République tchèque
Le 26 août, Brokis organisait la 3e édition de la Glassmakers Night, dans son usine à Janštejn, en plein cœur de la campagne tchèque et en présence de son fondateur Jan Rabell. L’occasion de découvrir les coulisses de la verrerie et de dévoiler en exclusivité les nouvelles collections, imaginées par la directrice artistique de la marque, Lucie Koldova.
« Il y a 25 ans, j’ai voulu donner une chance au monde du verre et changer la façon de le produire » déclarait Jan Rabell lors de son discours d’ouverture à l’occasion de la Glassmarkers Night le 26 août dernier. Pour cet homme ayant précédemment évolué dans le secteur de la finance, quitter la ville pour la campagne en rachetant cette soufflerie de verre en 1997, était un pari. Au fil des années, il a su s’appuyer sur le savoir-faire de ses artisans souffleurs pour tenter de faire monter en gamme le monde du verre. En 2006, la marque Brokis est créée. Depuis, la maison est devenue une référence haut de gamme et signe l’excellence du savoir-faire tchèque, dirigée par sa directrice artistique depuis 2010, Lucie Koldova.
Trois nouvelles collections, entre élégance et brutalité
À son arrivée en 2010, Lucie Koldova n’imaginait pas atteindre de tels résultats. Pour cette designeuse originaire de Prague , intégrer Brokis était l’opportunité de découvrir de nouveaux savoir-faire et de faire évoluer sa pratique du design. « Je n’avais encore jamais fait de luminaires, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour se lancer ». Douze ans plus tard, l’inspiration ne manque pas, tandis qu’elle proposait lors de la Glassmakers Night, les trois nouvelles collections 2022 : Overlay, Prisma et Orbis.
La collection Overlay, présentée en exclusivité lors de l’évènement, est inspirée de l’architecture. Au cours de sa présentation, Lucie Koldova explique avoir toujours aimé faire interagir les matières entre elles. « En tant que directrice artistique, je me dois de proposer le plus de modèles inédits. Le but premier de Brokis est de combiner le verre, qui reste évidement le matériau principal, mais également de le confronter à d’autres matériaux tels que le bois, le métal, le cuir… » De fait, la structure qui maintient la partie en verre est faite en béton composé à 60 % de chutes de verres. Un surplus de matière qui sert également à faire le BrokisGlass, cette nouvelle matière créée par Brokis, que Lucie Koldova avait par ailleurs présentée lors d’un talk Intramuros à la Paris Design Week en septembre 2021. « Cette collection est un vrai accomplissement, car nous avons réussi à créer un nouveau matériau que nous pourrons ajouter à nos prochaines collections » conclut-elle.
La deuxième collection, Prisma, puise son essence de l’architecture brutaliste. Faite en métal en zinc traité, elle se démarque par sa singularité. « Je dirais de cette collection qu’elle est audacieuse. En tant qu’architecte et designer, il est important de savoir repousser ses limites et de sortir du cadre pour aller encore plus loin. C’était un vrai challenge pour moi. » Prisma dévoile ainsi des modèles qui produisent une lumière forte, à l’image de son design. Si cette collection semble plus « sombre » par rapport à ce que Brokis a l’habitude de proposer, Lucie Koldova explique notamment qu’à travers les différentes facettes, les jeux de lumières et de couleurs produits par les luminaires, l’élégance et la sensualité de Brokis arrivent à se distinguer.
Enfin, la dernière collection, intitulée Orbis a été créée pour s’adapter à tous les espaces. Inspirés des bulles de savon, les luminaires sont disponibles en 3 tailles différentes, permettant de former une association intéressante et singulière. Inaugurées au printemps, les premières versions existaient uniquement en gris. Pour cette rentrée, que Lucie Koldova voulait plus colorée, Orbis dévoilait trois nouveaux coloris : caramel, gris rosé et kaki.
Symbole de la nouvelle vague du design tchèque, le duo de designers LLEV évolue dans un univers singulier. Leurs créations multiples s’inscrivent avec exigence dans une temporalité en phase avec la nature.
« Mother Nature » résonne comme un cri du cœur… C’est le titre de la dernière présentation, de Eva Mochalová et Marcel Mochal, à la Design Block 2021, qui a eu lieu dans le bâtiment historique du Musée des Arts décoratifs de Prague, dans une scénographie très remarquée. Panneaux décoratifs de papiers peints aux feuillages sombres, banc et table en bois au design rigoureux, verrerie et céramiques sophistiquées… Au fil des collections, les objets s’additionnent sans vraiment de lien apparent, sans se contredire pour autant… Un fil rouge qui leur appartient, les unit sous le nom de LLEV, en référence au lion l’emblème du pays (« lev », c’est le lion en tchèque).« Notre travail est influencé par nos rêves et notre vie, ainsi que par les matériaux… Il résulte de nos recherches liées à l’artisanat traditionnel et aux savoir-faire de notre région, qui aboutissent à des produits sur commande et éditions limitées, pour les galeries ou les marques telles que Ton, Jika, Bomma. Notre premier objectif est de développer un design basé sur la forme et la fonction, mais aussi le message… »
Parcours en duo
Ces créateurs confirmés se sont rencontrés sur les bancs de l’Académie des arts et d’architecture (UPRUM) à Prague, étudiant les arts de la porcelaine et de la céramique pour Eva, l’art du verre pour Marcel. Après des parcours personnels en Europe, ils fondent leur studio en 2004, un laboratoire expérimental, situé à Turnov dans la région de Paradise Bohème, la plus ancienne zone paysagère protégée de la République tchèque, inclue dans les géo-parcs de l’UNESCO. Source d’inspiration intarissable, les paysages constituent les lieux les plus inspirants pour ces designers ouverts et curieux. Dans les méandres des sentiers pédestres ou des châteaux de rocailles, ils ancrent leur univers au coeur de collines verdoyantes, dignes de contes de fées, peuplés de braves chevaliers et de voleurs barbus, sans naïveté aucune… « Nous travaillons beaucoup à l’intuition, avec des méthodes modernes et dans le respect des exigences de nos clients. Nous sommes à la fois artistes, designers et rêveurs.
En 2009, ils découvrent en Indonésie les techniques artisanales traditionnelles de l’art textile du batik et la fabrication d’objets en bois. De ce voyage d’études en découle la table Oldman, le mobilier de jardin Laba-Laba en vieux bois de teck, pour le constructeur de maisons écologiques tchèque Manumade. Poursuivant la quête des savoir-faire, notamment celui du verre, un incontournable de la Tchéquie, ils participent au Symposium International du Verre (IGS) à Novy bor en 2012, et à chaque session de la Design Block à Prague où leur travail largement reconnu a été plusieurs fois primé (meilleur produit en 2016 pour la table Moon).
Expérimentation
La recherche est au centre de la mécanique bien rôdée de leur travail; l’idée germe de la typologie même du produit aussi bien que du matériau. Il s’agit toujours d’une histoire particulière à raconter. Si le bois, le verre, le papier leur sont familiers, le tandem indissociable passe d’un matériau à l’autre, avec une facilité déconcertante. Les imprimés originaux sont issus des motifs de végétaux collectés au cours de balades dans le paysage bucolique de Bohème, tandis que la conception des planches à découper de cuisine (Kvaadr), a été élaborée avec le Richlite, composite compact, fabriqué à partir de papier kraft recyclé et de résine. Avec une attirance pour le verre lié à la densité des cristalleries dans la région, Eva et Marcel explorent de nouveaux procédés, parfois stupéfiants. En témoignent les petites séries, Smooth et Innatura réalisées en verre soufflé dans des moules en mycéllium. Ce phénomène naturel a été déjà expérimenté depuis dix ans par de nombreux designers ; mais la façon dont LLEV s’en empare, a abouti à des objets innovants et sensibles. 100 % recyclable, composé de mycéllium (champignon choisi localement), le moule façonne différentes empreintes à chaque fois en se consumant par la chaleur de la pâte de verre soufflé, soulignant le caractère d’unicité de chaque pièce de la production.
La magie de Dame Nature opère, par le feu et la croissance naturelle du champignon, jouant ainsi avec le temps et le hasard ! Engagés tous deux, dans la préservation des ressources naturelles, Eva et Marcel tentent de limiter leur impact lors de la production d’objets, vers un design durable, de ne pas dépendre d’un système industriel, d’être autosuffisant afin de vivre en symbiose avec la planète. Autre expérience, cette fois issue de savoir-faire, l’utilisation de l’ancienne « technique de l’iris » de l’Art nouveau. La collection de vases à facettes polygonales Nueevo est directement influencée par cette période faste de production des Arts décoratifs. Comme dans chaque projet, propre à leur démarche, la technique y est détournée, jusqu’à l’obtention des effets souhaités de coloration par pulvérisation d’une émulsion spéciale appliquée sur du verre chaud. Mais LLEV ne livre pas tous ses secrets de fabrication…
Savoir-faire et transmission
Depuis 18 ans, LLEV conçoit des produits entre artisanat traditionnel et techniques modernes, et en filigrane tend vers la transmission des savoirs. « Nos outils les plus précieux sont l’intuition, le courage, un marker noir et du papier… » A travers l’enseignement, qu’il exerce depuis 2008 dans les écoles d’arts appliquées en Tchéquie,-un don, selon sa femme Eva, admirative-, Marcel est convaincu que les étudiants se doivent de connaitre l’artisanat, d’apprendre à manier aussi bien le crayon que les logiciels informatiques. Grâce à ses qualités d’écoute et de conseil, il les encourage à poursuivre leurs rêves, tout en restant eux-mêmes. Afin de prolonger et de préserver leurs projets, de marquer une période leur vie professionnelle, LLEV a conçu un journal visuel, Showcase, rassemblant leur production mais aussi, un patchwork de documents, photos, graphismes et interviews. « Depuis nos débuts, notre philosophie n’a pas beaucoup changé, nous avons besoin d’une discipline de travail, tous les jours pour créer. »
Adam Štěch, théoricien du design et de l’architecture, éditeur de l’ouvrage, les définit ainsi : « Ils sont tous deux le reflet de la renaissance du design tchèque, dans une approche différente, tout puisant leur inspiration dans la nature avec humilité et intégrité. »
Repérée sur le salon Maison & Objet à Paris et à la Design Blok21 à Prague, la jeune marque tchèque Master & Master a le vent en poupe. Leur ligne de mobilier et d’accessoires pour la maison séduit au quotidien grâce à un design graphique et fonctionnel.
Les créateurs Ondřej Zita et Luděk Šteigl ont positionné les fondements de l’entreprise Master & Master, comme éditeur et fabricant. En ciblant une clientèle plutôt jeune, logée dans de petits espaces, désireuse de se meubler sans se ruiner, ils choisissent l’option résolument design. Leur identité et leur style se définissent dans une économie de matière et de forme, (essentiellement bois et acier), tout en collaborant avec des designers en interne et externe telle que la designeuse tchèque Lucie Koldová pour le fauteuil Cocoon et la chaise Mistra. Ni bon marché ni haut de gamme, c’est par le juste prix que la marque se distingue, dans un style accessible pour le plus grand nombre à des prix compétitifs. Jana Pouget, responsable commerciale, en autre pour la France, confirme « La phase de la crise sanitaire a été plutôt positive, avec le retour au chez-soi, le cocon que l’on chérit, et l’accélération des achats sur internet. Cependant, nous devons faire face à la hausse considérable du prix des matières premières que nous utilisons, le bois et l’acier. »
L’ensemble de la production est fabriquée en Moravie (région à l’est de la Tchéquie), un atelier de proximité qui s’avère efficace, pour mettre au point toutes les phases de conception du produit et d’en maitriser les étapes de fabrication. Les machines sont sur place pour la découpe, le ponçage ou polissage du bois et du métal, mais aussi pour des techniques précises, telles que la soudure, le thermo-laquage. Jeune et dynamique, l’entreprise s’est tournée vers la vente en ligne via le e-shop, ciblant les pays frontaliers, Allemagne, Autriche, Belgique et Pays Bas. 60% sont des produits standards vendus aux particuliers et 40% via le réseau des architectes pour des projets spécifiques. Si les salons sont porteurs au niveau commercial, l’esprit de ce design rationnel y est palpable, se prolonge au fil des collections.
Master & Master : praticité et compacité
En témoignent les solutions de mobilier et accessoires, déclinés dans de multiples formes et coloris. Leur simplicité correspond au besoin de fonctionnalité dans la maison, en particulier pour les petites surfaces. Chicken du designer Jiří Pelcl joue sur le double usage à la fois table et porte-revues, que l’on peut déplacer au gré de ses envies. Spaguetti, l’irrésistible porte-manteaux, se fait complètement oublier par sa discrète silhouette gracile. Premiers produits lancés par Master&Master, les tréteaux Diamond sont devenus best-seller de la marque ; empilables, on les adopte pour un bureau en télétravail, une table provisoire. Suivant cette idée de modularité, les structures de la table Reverse sont légères et graphiques tandis que les pieds Fix jouent avec trois finitions de plateaux en version haute ou basse.
Basique et élémentaire, le métal tubulaire se réinvente, en plusieurs structures et coloris tout en allégeant les espaces intérieurs du résidentiel et du tertiaire. Plébiscités aussi par les architectes, ces éléments structurels de la marque Master & Master offrent des variations plus flexibles sur mesure, pour les bureaux, restaurants, halls d’accueil… En témoigne la chaise haute empilable UM de Jiří Pelcl et Michal Malášek dont 360 pièces ont été livrées pour l’Académie des arts du design à Prague (UPRUM).
Au-delà d’une certaine créativité tous azimuts, la jeune création tchèque surprend par sa maturité. Tous ont la maîtrise d’un processus de fabrication, en lien avec des savoir-faire traditionnels dont regorge la République tchèque : art du verre en tête, puis travail du bois, du cuir, de la céramique, du métal. Repérage de talents découverts lors de la dernière Designblok.
Malgré la crise sanitaire, la Designblok a eu lieu à Prague en octobre 2021. Designers et marques du design tchèque étaient au rendez-vous, sous le signe du Bonheur, thématique choisie pour cette session de plus de 200 installations. Avec une singularité, celle de mêler l’univers de la mode et le design d’objets, ainsi que de grandes marques du design. Un jury international constitué a départagé les 15 finalistes en design et 15 en mode, tous issus de la mixité des écoles d’art et de design européennes.« Cette exploration à la recherche du bonheur implique le retour à une proximité vers la nature, à l’humain et à ses besoins essentiels. Le design est très important pour la renaissance d’une vie de qualité et pour la fonctionnalité des objets qui nous entourent, afin de préserver la beauté de l’environnement pour les générations futures. Le design doit être créé par des gens, pour des gens», a déclaré Jana Zielinski, directrice de la Designblok.
Mikolášková & Drobná
Premier projet de ce duo de designers, Scene collection laisse place à l’imagination et au rêve. Née dans le contexte morose de la crise sanitaire, elle s’inspire de fragments d’architectures qui se déploient en petites tables intérieures pour la maison. Un ensemble qui se compose ou se décompose comme un jeu de construction avec en toile de fond un lieu fictif… Les couleurs vives et les arches douces suscitent l’émotion auprès des spectateurs engagés un peu comme des acteurs. Le décor est complété par des vases en verre en forme de colonnes antiques (réalisés en collaboration avec la cristallerie Preciosa Lighting), des serre-livres et des bols. Ces scénographies transportent le visiteur dans une rêverie tonifiante, et cela fait vraiment du bien !
www.terezadrobna.com ; www.mikolaskova.com
Pauline Hagan
Cette jeune artiste franco-britannique s’est installée il y a sept ans à Prague, par passion pour ce pays et pour ses savoir-faire traditionnels, qu’elle a pu expérimentés chez des artisans locaux. Pauline Hagan crée des objets en céramique et des bijoux en argent. Elle a élaboré sa nouvelle collection Aube, des vases en céramique entièrement modelés à la main, pendant le confinement et présentés en octobre dernier pendant la Designblok. Les silhouettes sculpturales et ondulantes des vases révèlent et interagissent avec l’espace qu’ils occupent. Pas d’outils, ni de technique de moulage, pour ces créations, la main modèle les formes tubulaires, dans un processus très personnel et empirique. Peu de dessins préalables, elle travaille à l’instinct, à la manière d’un sculpteur, laissant le processus définir le résultat de la pièce. Ces nouveautés marquent un nouveau départ, le lancement de sa propre marque et de son site de vente en ligne.
Terezie Lexová et Štěpán Smetana
Repérés à l’exposition « Renaissance » de la Designblok, les designers confirmés, Terezie Lexová et Štěpán Smetana ont adopté le savoir-faire du cintrage en bois de placage pour la conception et la fabrication de la collection Swell. Ils ont puisé leur inspiration au cœur même du procédé qui permet de contraindre le bois sans effort, d’obtenir des galbes doux et audacieux. En associant le matériau, bois de placage de frêne, et la technique du pressage, les courbes et vagues ont défini les fondements de cette nouvelle collection composée de tables basses, bien campées sur de solides pieds en bois massif. Le duo de designers travaille ensemble sur divers projets depuis 2018, axés sur la conception de produits, le design d’espaces, l’identité graphique de marque. Expérimenter, tester, aller contre l’ennui, tels sont les enjeux de leurs recherches créatives et de repousser les limites de la matière.
Filip Krampla
Sa démarche ? Un produit éco-conçu compact 100% bois. C’est ce qui a sans doute retenu l’attention du jury pour son projet qui figurait parmi les 15 finalistes de la Designblok 21. Cette typologie brutaliste de fauteuil repose sur un principe de découpe du matériau : un dossier, une assise, et des pieds qui se prolongent en accoudoirs. Le gabarit de chaque pièce respecte la feuille rectangulaire d’une plaque de contreplaqué. Le fauteuil optimise ainsi l’utilisation du matériau et réduit les déchets à toutes les étapes de la production. Même s’il a un air de déjà vu, ce modèle est subtil et élégant tout en étant structurellement solide et stable. Pour la production en série la colle utilisée est fabriquée à partir de déchets de lignine, un composant naturel du bois.
www.krampla.cz/en/portfolio-en/
Nicolas El Kadiri
Il figurait parmi les 15 finalistes de la Designblok 21 avec son projet de diplôme de l’ECAL (Lausanne, Suisse). À partir du constat de l’essor du télétravail et du besoin de se dégourdir tout en faisant de l’exercice physique à l’extérieur, ce jeune étudiant a réinventé l’usage du mobilier urbain. Avec Jim, il propose un banc hybride dont il détourne les usages communs afin de l’intégrer dans un paysage urbain. Se rapprochant d’un équipement sportif, il est accessible à tous et de manière plus fluide. Sa typologie compacte et rationnelle est conçue pour exercer un certain nombre de mouvements grâce à deux poignées en tube d’aciers de chaque côté ainsi qu’aux niveaux des plateformes en frêne, tout en permettant différentes postures.