Architecture d’intérieur
En octobre 2021, dans le très bel hôtel particulier Vernon, créé entre le XVIème et le XVIIIème siècles, le studio Constance Guisset a été chargé des aménagements des espaces d’accueil – vestiaires et tisanière-boutique – du fonds de dotation de l’artiste coréen Lee Ufan.
Connaissant très bien la philosophie de ce grand plasticien, héritier du mouvement Mono-ha, la designer française Constance Guisset a choisi des matériaux et des teintes illustrant la vocation du lieu : des espaces de paix et de repos, propices au recueillement. « Parce que son son œuvre est très minérale, il fallait trouver un équilibre subtil dans le choix des matières et des tons neutres, afin d’adoucir la pierre et la rendre apaisante », explique-t-elle. Le chêne réchauffe en habillant les parois et les meubles aux lignes pures géométriques et essentielles, l’inox et le textile des panneaux acoustiques dialoguent avec la minéralité du sol. Des espaces à l’agencement clair et délicat soulignant l’architecture originelle des pièces, dont la sobriété incite à la quiétude. Un geste discret et respectueux, en harmonie avec l’esprit de cet écrin historique revisité, qui vient d’ouvrir ses portes au sein de la ville.
Ouverture depuis le 15 avril 2022 de Lee Ufan Arles, Hôtel Vernon 5, rue de Vernon 13200 Arles.
En installant son showroom dans la région de Bohème du nord, Lasvit a choisi de construire un complexe architectural fort, conforme à ses valeurs, n’hésitant pas à jouer sur le contraste monolithique des bâtiments.
La jeune entreprise de cristallerie Lasvit est reconnue pour sa verrerie d’exception et ses installations magistrales de luminaires dans le monde entier. Au plus près de ses savoir-faire traditionnels, elle s’est installée dans la ville de Nový Bor (Bohème nord, berceau historique de la cristallerie tchèque). Ce projet mené à bien par les architectes Štěpán Valouch et Jiří Opočenský, du studio ov-a, a reçu le prix de l’architecture de République Tchéque en 2020. En installant son show-room dans la région de Bohème du nord, Lasvit a choisi de construire un complexe architectural fort, conforme à ses valeurs, n’hésitant pas à jouer sur le contraste monolithique des bâtiments.
Le verre, dit cristal de Bohème, reconnu pour sa beauté dans le monde entier ne se résume plus aux objets en verre taillé au décor opulent et couleurs flamboyantes, visibles dans le centre historique de Prague… Il est viscéralement attaché à la région de Bohème nord en République Tchèque, berceau pendant plusieurs siècles, d’une production essentiellement utilitaire. Au coeur de ces collines verdoyantes aux ressources naturelles généreuses (bois, silice, eau), malmené par les chaos du cours de l’histoire, le précieux savoir-faire verrier tchèque a malgré tout perduré. En 1994, l’architecte et designer Bořek Šípek, créateur d’objets sculptés néobaroques, et le souffleur de verre Petr Novotný ont fondé la cristallerie artisanale Ajeto, située à Lindava, qui a fabriqué la même année, les premiers objets pour le Symposium International du verre destiné à promouvoir cet art ancestral. Depuis 2017, Ajeto, dirigé par David Ševčík, fait partie groupe Lasvit et poursuit l’excellence de sa production. L’ancienne manufacture en bois, dont les volumes font penser à l’architecture compacte d’un théâtre élisabéthain avec sa coursive, est restée dans son jus, ouverte aux visiteurs. Les fours (alimentés au gaz aujourd’hui), les outils inchangés et les techniques des artisans verriers, se transmettent de génération en génération, magnifiant les prouesses du soufflage, la précision de la découpe, ou du moulage, d’une pâte de verre travaillée constamment à chaud… Chacun, à tour de rôle (à cause de la pénibilité due à la chaleur omniprésente des fours), est à son poste de travail afin de réaliser les œuvres d’art les plus parfaites.
Un showroom d’exception
Le nouveau siège social de la marque de cristal et de luminaires Lasvit a ouvert dans la ville historique de Nový Bor qui perpétue la tradition des savoir-faire, et combine le verre et la lumière dans un langage contemporain. Le projet est basé sur l’intégration de l’existant historique et de constructions récentes. Les bâtiments anciens, désormais classés monuments culturels, étaient des ateliers de verre et ont subi de nombreux remaniements durant deux cents ans. À la fin de la seconde moitié du XXe siècle, une école de verrerie y a pris place.
La conception du projet repose d’abord sur la conservation de l’existant et de procéder à une restauration stricte du bâti dans les règles de l’art. Les deux édifices historiques ont été « nettoyés » des interventions inappropriées des années 80 et adaptés à l’aménagement des bureaux de l’entreprise. Puis les architectes ont imaginé deux volumes abstraits contrastés, l’un blanc, l’autre noir. La première maison archétypale est en verre blanc, renferme le café interne de l’entreprise au rez-de-chaussée, la salle de réunion et le showroom, le tout couvert d’un dôme en béton. La transparence de la façade joue comme une lanterne rétroéclairée, à la tombée de la nuit… L’ensemble du bâtiment est recouvert de tuiles de verre translucides, développées en collaboration avec Lasvit.
La seconde maison est recouverte à l’extérieur d’ardoises, offrant un espace exceptionnel pour la présentation d’objets, les prises de vues ou le pré-montage à échelle 1, de pièces pouvant peser jusqu’à 5 tonnes… Le revêtement des façades est basé sur la proportion et la pose de l’ardoise utilisée sur les pignons et les toitures de la région, comme les tuiles de verre. Les quatre maisons finalisées sont reliées par la cour centrale, plantée d’arbres. Une cinquième face à la place, est en construction pour l’accueil du public, et des bureaux. Une sixième verra le jour pour clore l’îlot urbain entourant le jardin intérieur.
Un comptoir d’embarquement, des ballons multicolores, des fresques peintes… Bienvenu dans ce nouvel espace dédié au coworking, du groupe Wojo, imprégné de la culture éclectique du 13 ème arrondissement parisien.
Projet : Wojo
Lieu : Paris
Surface : 7500 m2 sur 9 niveaux
Année : 2021
Un nouvel espace de travail dans Paris ? Oui et des m2 dédiés aux bureaux plutôt stimulants à deux pas de la BNF… Créer l’inattendu et la surprise à chaque étage, tel a été le brief du commanditaire, le groupe Wojo, fondé en 2015, puis de la fusion Bouygues Immobilier et Accor en 2017, à l’agence Tétris en charge du projet. L’ensemble des créatifs ont embarqué ce projet d’espaces flexibles de la rue de Tolbiac, 14 ème site de co-working du groupe, sur le thème d’un voyage imaginaire. La refonte et le design des espaces ont été pensés comme un lieu de vie selon une déambulation qui se déploie sur les neuf niveaux du bâtiment. Plus de 800 bureaux, salles de réunion, salles privatives et open space, se succèdent, rythmés par une signalétique colorée spécifique à chaque étage, et repérable à l’entrée sous forme d’un bouquet de ballons aux couleurs arc en ciel, réalisé par L2B2.
Si le mobilier a été conçu par Cocorico Paris, agence pluridisciplinaire et Cider, éditeur de mobilier de bureau, mais aussi les marques Fermob, Fatboy, ou Mojow (fauteuils gonflables), les concepteurs se sont aussi engagés dans une démarche RSE, avec, en autres, des labellisations HQE et Bream pour le bâtiment. En faisant fait appel à l’entreprise créative lilloise Etnisi, spécialisée dans la revalorisation et le recyclage des matières usagées locales, certaines tables des espaces communs ont été éco-conçues à partir de marc de café, porcelaine et coquilles. Pas d’espace de coworking sans son rooftop !
Et au dernier étage, on découvre la vue panoramique à 360° sur la capitale ! Le street artiste Big Oh! a créé plusieurs fresques peintes, un grand ciel en trompe l’œil et le mur toute hauteur sur le thème des toits de Paris qui englobe le hall d’entrée jusqu’au dernier étage. Autre intervention artistique, la façade, dont l’enveloppe a été créée par la plasticienne Carmen Perrin, qui fait jouer la lumière naturelle et les nuances colorées des briques de verres.
En complément du salon Maison & Objet, du 23 au 28 mars, les visiteurs sont invités cette année à rencontrer les professionnels au cœur de Paris, notamment grâce à un système de navettes au départ du Parc des Expos. Le point sur ces nouveaux parcours proposés, avec Pierre Gendrot, coordinateur Maison & Objet In the City.
Pourquoi avoir créé Maison & Objet In the City ?
Après le salon de septembre et le succès de Paris Design Week – plus de 380 participants versus 250 pour les éditions précédentes ! – , les créateurs et les marques ont souhaité être présents avec leurs showrooms et galeries dans un parcours en ville, en parallèle de l’édition de janvier de Maison&Objet.
Quelle offre spécifique est proposée, peut-on parler d’un « parcours pro labellisé » ?
Attention, ce n’est pas une Paris Design Week bis! Il n’y a pas de lieux culturels : In The City est un parcours des plus belles adresses parisiennes, c’est un parcours de l’excellence de la création et du design à Paris dédié aux professionnels, dont les visiteurs de Maison & Objet. De nombreux décorateurs et architectes d’intérieur ont souhaité présenter leur collection de mobilier, à l’image de Charlotte Biltgen, Atelier Tortil, India Mahdavi, Herve Van der Straeten, Bismut & Bismut Architectes, Reda Amalou, Pierre Gonalons, Bruno Moinard, Gilles & Boissier, Stéphanie Coutas… En parallèle, les éditeurs présentent leur collection dans leur showroom permanent. Au total, ce parcours regroupe plus de 75 adresses de prestige dans Paris. Il est intégré à Maison & Objet, et les participants sont référencés sur le site et l’application du salon. Des navettes reliront le Parc d’exposition de Villepinte à la rive gauche et à la rive droite.
Le report de l’événement de janvier à mars a-t-il eu des impacts sur les participants ?
Oui, cela a permis aux décorateurs et aux marques retardataires de s’inscrire jusqu’à fin février. Plus de 10 adresses ont augmenté la liste arrêtée en janvier. Une belle complémentarité a vu le jour entre le salon et le parcours In the City. Ce report nous a aussi permis de créer une « Galerie In The City » entre le hall 7 et le hall 6. Les visiteurs pourront découvrir une sélection des pièces les plus emblématiques du parcours en ville.
Pourriez-vous nous citer quelques temps forts de Maison&Objet In The City ?
Ce sera l’occasion de découvrir des nouveaux showrooms qui ouvrent à cette occasion : Maison Matisse (au 38 rue du Bac), Livingstone spécialiste du marbre présentera sa collection de tables d’exception dans son nouveau showroom (39 avenue de Friedland), Serax ouvre son nouvel espace (au 8 rue des Francs Bourgeois). On découvre aussi l’univers d’Asiatides chez Common Sense (16 avenue Victoria), Atelier Tortil présente une nouvelle collection de tapis en partenariat avec Charlotte Biltgen. Diptyque sa première collection de décor muraux (au 27 rue de la Reynie). Également, The Invisible Collection dévoile avec Dedar une sélection de leurs collections dans l’atelier magique de Féau Boiseries (au 9 rue Laugier dans le 17e).
A partir d’un logement sur deux niveaux et balcons des années 60, l’architecte Caroline Rigal a conçu un duplex confortable et fluide qui fourmille d’idées de rangements à l’esthétique adoucie.
Projet : appartement privé
Lieu : Vincennes, Val de Marne
Surface : 60 m2
Année : 2019
L’appartement est composé de deux plateaux de 25 m2 réunis par un escalier étroit. Pour ce premier projet d’architecture intérieure, Caroline Rigal a décidé, dès le début, de séparer les fonctions : l’espace nuit à l’étage, l’espace jour en rez-de-chaussée. Autre particularité, elle a conservé les deux portes palières à chaque niveau, qui donnent accès au duplex. L’une d’entre elles à l’étage ne pouvant être condamnée, se dissimule derrière un linéaire de rangements : la porte est accessible si besoin. La nouvelle répartition des pièces a permis de créer une salle de bain située désormais à l’étage, tout en réduisant la surface de la (trop) grande chambre d’amis. L’autre chambre reste inchangée.
Le rez-de-chaussée a fait l’objet de transformations importantes. D’une part, la cuisine, bien équipée, est semi-ouverte sur l’espace des repas, équipée d’étagères puis le salon, tandis que le mur porteur, un élément de design compact, intègre un écran plat toute la connectique et des étagères étroites. D’autre part, une séparation, avec bibliothèque d’un côté et penderie de l’autre, a été créée, ce qui ressert le salon devenu plus intime, afin d’y adjoindre une mini entrée qui n’existait pas auparavant. L’espace sous l’escalier n’est pas perdu, mais aménager en cellier, bien utile, quand les m2 sont comptés. Si les intentions de l’architecte d’intérieur et designer étaient déterminées dans la répartition des volumes, elles l’étaient tout autant dans le soin apporté aux détails et aux finitions. Les bords arrondis des radiateurs reprennent ceux du mur porteur, tandis que les placards de la cuisine (Mobalpa) offrent des solutions de rangements impeccables, ajustés sur toute la hauteur. Quant aux sols, le carrelage en grès cérame,- modèle Puzzle (Mutina) des designers Barber et Osgerby -, dialogue avec le parquet massif à lames droites (Parqueterie nouvelle).
Et son calepinage géométrique aléatoire dessine un chemin dans l’appartement, dont les espaces, même ouverts, gagnent en lisibilité, sans en perturber les perspectives. Quelques pièces de design se mêlent discrètement aux meubles de famille. Un choix assumé, pour cette jeune designeuse d’espace, qui enchaine les projets d’architecture intérieur, elle, qui fut repérée à la Paris Design Week 2018, pour son fauteuil Dune, objet de son diplôme, (à retrouver dans Intramuros n° 198).
Le Prix Paris Shop and Design, qui récompense les meilleures réalisations d’aménagement intérieur de commerces, d’hôtels, restaurants et lieux culturels, revient pour une 8e édition. En plus de l’ajout de la RSE comme nouveau critère de sélection, l’organisation proposera en parallèle une nouveauté : le PSD Incubateur by French Design. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mars.
En octobre dernier, le prix Paris Shop and Design récompensait 6 réalisations d’aménagement dans les 6 catégories en lice (Alimentaire ; Bien-être, Santé, Beauté ; Culture, Loisirs, Services aux particuliers ; Hôtels, Cafés, Restaurants ; Maison, Décoration et Mode). Un prix gratuit et ouvert à tout commerçant, architecte ou designer pour une réalisation de moins de 3 ans. L’appel à candidature pour participer à cette nouvelle édition est lancé du 1er mars au 30 avril 2022.
La RSE, nouveau critère de sélection
Pour cette 8e édition, le comité d’organisation a souhaité ajouter une dimension RSE aux critères de sélection des projets. L’environnement, la durabilité du concept et des travaux dans le sourcing ainsi que le parcours client seront donc des aspects qui seront évalués et pris en compte dans la note globale des projets. De plus, une mention spéciale pourra être décernée si le jury trouve qu’un projet sort particulièrement du lot.
Nouveauté 2022 : Le PSD Incubateur by French Design
Autre nouveauté cette année : la mise en place du PSD Incubateur by French Design. Lancé en parallèle du prix classique, cet incubateur permettra à un commerçant avec un projet de rénovation ou de création d’espace d’être accompagné dans sa réalisation. Le porteur du projet retenu sera mis en lien avec des architectes et designers susceptibles de l’aider dans sa mise en place. Une fois le duo trouvé et validé, les équipes de la CCI Paris, du French Design et tous les partenaires relatifs les accompagneront dans la réalisation. L’appel à projets est lancé du 1er au 31 mars.
Plus d’informations et inscriptions sur : www.entreprises.cci-paris-idf.fr
Jean-Baptiste Auvray vient de livrer à Tignes la première boutique de la chaîne de distribution Sherpa. Ceux qui fréquentent la montagne, qui y vivent ou qui vont y pratiquer les sports d’hiver ne peuvent ignorer les boutiques où l’on passe épuisés en fin de journée pour prendre qui la bière, qui le pain, qui la soupe ou le chocolat. C’est un point de service essentiel et les propriétaires des boutiques sont fiers de faire partie de cette enseigne coopérative créée en 1988.
Jean-Baptiste Auvray a refait le concept de boutique – l’identité visuelle de toute la marque à partir de deux boutiques témoins Sherpa rénovées, sur un ancien concept actualisé qui se développera sur les 120 boutiques en France dans les Alpes, le Jura et les Pyrénées. Première boutique sans plastique, toute en bois de mélèze, en linoleum (Forbo) et acier galvanisé, elle déploie 400 m2 à Tignes et suit les principes énoncés dans les 180 pages du guideline, le bookconcept.
« Je pars des contraintes avant de dessiner et j’utilise mon réseau d’artisans pour concevoir en fonction de leurs savoir-faire. La tête de gondole est toute simple, vert foncé … J’ai besoin d’éléments, de contraintes, pour transformer le projet. La contrainte de Sherpa, c’est l’usure de la boutique et l’humidité. Les gens rentrent en chaussures de ski et les propriétaires doivent gérer avant tout des problèmes d’usure énormes pour une fréquentation de touristes. À Tignes, qui compte 30000 lits, seul le Sherpa Val Claret tient son rôle de coopérative associé avec Casino pour l’approvisionnement. Chaque adhérent est propriétaire de sa boutique. Sherpa existe depuis 1988. L’ancien concept a douze ans. Il fallait le renouveler pour les 10 années à venir. Le siège est à Aix-les-Bains, à côté de Chambéry. »
« Le principe de l’aménagement avec des matériaux locaux a été choisi mais chaque propriétaire de boutique a le choix de refaire ou non son espace et le concept doit donner envie. La problématique est différente d’avec un grand groupe où il est imposé. On a joué sur des sols qui sont dans un gris pas trop différent de l’ancien concept, en grès cérame, un peu gravillon, pas tout à fait Terrazzo. L’acier galvanisé, le code de la montagne y est intégré pour rester local. Tous les hauts de coupe sont en corde d’escalade jaune et en bois. Les gondoles sont gris foncé ou vert sapin dans un contraste intéressant. »
Le défi de la saisonnalité
L’autre défi était la saisonnalité. « Ils font 60% de leur chiffre d’affaire sur deux mois. La boutique est très achalandée durant les fortes périodes d’affluence et peu durant les saisons creuses. Il faut pourtant donner l’impression que la boutique est toujours remplie et offrir la possibilité de changer le présentoir en ajoutant ou en supprimant une étagère. » Un concept de luge présentoir en bois propose quatre paniers destinés aux viennoiseries et aux pains. Tout le plastique a été retiré. Pour le logo, les lettres Sherpa sur fond d’architecture suffisent à signaler l’entrée, les maires des stations revenant aux couleurs d’origine. Les caddies et paniers en plastiques ont été remplacés par des modèles en métal. La luge panier s’inscrit comme objet de communication, véritable objet de design identifiable grâce à son patin. En façade et en boutique, elle exprime le service, la montagne, la disponibilité. La typo est faite sur mesure, c’est du Sang bleu, réinterprétée au cas par cas par Patrick Parquet.
Visibilité aux entrants
Le challenge était de mettre une disposition maraîchère pour faire un étal de marché. En montagne, à 16h, il fait nuit, la transparence de la boutique est essentielle. Un aplat leds fait la luminosité. Aux Arcs 1800 ils refont tous les immeubles en bleu roi. « La boutique donne sur une grande place et l’on joue sur l’échelle des légumes pour qu’on les voit plein cadre. Sur les gondoles, des étiquettes électroniques se clipsent grâce au travail d’un menuisier de Chambéry, du local à 100%. On a voulu une boutique assez gigogne avec des gondoles où rien n’est aligné. Mais ça donne un coté bazar, un côté vivant pour ceux qui restent une semaine. » A l’arrière, ils ont des étagères gondoles hautes, classiques et rassurantes pour le client qui se retrouve parfaitement dans l’aménagement d’une enseigne alimentaire. Tous les services sont en partie basse près des caisses en dessous de 1,40m… zone de recharge, cartes, téléphone… juste après la dépose des skis. Une visibilité réservée aux entrants.
Dans le cadre d’un projet de construction global, intégrant l’extension de l’habitation et le jardin, les professionnels Carré Bleu mènent un dialogue constant avec les architectes et les paysagistes, pour maintenir une harmonie générale du cadre de vie tout en répondant aux usages du client. La preuve par l’image avec ce projet réalisé dans la campagne sarthoise par Carré Bleu Le Mans.
Reconnu pour ses réalisations très haut de gamme, Carré Bleu a su se réinventer sans cesse depuis 50 ans pour signer des architectures qui dialoguent avec notre temps. Destinées à une clientèle exigeante, les piscines Carré Bleu sont construites sur mesure, pour répondre aux aspirations du client.
En cultivant son esprit d’excellence, Carré Bleu offre la perfection jusque dans les moindres détails. Son savoir-faire permet de faire se rencontrer innovations technologiques et esthétiques.
Une piscine privée digne d’un hôtel 5 étoiles.
Carl Abbé et l’équipe Carré Bleu du Mans ont réalisé cette sublime piscine pour un particulier habitant dans la campagne sarthoise. L’accent a été mis sur une esthétique sobre et épurée, très contemporaine. Pour obtenir un effet miroir, cette piscine est à débordement périphérique sur les 4 côtés. Le choix d’une membrane armée texturée de coloris gris ardoise accentue les effets de reflets. Le bassin déborde sur des margelles en pierre naturelle calcaire bleu d’Asie (en 100 x 40 x 3 cm- avec un effet mouillé coloris noir lors du débordement.
Le choix de l’emplacement a été bien calculé : les larges baies vitrées du bâtiment apportent de nombreuses ouvertures sur l’extérieur, tout en offrant un espace très lumineux. La plage située au pourtour de la piscine, d’une surface de 71 m2, a été réalisée en pierre naturelle Avallon gris, format 60 x 40 x 1.5 cm. Elle bénéficie d’un plancher chauffant et des led de balisage en inox y ont été intégrées. Le bassin est muni d’un escalier d’angle 3 marches. La 1 ère marche qui abrite discrètement la couverture automatique fait à la fois office de banquette pour se détendre, mais aussi de plage immergée pour les enfants.
Du point de vue de l’entretien, le traitement de l’eau s’effectue par un stérilisateur UV, avec injection d’oxygène actif, pour une eau douce et un traitement plus éco-responsable.La piscine est chauffée par un échangeur tubulaire relié à la chaudière existante qui elle-même fonctionne avec la centrale de méthanisation réalisée par le client. Elle est aussi dotée d’une centrale de déshumidification pour bénéficier d’un espace sain et confortable. Enfin, pour des questions de sécurité mais aussi pour réaliser de substantielles économies d’énergie pour le chauffage de l’eau, elle est équipée d’un volet automatique avec coffre intégré pour une parfaite esthétique.
En osmose avec son environnement et attaché à son architecture vintage, le chalet sur la pointe, rénové par Paul Bernier Architecture, a conservé son volume initial tout en y intégrant une surélévation.
Construit en rondins de bois, une tradition ancestrale au Canada, le chalet sur la pointe appartient à la même famille depuis 40 ans. Et l’on comprend bien pourquoi. Le contexte spectaculaire de la nature sauvage entourée d’eau a séduit les propriétaires depuis plusieurs générations, avec son ancrage sur une avancée rocheuse. Rénover le bâti d’origine et envisager son extension, tels ont été les défis des architectes. Mais la proximité avec la rive, rendant compliquée la surface supplémentaire au sol, les a orientés vers l’ajout d’un étage intégré à la construction d’origine ; seule une pièce véranda plus réduite a été conçue au niveau du sol. Sans dénaturer le chalet d’origine, en conservant la lecture explicite et fondu dans l’espace boisé des strates et des marques du temps, le projet s’est remodelé aux quatre points cardinaux vers les vues en surplomb sur le lac.
Contraste et continuité de deux époques de construction
Le chalet sur la pointe rustique et l’extension contemporaine se répondent en formant désormais une entité : le toit en pente à larges débords traditionnels côtoie l’épure monolithique dont la structure reprend les particularités architecturales (bois sombre, pente). On retrouve par ailleurs dans le chalet un certain mélange des genres. Les traits spécifiques des années 50 à 70 se fondent dans les espaces : les fenêtres inclinées ou la cheminée existante en pierres ont été restaurées. Visible sur toutes ses faces, cette dernière est un pilier central, tandis que le nouvel escalier, léger et épuré devient le fil conducteur habile de la surélévation. Enfin, la hauteur sous plafond initiale a été préservée, mais l’ancien toit fragilisé, a été déposé, et remplacé par une structure en sapin Douglas supportant le nouvel étage.
La lumière comme guide
Les architectes ont particulièrement bien pensé l’orientation des extensions en fonction du parcours de la lumière tout au long de la journée. Au rez-de chaussée, les deux puits de lumière insérés discrètement dans la structure de la nouvelle pièce installée au sud, créent le lien avec la lumière extérieure et intérieure. Grâce à la hauteur supplémentaire, l’étage bénéficie d’une vue magnifique sur le lac et sur le ciel, ce qui permet également d’éclairer en lumière naturelle le rez-de-chaussée. Depuis la chambre principale haut perchée et sa salle de bain attenante, on peut apprécier la quiétude du panorama sur le lac. Par une grande ouverture verticale à l’est, la lumière du matin filtre jusqu’au rez-de-chaussée à travers le plancher de la passerelle en verre translucide. Une grande fenêtre en haut de l’escalier joue aussi ce rôle de puits de lumière.
De bois et de pierre
Le chalet sur la pointe, construit de manière classique en rondins de bois, repose sur une fondation en pierres dont on peut voir les contours. Ancrée sur le site, cette base solide contribue à intégrer le chalet à son environnement naturel. La pierre et le bois massif sont utilisés aussi à l’intérieur, créant une belle harmonie de tons.
Kim Layani a fondé en 2017 l’agence Coppery qui croise architecture d’intérieur, objets de design et menuiserie au sein de ses projets. Une multitude de savoir-faire qui permettent de nombreuses possibilités pour un rendu qu’elle souhaite unique. La première collection de mobilier sortie en 2020, issue de la branche design de l’agence développée récemment, se base sur le concept de la semi-mesure.
Formée à l’école Penninghen de Paris et à l’institut MJM, l’interêt de Kim Layani pour l’architecture s’est développé dès son enfance. Issue d’une famille de créateurs, elle a été bercée au quotidien par l’univers de la mode. « J’ai grandi dans les crayons et le dessin. Petite, j’accompagnais ma mère dans son atelier de création et j’ai donc très vite commencé à dessiner. Mon envie de me diriger vers l’architecture a donc été assez évidente ». À la sortie de sa formation, elle travaillera pour Isabelle Stanislas et Jean-Michel Wilmotte, avant de se lancer dans sa propre aventure.
Coppery Design, une première collection de mobilier en « semi-mesure »
La première collection de mobilier issue de la branche design de Coppery Architecture est le reflet de l’univers de Kim Layani : un mélange de matières nobles comme le cuivre (sa matière de prédilection qui a donné le nom de l’agence), le laiton, le velours, le bois, le marbre… qui cohabitent ensemble pour un rendu toujours plus distingué. Les pièces de la collection sont toutes « semi-mesurables », c’est-à-dire qu’elles sont toutes personnalisables avec la seule condition de ne pas changer le design du produit. Une possibilité de personnaliser qui offre aux clients un choix de la matière, des tissus et des couleurs utilisées. Et une forme de liberté que la jeune femme veut développer aussi bien pour ses clients que pour ses collaboratrices : « Toutes les idées de création sont bonnes, c’est pourquoi je souhaite offrir une liberté à chacune de mes cheffes de projet. Evidemment, je peux avoir un avis tranché, mais elles ont toutes leur mot à dire. »
Une inspiration venue d’autour du monde
L’agence, située à Paris, oscille entre showroom, bureau d’architecte et matériauthèque. Ainsi, le premier étage comprend les bureaux et une partie du mobilier tel que l’imposant canapé Snake, la chaise Nest, le Bubble sofa, la lampe Cubic ou la table Asbloc. Les marches qui mènent au sous-sol offrent un espace qui se définit selon Kim comme le lieu « où tout se joue ». Les premières discussions, les propositions et les plans des projets d’architecture y sont pensés et proposés en ces murs. L’espace regorge d’échantillons de matières et de couleurs différentes, transformant le lieu en un cocon de création dans lequel le client se livre et peut faire ses choix. « Notre objectif est de découvrir qui est le client, ce qu’il recherche en réussissant à rentrer dans sa tête. Avec de tels projets, nous entrons dans leur intimité et nous devons leur proposer quelque chose qui fasse ressortir au maximum leur univers. » témoigne l’une des cheffes de projet, Eléa Kelly.
Si elle s’inspire de ses expériences passées pour forger son identité et faire valoir ses principes au sein de son agence, Kim Layani puise beaucoup dans ses souvenirs de voyage dans son processus de création. Les lumières, les ambiances, les couleurs et les paysages des endroits qu’elle a eu l’occasion de visiter nourrissent un panel d’idées et font ressortir un maximum de choses nouvelles. « J’ai cette volonté de faire du beau tout en restant la plus inventive et originale possible dans mes créations. Mon objectif est de pouvoir me démarquer en créant un ADN qui sera distinguable et propre à la maison Coppery ».
Robinetterie, WC, sol stratifié… découvrez de nouvelles collections dans une sélection spéciale « salle de bains ».
Robinetterie gamme Zephyr par Horus
Cette nouvelle gamme de robinetterie en laiton adopte des traits épurés, inspirés de l’élégance à la française et du mouvement américain « Streamline », un courant artistique des années 1930 également connu sous l’appellation « Style Paquebot ». Le fabricant s’est notamment inspiré de la silhouette des voitures de cette époque et a imaginé des robinetteries élancées où les angles s’arrondissent ; les manettes sont longilignes ou en forme de croisillons, semblables à des hélices et de fines stries, réalisées grâce au procédé de guillochage, apportent du relief et complètent cette illusion de mouvement. Si la gamme se présente dans des coloris classiques – chrome, nickel brillant ou mat -, elle arbore également des teintes plus contemporaines et décoratives : noir mat, canon de fusil et laiton satiné. Enfin, de nouvelles finitions exclusives tels le rose ou bleu pastel, le vert forêt ou le blanc « Ice », sont disponibles.
Washlet RG de TOTO
Remplaçant deux modèles d’entrées de gamme emblématiques de la marque (GL et EK), ce WC lavant, plus aplati, moins haut et plus compact, affiche un design simple composé de lignes douces et lisses, lui permettant de s’adapter et de se coordonner facilement à n’importe quel espace. Il est par ailleurs doté de la technologie inédite EWATER+ : une eau du robinet traitée par électrolyse qui possède des propriétés nettoyantes et résistantes à la saleté ; disponible jusqu’alors dans l’offre haut-de-gamme de la marque, cette innovation est désormais accessible dès l’entrée de gamme. À noter enfin que ce WC lavant intègre un système actif anti-calcaire ainsi que la lunette chauffante.
Trone en arc-en-ciel
Le concept de ce fabricant de WC ? Casser les codes et révolutionner cet espace intime en proposant des projets et des idées innovants, empreints de liberté et d’imagination. Selon lui, l’heure est ainsi aux néons et à la lumière, qui apportent une vibrance exceptionnelle à la pièce, avec un effet hallucinant et lumineux, résolument futuriste, qui se réverbère sur la céramique lisse du produit. En se reflétant sur la céramique des toilettes et sur les différents matériaux de la pièce, le néon se déforme, joue et ondule. « Le contraste des couleurs et des lumières modifie indéniablement la perception que l’on se fait de l’espace mais surtout des toilettes », déclare Romain Freychet, directeur artistique chez Trone.
Egger Design Green Tech
Avec ce produit, le fabricant démocratise l’usage du sol stratifié bois dans toutes les pièces de la maison, du salon à la cuisine en passant par la salle de bains : grâce à une surface adaptée et antidérapante associée à un système d’installation « CLIC it ! », l’eau perle sur sa surface sans imprégner ou pénétrer le sol, ce qui le rend parfaitement adapté pour une pose dans les pièces les plus humides, mais également dans les zones commerciales ou de grand passage. Du reste, cette technologie inédite permet à ce sol stratifié d’être certifié par le NALFA test et de repousser les limites conventionnelles, avec une résistance à l’eau garantie jusqu’à 72 heures. Et, présentant une épaisseur de 7,5 mm, il est adapté à la rénovation, notamment pour une pose facilitée sur carrelage.
Robinetterie gamme Baulines par GROHE
La marque allemande GROHE propose la nouvelle gamme de robinetterie Baulines : des produits d’entrée de gamme mêlant à la fois un bon rapport qualité prix et un confort d’utilisation. Le design des robinets à l’angle élargi et bec plus affiné assure une meilleure maîtrise du débit d’eau, réduit les éclaboussures, et permet des économies d’eau, notamment grâce à la technologie GROHE EcoJoy, dont tous les robinets de la gamme sont équipés. Une technologie qui se traduit par l’installation d’un limiteur de débit d’eau, réduisant la consommation d’eau de 10 litres à 5 litres par minute.
Studio Klein a rénové ce duplex familial situé à Neuilly. L’objectif ? À travers une composition habile d’aménagements et de matériaux, le studio a valorisé la collection éclectique d’objets et de mobilier d’un propriétaire féru des années 70.
[Cet article est un complément de l’article « Duplex familial par Studio Klein » publié dans le numéro 210 d’Intramuros]
Projet : rénovation duplex
Lieu : Neuilly, Hauts de Seine
Surface : 140 m2
Année : 2018
Les deux appartements de ce bien ont été acquis au cours d’une opération immobilière avantageuse afin y loger un couple et ses trois enfants. Séduits par le potentiel de ce duplex un peu vieillot, les propriétaires ont conservé la configuration de l’existant, deux niveaux reliés par un escalier en colimaçon, dont la trémie réduite optimise l’espace. En revanche, la partie à l’étage était à remanier dans sa totalité. « Nous partageons les mêmes goûts pour les seventies, et nous avons créé un écrin pour les pièces de mobilier vintage, ainsi que pour les oeuvres d’art. C’est un travail à quatre mains », explique David Duron, architecte du Studio Klein en charge du projet.
L’escalier d’origine est remplacé le M400 hélicoïdal dessiné par Roger Talon en 1966, pour sa forme sculpturale unique. « Ce modèle original déniché par le propriétaire était en bon état. On a juste refait à l’identique une marche chez Galerie Sentou », (note de l’auteur distributeur exclusif du modèle depuis 1986, réédité et fabriqué en fonte d’aluminium dans les moules d’origine). Dans l’implantation imaginée par l’architecte, chaque enfant a sa chambre ; la suite master a été créée dans un volume compact, avec au programme, salle de bains, télé et dressing intégrés dans un agencement astucieux.
La cuisine ouverte est habillée de bois métallisé en contraste avec le placage de chêne clair. Ouverte sur le couloir de transition et offrant une perspective sur le séjour, elle met en exergue la table étonnante du coin repas, en porte à faux, fabriquée sur mesure par un serrurier. Au sol, le parquet en chêne à bâton rompu, dont la teinte sombre souligne la mise en scène des pièces de design, jusqu’au salon/salle à manger. Chaque matériau est choisi, dans un esprit chaleureux teinté de modernité qui revisite le mobilier vintage. « Dans le salon, nous avons dessiné ensemble avec le client ces étagères inspirées des années 70, composée d’un fond, en grès cérame imitation marbre et rétro éclairée. Elles accueillent les objets et œuvres d’art colorées du style pop. »
La salle de bains des enfants joue avec la géométrie des motifs en grès cérame imitation rotin, autre réminiscence des seventies. Quant aux pièces de design iconiques, c’est l’affaire du propriétaire qui chine les modèles originaux de l’éditeur Knoll, tabourets Tulip de Eero Saarinen et fauteuils Culbuto de Marc Held. Enfin les radiateurs de la marque italienne Tubes conçus par Antonia Astori et Nicola de Ponti poursuivent la quête de l’esprit stylistique et fonctionnel d’un collectionneur passionné.
Né de la passion pour un territoire et de l’enthousiasme de la commune de Breitenbach dans le Bas-Rhin sur la Collectivité européenne d’Alsace, le 48°Nord Landscape Høtel, est un projet de complexe hôtelier 4 étoiles, très particulier. Minimaliste, il témoigne du champ des possibles en matière d’écotourisme.
La rencontre de Emil Leroy Jönsson, urbaniste et paysagiste, et de Reiulf Ramstad, architecte, a été le point de départ de ce projet qui mixe cultures française et nordique. Si la sensibilité à la nature ou « hygge » est typique de l’art de vivre à la scandinave, elle n’en est pas moins ancrée dans ce territoire entre Vosges et Alsace, fortement impliqué dans le bio et la démarche écoresponsable. Au cœur du site protégé Natura 2000, 48°Nord Landscape Høtel est un lieu de retraite pour les amoureux de la nature sauvage, qui réinterprète la « hytte », cabane traditionnelle norvégienne, dans un cadre unique sauvegardé.
Aussi insolites qu’inattendues dans la région, ces cabanes design marquent une nouvelle identité locale dont la sobriété est garante d’une intégration au paysage.
Conçues comme des lieux de vie, en harmonie avec la nature environnante, les 14 hyttes sont construites sur des pilotis en bois ; elles sont démontables, ce qui implique donc la réversibilité du site. Le châtaignier non traité et local habille les volumes équipés de grandes ouvertures vitrées. Quatre typologies distinctes de hytte composent une famille de formes géométriques : les Grass donnent de plain-pied sur le terrain boisé, les Tre et les Eføy s’érigent sur deux niveaux, pour deux personnes, les Fjell accueillent jusqu’à quatre personnes dans un espace apaisant. À l’intérieur, l’aménagement spartiate en bois clair n’exclue pas le confort rassurant, avec jacuzzi d’eau de source pour certaines, incarnation parfaite de l’art de vivre à la scandinave tourné vers le paysage. Accueillant les espaces de bien-être et de restauration, le bâtiment principal, habillé de tavaillons de châtaignier sombres façonnés dans un atelier d’intégration à Saverne, répond au label de la Passivhaus. En outre, tous les produits 100% locaux, – bières, miel, lait et fromages- proviennent de producteurs biologiques et du potager de l’hôtel.
Informations et réservations sur
hotel48nord.com
1048, route du Mont Sainte-Odile 67220 Breitenbach
Depuis 2018, les équipes de Constance Guisset planchent sur la création d’un espace d’exposition dédié aux enfants à la Philharmonie. Ce lieu d’exploration du son et de la musique, qui a nécessité plus de 200 intervenants pour sa conception, vient d’être dévoilé.
La Philharmonie de Paris au logo si engageant, dessiné par l’agence BETC, vient d’ouvrir un espace réservé à l’éveil musical des enfants. Ce projet, en gestation depuis l’ouverture de la Philharmonie de Paris en 1995, a pour ambition de mettre « l’innovation technologique au service d’une éducation musicale d’un genre nouveau, affranchie d’une relation exclusive aux écrans » comme l’affirme Laurent Bayle, le Directeur général de la Philharmonie de Paris et Président de la Philharmonie des enfants.
Cette institution publique bénéficie d’une longue expérience en matière de pédagogie musicale et la place prépondérante du numérique à la Philharmonie était un atout supplémentaire pour initier un tel projet. Manquait l’espace dans ce gigantesque bâtiment signé Jean Nouvel. Thibaud de Camas, Directeur général adjoint, spécialiste dans l’offre des ateliers éducatifs, a eu la bonne idée de dégager un plateau de 1000m2 resté vacant pour imaginer un nouvel espace où les enfants de 4 à 10 ans pourraient s’initier seul à toutes les cultures musicales dans un univers poétique. Sous l’égide de Mathilde-Michel Lambert, l’actuelle directrice, les équipes se sont fédérées – artistes, musiciens, créateurs…- pour aboutir à un parcours d’une trentaine d’installations originales mises en espace par Constance Guisset. Ce projet ambitieux a pu voir le jour grâce au soutien du Ministère de la Culture, de Ville de Paris, de Région Ile de France, et de nombreux partenaires, parmi lesquels on reconnaîtra les revêtements de Tarkett.
La Philharmonie à hauteur d’enfants
L’aventure de la découverte des sons et de la musique est accessible à tous dans cet univers où chacun peut déambuler en capitalisant sur la sagacité et la capacité intuitive des enfants à s’approprier l’espace. Une mappemonde-cabane réalisée en collaboration avec l’artiste Brecht Evens permet de découvrir les expressions vocales du monde entier avec une localisation lumineuse au moment où les sons sont émis. Pierrick Sorin, BabX, Kaori Ito, Wladimir Anselme, Emmanuelle de Héricourt, Florent et Romain Bodart, Dom La Nena, Davide Sztanke… offrent chacun à leur manière un appel vers l’imaginaire. Sans aucun besoin de connaissance musicale préalable, tel que solfège ou rythmique, les enfants sont invités à « trouver leur place dans la beauté du monde ». La salle « Plein les oreilles » propose une appréhension organique du discours musical dans sa durée.
Ce processus créatif, lancé en 2018 suite à la victoire de l’équipe de Constance Guisset, a mis trois ans à se mettre en place. Un temps record quand on sait qu’il a fallu coordonner les efforts de 300 personnes pour aboutir à ce résultat exceptionnel où le choix du low-tech a été essentiel. L’installation Maestra, maestro ! qui aurait pu placer les enfants dans un jeu video a choisi de les installer eu sein d’un orchestre de son et de lumière. Ils s’y sentent chez eux.
Du 5 au 7 octobre, Workspace Expo se tiendra à la Porte de Versailles. Entre solutions proposées par les 275 marques exposantes et un programme de conférences pointues, le salon annuel du mobilier et de l’aménagement d’espace de travail place la question « facteur humain » au centre de cette édition 2021. Intramuros est partenaire de l’événement.
Le télétravail a-t-il changé la donne durablement ? Depuis quelque temps, les annonces se multiplient : certains groupes confirment une mise en place d’un télétravail « total » (à raison de deux à trois jours de présentiel par mois, cf Le Monde du 28 septembre) et réorganisent leurs sièges, des hôtels expérimentent la reconfiguration de chambres et suites en bureaux temporaires (cf Intramurosn°209 « Bureaux et hôtels : convergences post-covid »), les salariés sont de plus en plus nombreux à demander des raisons motivées de se rendre sur un lieu de travail, au regard de ce qu’ils peuvent exercer depuis leur domicile. Ils sollicitent moins de déplacements inutiles, plus d’efficacité et de confort psychologique, et sont désireux d’un meilleur accueil au bureau dans des espaces pensés pour encourager le lien, l’intelligence collective et la créativité. Partant de ces constats, le salon WorkSpace Expo a dégagé 7 tendances fortes des mutations de l’espace de travail, qui participent de ce confort essentiel au travail (cf Intramuros n°209 « le confort et la santé au travail »).
Les 7 tendances fortes présentées à Workspace Expo
1. Mieux s’entendre / des bruits atténués :
Le bruit et nuisances sonores sont la cause de fatigue et de stress, impactant la qualité de vie. Il est donc important d’aménager les espaces pour pouvoir s’entendre et se concentrer. De nombreuses solutions existent pour réduire les nuisances comme des cabines, mobilier avec cloisons, plafonniers, revêtements muraux, écouteurs et luminaires…
2. Mieux respirer / un air plus sain :
Les Français passent 7 à 8h par jour au bureau, l’air est un enjeu de santé publique, car celui-ci est pollué en raison notamment des produits de déco, des matériaux composant le mobilier, de l’air conditionné, machines…des solutions existent : des appareils d’analyse qui permettent de mesurer en continu le taux polluant.
3. Mieux voir / un éclairage adapté :
70% des bureaux ne disposent pas d’un éclairage permettant d’atteindre les 500 lux préconisés. La lumière joue un rôle essentiel dans notre équilibre. Des solutions existent : éclairage artificiel, variateurs d’intensité et de tonalité…
4. Mieux configurer / une technologie bienveillante :
Des solutions aux besoins des usagers pour répondre aux besoins et attentes des salariés.
5. Mieux innover / des espaces ludiques :
Favoriser la déconnexion et l’échange, le mobilier coloré, récréatif, des balançoires, des poufs géants, des tableaux écritoires…pour favoriser la créativité et l’expression individuelle.
6. Mieux s’adapter / un mobilier évolutif :
A l’ère du flex office, l’espace de travail doit se reconfigurer et se transformer vite. Il doit être léger, modulable, à roulettes…
7. Mieux s’évader / ré-humaniser :
Tout un espace dédié pour remettre au centre le bien-être émotionnel et ré-humaniser les échanges vs la surinformation et les RS.
Cette nouvelle édition 2021 de Workspace Expo se mobilise plus que jamais pour aider les professionnels à appréhender ces “nouveaux bureaux”. Véritable tremplin d’aide à la réflexion pour les professionnels confrontés à ces nouveaux enjeux, il leur donnera l’opportunité de rencontrer des experts et découvrir des solutions concrètes présentées sur les stands et de partager des réflexions et engagements au cours d’ateliers et de conférences (programme complet ici).
À noter, le mardi 5 octobre sera dévoilé le palmarès des Trophées de l’Innovation 2021.
WORKSPACE EXPO, du 5 au 7 octobre, Paris Porte de Versailles, Hall 7.2
La 14e édition d’ARCHITECT@WORK PARIS se tiendra au PARIS EVENT CENTER les jeudi 23 & vendredi 24 septembre prochains.
À cette occasion, 250 industriels vous présenteront plus de 700 produits, tous présélectionnés par un comité technique. Le thème de cette édition est « BIO-LOGIQUES ».
La manifestation sera illustrée par une magnifique exposition matériaux du Centre Innovathèque, la présentation de solutions techniques sur l’accessibilité par Senses-room, et un programme de conférences avec, entre autres, comme intervenants, les architectes :
- Dominique Jakob (Jakob+MacFarlan)
- Duncan Lewis (Scape Architecture)
- Manal Rachdi (OXO architectes)
- Brice Chapon (Parc architectes)
- Marc Iseppi (Atelier Novembre)
À découvrir également pendant l’événement, deux expositions photographiques :
- Regard sur 10 ans d’architecture par le studio Erick Saillet
- Regard des étudiants des Écoles nationales supérieures d’architecture sur le territoire essonnien
Ne manquez pas ce rendez-vous annuel avec l’innovation. Un accueil privilégié vous y est réservé.
Préenregistrement obligatoire
Code d’invitation Intramuros : P723000
Organisation selon les nouvelles normes sanitaires.
Plus d’infos via www.architectatwork.fr