle évolue cependant au gré des modes et des esprits. Que ce soit pour amener de la vie, questionner, s'identifier ou révolutionner, elle est souvent le reflet de son concepteur. Personnelles dans leur interprétation mais globales dans l'intérêt qu'elles suscitent chez les amateurs de design, quelques chaises partiront à Hong-Kong du 5 au 7 décembre pour s'exposer dans le cadre de la Design December. Un voyage qui s'annonce haut en couleurs !
Depuis maintenant plus de dix ans, le French Design organise des rencontres entre professionnels de l’architecture intérieure et du design chaque printemps. Cette année, c’est au Centre Pompidou Paris que la manifestation aura lieu le 13 juin.
Comme chaque année, c’est l’évènement incontournable pour se rencontrer et échanger entre professionnels accomplis ou débutants. Editeurs, fabricants, industriels, designers, architectes d’intérieur, promoteurs immobiliers et autres artisans d’art seront au rendez-vous afin de créer des synergies inter professionnelles. Cinq cents professionnels sont invités par l’organisation dans le but de faire naître de nouvelles collaborations sous forme d’entretiens courts.
Ce speed dating propose deux pôles d’activité. Les prescripteurs du pôle « Espace et Métiers d’art » recherchent des savoir-faire, des nouveautés, tout comme des services spécifiques. Le pôle « Objet » permet aux designers émergents ou déjà établis de rencontrer des éditeurs ou des fabricants en quête de stratégie design. Le French Design propose un service sur-mesure en amont, afin d’identifier les besoins des participants qui auront une quinzaine de minutes pour convaincre leur interlocuteur.
Pour l’exposition « Design x Durable x Désirable- l’art de vivre responsable » sur la thématique de l’art de vivre responsable, les deux commissaires, Carolina Tinoco et Nathalie Tinland, se sont basées sur les cinq thématiques des cahiers d’inspiration élaborés par le French Design. C’est à Jakob et Macfarlane que la scénographie a été confiée. Mis en scène sur cinq archipels, les trente projets sont présentés selon le thème dédié. À découvrir jusqu’au 13 juillet 2023.
Les « nouveaux modèles » proposés répondent à un cercle vertueux. Sont inclus dans le cahier des charges la fabrication durable, le recyclage, le détournement ou encore l’économie sociale et solidaire, avec un coup de cœur pour Marbre d’Ici, un matériau imaginé à partir de gravats de chantier. Dans la famille « process innovants », le tabouret Instead de Franck Grossel, réalisé en drêche de brasserie, vient agrandir cette lignée avec brio. La Conquête des territoires valorise la production et l’artisanat locaux, avec un bel exemple : un plateau de table en volants de badminton recyclés imaginé par Thomas Merlin pour Dizy Design.
En véritable hymne à la nature, « Visions créatives » met en lumière les recherches du biodesign, une thématique vaste et illustrée ici avec huit créations étonnantes. Le dernier volet de l’exposition, « Usages d’avenir » met en avant la polyvalence de l’objet. Deux produits à double usage illustrent bien le propos : le tapis chauffant Tracés de Natacha Sacha et la table Climatique de Jean-Sébastien Lagrange et Raphaël Ménard qui stocke l’énergie thermique.
Cécile Papapietro-Mastuda
En septembre dernier, durant la Paris Design Week, le French Design by VIA présentait les résultats de sa session annuelle d’incubateurs. On y découvrait le module Parta, fruit de la collaboration entre le designer Samuel Accoceberry et la toute récente entreprise Ekkin : ce module de cuisine extérieure comprend un ingénieux système d’ouverture qui permet notamment de doubler la surface du plan de travail en glissant les parties supérieures vers le côté. Retour sur cette collaboration avec Florent Canini, fondateur d’Ekkin.
Retrouvez le dossier spécial outdoor dans le numéro 215 d’Intramuros.
Vous avez monté EKKIN récemment : quel a été votre constat de départ ?
Nous avons été fortement influencés par le mode de vie dans le Sud-Ouest, très marqué par l’Espagne où l’extérieur a une place prépondérante dans les modes de vie ainsi que la convivialité et la gourmandise. Et nous avons vite fait le constat d’un éparpillement des meubles qui existaient, souvent trop petits, étriqués, qui imposent d’agréger plein d’éléments hétéroclites pour rassembler toutes les fonctionnalités. Nous avons choisi dès lors de transposer en un seul module tout le confort et l’ergonomie d’une vraie cuisine. Sans oublier la convivialité qu’elle engendre dans de nombreuses occasions, comme ces moments très sympas où tout le monde se réunit un verre à la main autour de celui qui met une touche finale à la préparation du dîner.
Combien de temps a pris la finalisation de ce premier produit présenté en 2022 ?
Entre la première rencontre et la finalisation : 2 ans. C’était aussi la création d’une marque, EKKIN, en plus de celle d’un produit, Parta, donc une nouvelle aventure très complète pour nous.
En faisant appel à un designer externe, quelle était votre attente ?
Je cherchais une compétence technique doublée d’une compétence créative. Samuel Accoceberry s’est tout de suite intéressé à notre outil industriel et au travail du métal qu’il connaissait déjà un peu, ce qui m’a plu. Je voulais qu’il apporte son regard extérieur et nous garantisse une cohérence du produit avec le marché, que celui-ci soit innovant et en phase avec les usages. Mais évidemment, rien de tout ça n’aurait pu se passer si une bonne entente et une confiance n’étaient pas nées dès le départ. L’humain est primordial.
Votre brief ?
Une cuisine extérieure : quelque chose où l’on puisse se réunir, debout ou posé, facile, pratique, avec un condensé d’une cuisine la plus compacte possible autour d’une plancha.
Que vous a apporté concrètement l’inscription dans l’incubateur French Design ?
Bénéficier de l’incubateur du French Design by VIA nous a apporté pa mal de choses, comme des rencontres avec des gens du milieu de l’hôtellerie et un questionnement sur le produit sur son impact environnemental notamment. Une aide sur l’aspect normatif, indispensable pour des produits intégrant des appareillages électriques. Ils sont allés loin, en faisant tester nos produits par des bêta-testeurs ; Ils nous ont fait des retours intéressants sur la préhension du produit, sa perception en situation réelle de cuisine. Ça a suscité des questions pertinentes et des améliorations. Et nous avons aussi pu faire une première présentation du produit au grand public lors d’une exposition et nous roder un peu.
Comment se répartissent vos clients ?
Ce produit s’adresse non seulement à des particuliers qui disposent d’un extérieur, terrasse ou jardin, mais aussi à des professionnels, hôteliers, restaurateurs, traiteurs, dans ou intervenants dans l’événementiel par exemple.
Du 17 au 21 mars, les étudiants de 4e année de l’école de design Créapole organisent l’exposition « Prémisses », en partenariat avec le French Design by VIA. Le résultat d’une réflexion d’un an, à découvrir à la French Design Galerie.
« Prémisses » est une exposition organisée à la French Design Gallery avec le soutien du French Design by VIA qui présente les travaux de Benedetta Dosa, Klaïs Edmond, Elodie Goh, Raphaël Lavorel, Nicolas Le Derf, Yufei Liu, Elsa Polaud, Carla Raro, Mathilde Reithler, Mélanie Sladisky, Iliona Triaux-Perez, Eugénie Vanhoutte, étudiants de 4e année de l’école de design Créapole.
Comme son nom l’indique, « Prémisses » invite à la découverte des bases de réflexion de ces étudiants dans leur apprentissage des différents enjeux techniques, artistiques et écologiques du métier, dans un contexte de post-confinement qui a son importance pour ces futurs professionnels. Un aspect à prendre en considération puisqu’il s’inscrit dans une période d’inaccessibilité des matériaux qui, de fait, donne naissance à de nouvelles manières d’appréhender l’espace et la démarche constructive.
Une exposition à découvrir du 17 au 21 mars, de 9h30 à 18h30 à la French Design Galerie, 120 Avenue Ledru Rollin, 75011 Paris. Un vernissage est prévu le jeudi 16 mars, de 18h30 à 21h30.
Le Prix Paris Shop and Design, qui récompense les meilleures réalisations d’aménagement intérieur de commerces, d’hôtels, restaurants et lieux culturels, revient pour une 8e édition. En plus de l’ajout de la RSE comme nouveau critère de sélection, l’organisation proposera en parallèle une nouveauté : le PSD Incubateur by French Design. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mars.
En octobre dernier, le prix Paris Shop and Design récompensait 6 réalisations d’aménagement dans les 6 catégories en lice (Alimentaire ; Bien-être, Santé, Beauté ; Culture, Loisirs, Services aux particuliers ; Hôtels, Cafés, Restaurants ; Maison, Décoration et Mode). Un prix gratuit et ouvert à tout commerçant, architecte ou designer pour une réalisation de moins de 3 ans. L’appel à candidature pour participer à cette nouvelle édition est lancé du 1er mars au 30 avril 2022.
La RSE, nouveau critère de sélection
Pour cette 8e édition, le comité d’organisation a souhaité ajouter une dimension RSE aux critères de sélection des projets. L’environnement, la durabilité du concept et des travaux dans le sourcing ainsi que le parcours client seront donc des aspects qui seront évalués et pris en compte dans la note globale des projets. De plus, une mention spéciale pourra être décernée si le jury trouve qu’un projet sort particulièrement du lot.
Nouveauté 2022 : Le PSD Incubateur by French Design
Autre nouveauté cette année : la mise en place du PSD Incubateur by French Design. Lancé en parallèle du prix classique, cet incubateur permettra à un commerçant avec un projet de rénovation ou de création d’espace d’être accompagné dans sa réalisation. Le porteur du projet retenu sera mis en lien avec des architectes et designers susceptibles de l’aider dans sa mise en place. Une fois le duo trouvé et validé, les équipes de la CCI Paris, du French Design et tous les partenaires relatifs les accompagneront dans la réalisation. L’appel à projets est lancé du 1er au 31 mars.
Plus d’informations et inscriptions sur : www.entreprises.cci-paris-idf.fr
C’est au cours de la remise des prix French Design 100 organisée dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée qu’Emmanuel Macron a salué la création tricolore.
Pour cette seconde édition du FD 100, 100 lauréats, sélectionnés par un jury international de 17 membres, représentent le design, la décoration intérieure et l’architecture. Durant sa prise de parole, Bernard Reybier, président du French Design by VIA, a célébré le rayonnement du design espace et objet à l’international, en citant notamment des chiffres impressionnants. La création française est, je cite, « un hymne à la vie ! ». Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national et président du jury, a mis en avant la politique de réconciliation entre design et artisanat et en se félicitant du rôle d’ambassadeur que joue son service rattaché au ministère de la Culture.
C’est un Président de la République détendu, main dans la poche, qui a commencé son discours en indiquant que « le design français est une discipline difficile à définir ». Emmanuel Macron a le mérite de connaitre ses classiques, en citant notamment certaines commandes passées auprès de designers et artistes. Il a conclu en beauté : « la maladie de l’Europe est la lassitude, et le quotidien se réinvente par le beau et le renouveau des sens, et c’est le rôle politique du designer. La magie du design est essentielle !»
Les 100 lauréats seront dévoilés tout au long du mois de janvier dans un « festival numérique » sur les réseaux sociaux du French Design.
Initié par le Codifab (réunion des organisations professionnelles de la filière bois), le concours New Living Wood s’adresse aux étudiants en design et architecture d’intérieur et est organisé par Le FRENCH DESIGN by VIA. Les lauréats de la dernière édition viennent d’être dévoilés.
La cuisine était au cœur de la thématique 2021 du concours New Living Wood : les étudiants étaient en effet invités à proposer des solutions d’aménagement autour de « l’espace repas de demain » en utilisant les propriétés du bois dans leurs projets, par exemple ses propriétés mécaniques, isolantes, ou acoustiques. Comme le précise Jean-Paul Bath, directeur du FRENCH DESIGN by VIA, « la nouvelle génération est aujourd’hui en mesure d’apporter de nouvelles réponses, et de soulever de nouveaux enjeux dans le vivre bois, l’aménagement d’espaces de vie originaux, adaptables et humains. Le concours New living wood présente des projets prospectifs et reflète les tendances de demain dans nos aménagements d’intérieurs ».
1er prix Cuisinivrac, par Théo Descantes (LISAA, Paris)
Son projet ? Utiliser les propriétés du bois pour imaginer un système de stockage des aliments en vrac, qui respecte bien sûr les normes sanitaires.
2e prix Greffectoire (Lou Fleurigeon et Judith Poillot, École La Martinière, Lyon)
Ce projet s’intéresse à l’aménagement des cuisines communes : l’idée est un module qui puisse transporter les affaires personnelles depuis une chambre jusqu’à la pièce commune, et également s’encastrer à un plan de travail, le temps de la préparation du repas, voire fournir une petite table d’appoint.
3e Prix Process’Local (Rébecca Rival, LISAA Paris).
Ce projet propose une réflexion autour d’un système de cuisine nomade, imaginé à l’échelle d’un village, pensé comme un espace de partage.