Fauteuil
Pensé pour Rubelli, le fauteuil Figura dessiné par Martino Gamper est un modèle modulaire qui laisse à chacun la possibilité de témoigner de son propre style.
Très géométrique, mais ni tout à fait rectiligne, ni tout à fait courbe, l'allure du fauteuil Figura semble inspirée d'un jeu de construction pour enfant. Pourtant, derrière l'apparence amusante de l'assise au style que l'on pourrait définir comme du néo-Memphis, se trouve une idée novatrice : la modularité formelle. Passionné par la réinterprétation des objets pour concevoir de nouvelles choses, l'italien Martino Gamper a pensé sa dernière création comme une composition à assembler selon ses propres goûts. « Pour moi, ce qui compte, c'est de ne pas avoir à suivre des chemins battus, à faire des produits que nous connaissons déjà » explique l'ébéniste, diplômé du Royal College of Art de Londres.
Un concept simple, particulièrement visible
Souhaitant rompre avec le passé et répondre au parti-pris d'une conception adaptable, le designer a dessiné une collection de 12 modules composés de quatre types de pièces (dossiers, assises, accoudoirs et côtés) de trois formes différentes. Interchangeables, ces éléments offrent 81 combinaisons. Au-delà de l'aspect ludique, c'est un alphabet propice au développement d'une communion plus personnelle entre l'objet et son utilisateur qui a été pensé. Quant au langage du fauteuil, il existe bel et bien puisque tous portent un petit nom alphanumérique – comprenez par exemple AA23 pour le module de dossier A, le module de siège A, le module d'accoudoir 2 et le module latéral 3 -.
Avec sa très forte personnalité et en dépit des multiples possibilités d'assemblage, Figura conjugue l'ultra-contemporain avec le charme du rétro. Disponible en velours, en tweed ou en coton et lin, la création de Martino Gamper met en avant ses différents blocs de composition par des combinaisons de trois variantes de couleurs. Une manière d'exagérer le côté hors norme et informel de ces fauteuils originaux.
À l’occasion de la Design Week de Milan, la marque turque Parla présentera sa nouvelle collection Loop, designée par le studio new-yorkais Goodrich.
C’est au sein de l’appartement Archiproducts, Via Tortona, que Parla posera ses valises pendant la Design Week de Milan du 15 au 21 avril prochain pour y présenter Loop, sa nouvelle collection imaginée par Hines Fischer et Matthew Goodrich du studio Goodrich. Une seconde collaboration pour le studio qui avait présenté en janvier une première collection de meubles rembourrés baptisée Hew, lors de l’IMM de Cologne.
Une collection technique et affective
Grâce à leur connaissance du secteur de l’hôtellerie pour lequel le studio a beaucoup œuvré, l’idée de Loop était de repenser les espaces communs des hôtels en proposant une collection aux formes enveloppantes et affectives. Un rapprochement avec un design plus émotionnel et « comme à la maison », de plus en plus recherché par les clients au sein des hôtels. La collection, composée d’un fauteuil et d’un canapé, propose un large choix de revêtement en cuir ou en tissu, mettant en valeur les lignes arrondies et volumineuses des produits.
Pour arriver à ce rendu et atteindre ce confort, le studio de design a dû penser un cadre en bois incurvé qui serait à la fois souple et confortable et permettrait d’optimiser le confort. Un défi technique et design qui a demandé de combiner les savoir-faire de Parla pour atteindre le résultat escompté. Ainsi, Loop est une collection qui incite à investir davantage les lieux collectifs, pour favoriser les liens sociaux et apporter une nouvelle dynamique à ces espaces, souvent délaissés.
Pour la collection printemps-été 2024, Roche Bobois s'est tourné vers le designer Christophe Delcourt, un habitué de la maison. De cette collaboration est née Palatine, un ensemble de créations à l'inspiration italienne où la matérialité et le confort s'inscrivent au cœur des éléments.
Des courbes élégantes et des matériaux particulièrement tactiles sont au centre des nouvelles créations conçues par le designer Christophe Delcourt. Pour cette collection, seules quatre pièces ont été dessinées ; d'un côté une table à manger et un buffet, et de l'autre un canapé et un fauteuil. Imaginés en même temps, les deux meubles et les deux assises sont visuellement très différents. Une volonté du designer qui souhaitait au travers de cette collection, offrir un univers accueillant et raffiné, teinté d'Italie. Une manière, selon Nicolas Roche, directeur des collections « de sortir de l'image très française véhiculée par Roche Bobois ». Focus sur la collection Palatine, un hommage non dissimulé à la capitale transalpine.
L'Italie, des plateaux jusqu'aux pieds
Traduction de l'attrait du designer pour l'Italie, la table et le buffet constituent l'alliance entre design international et matériaux locaux. Puisant son inspiration dans les richesses naturelles de ce pays, Christophe Delcourt a dessiné ces deux éléments à partir de matériaux propres à la région : le travertin et le noyer, tous deux travaillés sur place, à Urbino. « Pour designer la table, il nous est tout de suite apparu important que les matériaux ne soient pas simplement assemblés, mais qu'ils interagissent ensemble » détaille Nicolas Roche. Une volonté que le designer a exécutée par un savant jeu d'encastrement en courbes au niveau du piètement. « Dans cette zone, le bois se fond dans la pierre tandis que sur le plateau, la pierre se fond dans le bois » explique-t-il. Avec ses deux pieds centraux et massifs « évoquant une colonne fendue dont les contre-courbes rappellent l'allure des colonnes doriques », la table répond au buffet. Tandis que le fin plateau de bois de la première repose sur une solide assise en pierre, le fin plateau de pierre du deuxième repose quant à lui sur un élégant parallélépipède de bois. Une savante inversion renforcée par le dialogue entre minéralité et matière organique. Cette complémentarité visuelle et tactile met également en valeur les aspérités brutes de cette pierre claire, en opposition au plaquage chaleureux du bois teinté. Un contraste qui apporte force et caractère au meuble.
Des formes accueillantes, ni plates ni statiques
Strictement opposé à l'académisme des matériaux et à la finesse des assemblages, les assises de la collection Palatine, résonnent pourtant avec leurs homologues sur la question des aspérités. « Je ne voulais pas que le canapé et le fauteuil soient lisses, très stéréotypés. J'ai donc opté pour un tissu en volume formant des bouclettes » détaille Christophe Delcourt en comparant les aspérités du tissu ocre au travertin crème du buffet. Mais avant de choisir la matière, le designer a d'abord réfléchi à l'aspect formel des assises. « Dans l'ADN de la marque, il y a toujours eu le besoin de faire du mobilier accueillant, avec de la rondeur, du volume... ce que nous appelons le confort visuel dans notre jargon » s'amuse-t-il. « Et à mes yeux, ce qui symbolisait très directement le confort, c'est le coussin. L'idée était donc de reprendre cette forme et d'en assembler plusieurs. » Doté de trois places, les blocs aux allures de coussins géants provoquent une impression visuelle monobloc. Pourtant, chacun des éléments n'est rattaché à l'autre qu'à sa base grâce à un passepoil cerclant l'ensemble. Une faculté permise par une armature bois invisible et un système de sangles élastiques interne à la structure. Cette constitution faite de pièces détachées n'est pas sans rappeler le fameux Mah Jong. Une pièce vieille de plus d'un demi-siècle mais qui prédisait déjà un changement radical dans le positionnement des assises de salons. « Aujourd'hui, les canapés et les fauteuils ne sont plus contre des murs mais au milieu de la pièce » explique Christophe Delcourt, « il était donc important de penser le volume au dos du canapé. » C'est pourquoi le designer a appuyé la courbure arrière des assises pour conserver l'évocation de l'oreiller. Et pour dynamiser cet ensemble invitant à la détente, les accoudoirs ont été légèrement ouverts vers l'extérieur. Une manière de laisser la lumière pénétrer l'objet et le redécouper visuellement. « François Roche, le fondateur de la marque qui m'avait recruté à l'époque, disait qu'un meuble est semblable à une partition, il faut que ça bouge. C'est pourquoi, jouer sur la texture, la lumière, les volumes... sont des choses importantes dans chaque collection. »
Dans son dernier numéro, Intramuros vous propose de découvrir une sélection d'objets sortis cette année. De la paire de baskets au chandelier en passant par des luminaires, la rubrique « Design 360 » regorge d'objets à (re)découvrir. Focus sur 10 coups de cœur de la rédaction en 2023 !
Chaise Boo, design Tim Leclabart
Remarqué lors du salon Maison & Objet en septembre en tant que Rising Talent, Tim Leclabart propose des réalisations oscillant entre art et sculpture. La collection de chaises en médium laqué Boo, sont présentées comme des totem pouvant prendre plusieurs formes et différentes couleurs.
Pantalon en denim, maison Alaïa
La maison de couture Alaïa présente le jean Ovale, dont les jambes ont la spécificité d'avoir une forme ovale. Combinant un délavage à la pierre classique pour une couleur unique, le pantalon se porte taille haute.
Tube Shelf, design Tim Teven pour Atelier Ecru Gallery
La galerie belge atelier Ecru, basée à Gent, présente Tube Shelf, par le designer Tim Teven. Connu pour aimer travailler les matières et les techniques de manière expérimentale, l'étagère en édition limitée Tube Shelf est réalisée à partir de tubes en acier zingué, entrant parfaitement dans la lignée brutaliste des autres réalisations du designer.
Pilulier Nomaday, design Guillaume Delvigne pour Lexon
Issu de la collection Nomaday, ce pilulier imaginé par le designer Guillaume Delvigne pour Lexon, transforme cet objet du quotidien en un accessoire design. Fait en aluminium, ce dernier dispose de sept compartiments, ce dernier coulisse et se transporte facilement. Disponible en six coloris : rouge sombre, bleu sombre, gris métallique, noir, or doux et vert sombre.
Etagère, design Lucas Maassen & Erwin Thomasse pour A1043
C'est dans le cadre de l'exposition "Let's play", au sein de la Galerie parisienne A1043, du 19 octobre au 25 novembre dernier, que le prototype de l'étagère Design de Lucas Maassen & Erwin Thomasse était exposée.
Boîte à outils, Puebco Europe
La marque Puebco, spécialisée dans la création d'objets à partir de matières recyclées, présente cet organisateur "boite à outils" en plastique, idéal pour le stockage de petits objets. Doté d'une poignée, il est également possible d'en ajouter une deuxième ou une troisième grâce au clip sur le dessus.
Table basse Azo, design François Bauchet pour Galerie kreo
Le designer François Bauchet présente pour la Galerie kreo la collection Azo. La table basse rectangulaire de la collection est ainsi réalisée à partir d’un nouveau matériau composé de sable, béton et résine dont le rendu offre un aspect minéral, résistant, léger et doux au toucher. Cette dernière est disponible en deux coloris, rouge brique ou blanc.
Tabouret Tracteur, design Atelier Baptiste et Jaïna pour Galerie 54
Ce tabouret, dont l'assisse, est celle d'un tracteur, puisqu'elle a été moulée puis pressée d'après un siège original, se dévoile comme une sorte de mise en abîme entre la terre et son usage, en clin d'œil à la forme iconique de l'assise dans le design. Un modèle fait à partir de différentes terres brutes que sont le grès noir, rouge, ocre et blanc.
Big Bell Chair, design Sam Klemick pour Objective Gallery
La designeuse américaine Sam Klemick, connue pour travailler sur les matériaux recyclés et les textiles vintage, présente à l'Objective Gallery de New York le fauteuil en bois de sapin Douglas récupéré et doté d'un tissu jacquard au motif fleuri.
Miroir denim House, design Harry Nuriev pour la Carpenters Workshop Gallery
Ce miroir issu de la collection Denim House, présentée à la Carpenters Workshop Gallery de Los Angeles jusqu'au 27 janvier 2024, est la représentation d'une salle familiale idéalisée. Une exposition dans la continuité de Denim, dans laquelle le designer a approfondi les nuances du denim en tant que matériau d'expression et dont les pièces ont été arborées d'une écriture brodée à la main, d'autocollants et d'accessoires supplémentaires. Il expose aux côtés de deux autres designers français : Martin La Foret et Léa Mestres (cf portrait Intramuros 218).
Retrouvez la totalité de la sélection dans la rubrique "Design 360" dans le numéro 218 d'Intramuros, disponible partout.
Le nouveau numéro d’Intramuros consacre sa rubrique inspirante « Design à 360 ° », à des produits tout juste sortis en 2022. Mobilier, accessoires, mode, véhicules… découvrez les 40 coups de cœur de la rédaction dans le magazine ! En voici un dernier extrait.
Fauteuils Ellegenza, Kartell
Présentés au Salon de Milan, les fauteuils Ellegenza désignés par Philippe Starck pour Kartell sont revêtus de tissus chiné recyclé – dont 45% de coton recyclé issus de l’industrie – et de faux cuir. Les pieds sont noirs ou blancs en matériau recyclé et recyclable.
Vase Trudaine, Popit
Les vases de la collection Trudaine imaginée par Tom Poinsot pour Popit Paris sont uniques et issus d’anciennes cloisons en plâtre.
Suspension Venus, 13Desserts
Entre surface ondulée et courbe voluptueuse, la suspension Venus de Sophia Taillet est un luminaire en verre soufflé qui explore les techniques traditionnelles de soufflage du verre.
Royal Oak, Audemars Piguet
Audemars Piguet propose une nouvelle édition limitée de la Royal Oak automatique 34 mm en céramique noire, dont le design a été pensé par Carolina Bucci.
Nike Ria 09 concept, design Kacimi Latamene
« Je voulais rendre hommage à la NIKE AIR MAX 90, en nous invitant à nous interroger sur la forme et la fonction de la chaussure d’aujourd’hui et de demain (…) J’illustre à travers mes concepts comme La Nike Ria 09, une nouvelle approche globale du design où le monde virtuel et réel se rencontrent et ne font plus qu’un. » expliquait Kacimi Latamene à propos de son concept.
Duvivier Canapés dévoile Jacques, son nouveau fauteuil imaginé par Guillaume Hinfray, designer et directeur artistique de la marque depuis 2019, en hommage à Jacques-Émile Ruhlmann, ensemblier français ayant fait carrière dans les années 20.
Considéré comme l’un des maîtres de l’Art déco dans les années 1925, Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933) était surnommé à l’époque le « Riesener de l’Art déco », référence à l’un des ébénistes les plus en vogue à l’époque de Marie-Antoinette, et devenu un maître dans l’art du mobilier Louis XVI, à l’image de Ruhlmann pour l’Art déco. On peut citer parmi ses réalisations, le pavillon du Collectionneur, qui avait marqué les visiteurs l’exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, autant pour l’architecture signée Pierre Patout que par sa décoration et son ameublement. Jacques-Émile Ruhlmann parlera alors d’un travail d’ensemblier et non de décorateur, invoquant le fait que l’ensemblier n’est pas uniquement en charge de la création de mobilier, mais travaille également la pièce qui l’entoure, du choix du papier peint, du fauteuil en passant par les luminaires.
Des lignes aux inspirations Art déco
Pur, sobre, rond et faussement simple, le fauteuil cabriolet Jacques s’inspire facilement des lignes modernistes, harmonieuses et symétriques du style Art déco. Avec son assise faite de cuir pleine fleur ou de lin du Nord dans un chaton de noyer, et dotée d’un coussin en plume, aucun détail n’est laissé au hasard pour procurer un confort inégalable.Fidèles à leur sens du détail, les équipes de Duvivier Canapés n’ont rien laissé au hasard. En effet, les pieds du fauteuil sont équipés de petits patins en cuir afin de protéger les sols les plus délicats. Un modèle signature, qui reflète une nouvelle fois l’excellence du savoir-faire artisanal que la maison perpétue depuis 1840.