Le Pôle Action, réseau d'échange des architectes d'intérieur

Le Pôle Action, réseau d'échange des architectes d'intérieur

Depuis 2016, le Pôle Action, association créée par des architectes membres du CFAI (Conseil Français des Architectes d’Intérieur), s’est donné pour vocation d’apporter un soutien aux architectes d’intérieur à travers des formations, séminaires et des moments d’échanges réguliers, dans le but de faire grandir la communauté et l’animer.


« Le Pôle Action a été créé avec l’objectif de fédérer les compétences, les fondamentaux et de former sur la déontologie du métier d’architecte d’intérieur. Il agit pour aider le CFAI dans sa démarche de reconnaissance de la profession, car nous avons tous cette quête du Graal ». Ces mots de Richard Bagur, architecte d’intérieur à Lyon et un des membres fondateurs du Pôle Action, résument sobrement le combat mené par les professionnels dans leur quête de reconnaissance. Pour donner quelques chiffres clés, on compte près de 2500 architectes d’intérieur en France. 900 d’entre eux sont membres du CFAI et 400 font partie du Pôle Action. Depuis sa création en 2001, le CFAI reprend la mission que s’était donnée l’OPQAI vingt ans auparavant. Organisme privé et indépendant, le CFAI reconnaît, au travers d’une grille de critères spécifiques, les compétences des architectes d’intérieur et des établissements d’enseignement qui en font la demande. En l’absence d’une réglementation officielle de la profession, le CFAI permet ainsi de garantir auprès du consommateur la qualité de la formation et de l’exercice professionnel de ses membres et accompagne les diplômes de 15 écoles au niveau master. De fait, bien qu’indépendants et distincts dans leurs missions, le Pôle Action et le CFAI sont parfaitement complémentaires.

Le Pôle Action, association d’information et d’accompagnement

En six ans, le Pôle Action a vu son nombre d’adhérents augmenter de manière significative. S’il n’est pas obligatoire de faire partie du CFAI pour y adhérer, la démarche devient presque instinctive au fil du temps. Et tandis que le CFAI tente de faire évoluer le cadre juridique et de formation de la profession et travaille pour sa reconnaissance étatique au niveau de sa réglementation légale, le Pôle Action joue un rôle de soutien en réunissant les professionnels pour qu’ils puissent partager leurs expériences, ouvrir des débats et être au plus proche du terrain et des confrères. « L’architecte d’intérieur n’est pas un architecte, ce n’est pas non plus un décorateur. Il est primordial de faire cette distinction sur le métier qui est encore floue pour beaucoup malheureusement. Pour moi, l’architecte d’intérieur est un hyper spécialiste qui a divers domaines de compétences tels que la conception, la restructuration, l’organisation, la réhabilitation, la transformation… Parler d’architecture intérieure c’est concevoir l’architecture à l’échelle intime de la vie quotidienne. » explique Bruno Verwaerde, architecte d’intérieur membre du CFAI et expert judiciaire près de la Cour d’appel de Douai.

Un réseau élargi en région

Le Pôle Action n’a pas un siège commun, mais se divise en sept antennes régionales réparties dans toute la France, à savoir : en Auvergne Rhône Alpes à Lyon, la « ville-mère » du lancement de l’association, en Ile-De-France à Paris, dans les Hauts-de-France à Lille, dans le Grand-Est à Strasbourg, dans l’Ouest à Nantes, en Nouvelle Aquitaine à Meilhards et en Occitanie à Toulouse. L’objectif étant de « chercher des professionnels en région, de tisser un réseau au niveau local avec des entreprises de qualité, des prestataires, ingénieurs et accompagner au mieux les professionnels du métier, qualifiés ou novices dans le métier » témoigne Marion Bochirol, ex-présidente du Pôle Action pendant quatre ans.

Membres du bureau du Pôle Action Auvergne Rhône-Alpes, situé à Lyon

Des actions riches et variées

En ce qui concerne les actions menées, elles sont propres à chaque antenne régionale. Généralement, au moins une réunion mensuelle est prévue, mais ce nombre peut varier en fonction des besoins, des envies et des tendances des membres de chaque antenne. En Île-de-France par exemple, le nombre d’événements oscille entre un à trois regroupements par mois. « Chaque Pôle Action en région a sa propre organisation. En Ile-de-France, nous essayons de faire des choses variées en proposant des visites de bâtiments remarquables ou de showroom par exemple. Nous organisons aussi des tables rondes sur des thèmes variés, en adéquation avec les problématiques des confrères » explique Flora Auvray, présidente du Pôle Action en Ile-de-France.

Récemment, à l’occasion du salon Ideobain, le Pôle Action Ile-de-France a organisé une soirée sur le thème du partage des bonnes pratiques de l’architecte d’intérieur éco-responsable. Et si la soirée se déroulait à Paris, celle-ci était ouverte à tous et a permis de réunir des professionnels venus de chaque région.

Photo prise au salon Ideobain, le 3 octobre 2022 lors de la soirée organisée sur le thème du partage des bonnes pratiques de l'architecte d'intérieur eco-responsable

Ces rendez-vous mensuels prennent généralement la forme de séminaire pour y aborder des thèmes spécifiques : techniques liées au métier, mise à jour sur les textes réglementaires et nouvelles normes, partage d’expériences (en terme d’honoraires, de relations client, de pratiques au quotidien…). « Souvent les architectes d’intérieur sont seuls. Le Pôle Action et ces rendez-vous mensuels sont donc la possibilité de pouvoir échanger avec ses pairs, ce qui est très important. Cela permet d’être des professionnels compétents tout en continuant à se former à travers ce réseau d’entraide et d’échange » ajoute Flora Auvray.

Rédigé par 
Maïa Pois

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21/11/2024
À la Tools Galerie, Döppel Studio mets la lumière sur l’amphore avec « Néophore »

Jusqu’au 11 janvier, Döppel Studio présente à la Tools Galerie son exposition de 12 pièces uniques intitulée « Néophore ». Un projet qui croise les matières et surtout les usages avec un seul objectif : faire entrer la lumière.

Créer des objets lumineux à partir d’objets d’atmosphère, d’était un peu l’idée directrice de « Néophore ». Un projet carte blanche mené par Lionel Dinis Salazar et Jonathan Omar qui forment Döppel Studio depuis 2016. « On a fait beaucoup de collaborations avec des marques et on voulait repasser sur de la pièce unique avec une galerie. On a très vite pensé à Tools pour son esprit avant-gardiste et les prises de risques qu’elle avait pu prendre sur certaines collections. Nous avons rencontré le directeur Loïc Bigot il y a un an et demi avec qui il y a eu un réel échange d’idées tout au long du projet » raconte le duo.

Un symbole : l’amphore

L’idée de partir de la symbolique de l’amphore, ce vase antique le plus souvent utilisé comme contenant, est venu assez instinctivement. Le duo avait en effet eu l’occasion de travailler sur le thème de l’amphore lors de sa participation au concours de la Villa Noailles en 2016. Pour cette exposition, l’objectif de cette collection était cette fois-ci de lui faire prendre une toute autre fonction. « On a voulu retravailler la valeur d’usage de l’amphore en lui retirant cette faculté de contenant pour apporter de l’immatériel avec la lumière. On a confronté l’artefact de ce vase avec un objet plus technique, qui est ici le néon flex. » Pour réaliser les pièces, le duo s’est accompagné de la céramiste tourneuse Aliénor Martineau de l’atelier Alma Mater, situé à la Rochelle. Une première pour le duo, qui a dû sortir de l’aspect industriel pour se tourner vers l’artisanat et accepter l’aléatoire. Toutes les pièces sont par ailleurs recouvertes d’un émail avec nucléation, dont la composition permet d'obtenir des effets complexes qui laissent une part d’imprévu et rendent ainsi chaque pièce unique.

Exposition "Néophore" par Döppel Studio à la Tools Galerie © Ophélie Maurus

3 dessins, 12 possibilités

L’exposition « Néophore » présente ainsi douze pièces, sur une base de trois dessins qui ont ensuite été déclinés en fonction du passage du néon dans le vase. « On a volontairement pensé à des formes simples et archétypales, car on savait que la complexité, on l’amènerait avec le tressage et le néon. » Une technique minutieuse, puisque chaque vase est entouré ou enroulé de 2 à 3 mètres de néon, tressés par le duo lui-même. Une exposition qui ne manquera pas de retenir l’attention, à l’heure où les journées se raccourcissent et la lumière naturelle se fait de plus en plus rare…

Exposition "Néophore" par Döppel Studio à la Tools Galerie © Ophélie Maurus
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18/11/2024
Meljac au salon Interior Exterior & Design Meetings !

Organisé à Cannes du 19 au 21 novembre, le salon Exterior & Design Meetings prend ses quartiers au Palais des Congrès. Un salon axé sur l’échange entre professionnels, pour présenter une large gamme de matériaux, d’objets et de mobilier pour les projets de luxe et haut de gamme. Parmi eux, le fabricant français d’appareillages électriques haut de gamme Meljac.

Sur le stand D18 du salon, la marque française Meljac, spécialisée dans la conception d’interrupteurs haut de gamme présentera une large gamme d’interrupteurs, prises de courant, liseuses. En effet, les visiteurs pourront découvrir les diverses gammes standards mais également quelques exemples de réalisations sur-mesure, qui sont un des incontestables atout de la marque.

Allier savoir-faire, qualité et personnalisation

Meljac c’est surtout des pièces qui mettent en avant la noblesse du laiton, proposé sous divers formats et combinaisons possibles de mécanismes. La marque présentera également à ses visiteurs tous les offres en termes d’habillages, qu’il s’agisse de thermostats, de systèmes domotiques, de commandes de climatisation, de stores, de son… Des pièces proposées avec 29 finitions, issues d’un traitement de surface effectué en interne, gage du savoir-faire minutieux de la marque, permettant de fait de pouvoir proposer des Nickels, des Chromes, des Canon de Fusil, des Bronzes ou encore de la dorure.

En parallèle, la marque propose une offre de personnalisation qui fait sa force. En effet, qu’il s’agisse de gravures, de résines, de leds, rétroéclairage… Meljac offre de nombreuses options avec plusieurs designs et finitions de leviers ou de boutons-poussoirs, que les visiteurs auront l’occasion de découvrir sur le stand.

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19/11/2024
Unheimlichkeit, « l'inquiétante étrangeté » d'Edgar Jayet

Le designer Edgar Jayet propose Unheimlichkeit, une nouvelle collection plus complète que ses précédentes et pensée comme un hommage au siècle des Lumières.

Voici une collection aux origines aussi diverses qu'à l'inspiration hors du temps. Hommage aux métiers d'art du XVIIIe siècle ainsi qu'au tissage vénitien, Unheimlichkeit est une collection contemporaine construite sur l'héritage du passé. Une dualité porteuse d'un concept et « d'un supplément d'âme » évoqué dans le nom même de la collection : Unheimlichkeit. Un mot concept inventé par Freud et traduit il y a plus de trois siècles par la reine Marie Bonaparte comme une « inquiétante étrangeté ». Une évocation aussi floue que intrigante réhabilitée par le designer, Edgar Jayet, dans cet ensemble de sept modules.

©Stéphane Ruchaud

Une association de techniques et de connaissances

Derrière son nom allemand, Unheimlichkeit est le fruit d'une rencontre transalpine. Inspiré par l'Hôtel Nissim de Camondo et sa vaste collection de pièces du XVIIIe siècle, Edgar Jayet avait depuis quelque temps l'idée de conjuguer son goût pour le mobilier d'antan et la création contemporaine. Une envie « de prolonger l'histoire » concrétisée en 2022 lorsqu'il rencontre à Venise où il séjourne fréquemment, la designer textile Chiarastella Cattana. Débute alors une collaboration faite de savoir-faire croisés où le travail de l'ébénisterie historique rencontre celui du tissage. Un projet nouveau pour le designer qui mêle ainsi « la structure d'un meuble typiquement français du XVIIIe siècle réalisée avec des pièces en fuseau (modules de forme pyramidale) reliées entre elles par des dès d'assemblages (petits cubes situés aux intersections du meuble), et un travail de passementerie issu d'un tissage italien originellement utilisé pour les lits de camp et nommé branda. » Une association esthétique mais également technique. « Avec la réutilisation de cette structure constituée de modules développés au XVIIIe siècle, nous pouvons facilement ajuster nos pièces en fonction des besoins de nos clients. » Un atout renforcé par l'absence de contrainte structurelle de l'assise, uniquement maintenue par deux cordons de passementerie. Une finesse grâce à laquelle « la toile semble flotter sur le cadre comme par magie, dégageant ainsi cette notion d'inquiétante étrangeté » résume le créateur.

©Stéphane Ruchaud

Travailler le présent pour ne pas oublier le passé

« Concevoir des collections contemporaines en y incorporant les techniques du passé est presque un exercice de style auquel je m'astreins pour faire perdurer ces savoir-faire, explique Edgar Jayet. C'est la raison pour laquelle on retrouve la passementerie dans plusieurs de mes créations. » Convaincu par l'importance de rassembler les époques, le designer précise avant tout travailler l'épure de chaque projet. « Unheimlichkeit montre qu'il est possible de faire du contemporain avec les techniques anciennes. Mais cela passe par la nécessaire obligation de faire fit de l'ornementation car c'est elle qui vieillit dans un projet, pas la structure. Ce décor servait autrefois à transmettre des messages ou des idées. Au XIXe siècle son utilisation surabondante et en toute direction menant à l'éclectisme signe véritablement sa fin et conduit progressivement vers le XXe siècle et sa maxime : form follows function. » Une lignée dans laquelle le designer s'inscrit. « A l'agence, nous essayons de récupérer l'essence même du mobilier en le dégageant au maximum de l'ornementation contextuelle et souvent anachronique. De cette façon, nous pouvons restituer des pièces de notre temps, mais semblant malgré tout flotter entre les époques. » Une démarche engagée dans les dernières collections d'Edgar Jayet où se retrouvent des typologies de meubles aujourd'hui disparues. On note par exemple le paravent d'un mètre de haut présenté à la galerie Sofia Zevi à Milan en 2023, mais également le siège d'angle. « Finalement, je crois que la permanence du style passe par le travail de la main. C'est elle qui apporte le supplément d'âme, le Unheimlichkeit théorisé par Freud, mais c'est également par son biais que les techniques refont vivre les époques passées » conclut-il.

©Stéphane Ruchaud
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18/11/2024
Bellhop glass, la réinterprétation de Barber Osgerby pour Flos

Le duo britannique Barber Osgerby réinterprète la lampe Bellhop de Flos dans une version suspendue et une autre à poser.

Imaginée en 2016 pour le restaurant Parabola et la Members room du Design Museum de Londres, la Bellhop a depuis été repensé à quatre reprises. Cette année, c'est au tour du duo de designers Barber Osgerby de proposer une nouvelle approche de ce classique de la maison italienne Flos. Dessinée originellement en aluminium puis déclinée en polycarbonate, la Bellhop s'offre une nouvelle enveloppe en verre soufflé. Une approche différente en termes de matériaux mais également une diversification avec l'apparition d'une suspension en complément d'une version à poser présentée lors du Fuorisalone 2024.

©Flos



Le fonctionnel réinventé

« Lorsque nous travaillons avec Flos, notre point de départ n'est jamais la forme, mais la qualité de la lumière, explique Jay Osgerby. Dans le cas présent, nous souhaitions une lumière d'ambiance chaude et accueillante, homogène et douce, capable d'éclairer un volume spacieux sans générer de forts contrastes. » Un enjeu qui a amené le duo à se tourner vers l'utilisation d'un verre opalin triplex. Un matériau nouveau, mis au point avec l'équipe R&D de la marque, constitué de deux couches de verre transparent intercalées d'une autre en verre blanc. Néanmoins désireux de proposer une lampe tout aussi adaptée au moment d'intimité qu'au travail, les designers ont allié à la diffusion du globe de suspension, un faisceau plus direct orienté vers le bas. Une source émanant de la même ampoule, mais entourée en partie basse d'une bague en aluminium de sorte à diriger le fuseau pour éviter l'aveuglement.

©Flos

Adaptée pour les vastes espaces comme les plus étroits, la suspension Bellhop glass est proposée en trois dimensions (18, 33 et 45 cm de diamètre et uniquement 33cm pour celle à poser). Disponible dans les coloris Cioko, White et Aluminium Brill, les éléments en aluminium apportent au verre une touche de brillance issue des différents bains de fixation préalables. À noter enfin, la présence très visuelle du câble, voulu comme un « apport  chorégraphique et source de mouvement. Il s'agit presque d'une représentation visuelle du flux d'électricité » conclut Edward Barber à propos de cette ultime réinterprétation d'une silhouette toute en rondeur, devenue familière.

©Flos
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