Collaboration
Pendant six mois, les Ateliers de Paris ont travaillé en collaboration avec des artisans japonais. Un partenariat qui s'est conclu par l'exposition de savoir-faire et qui pourrait permettre l'émergence de nouvelles opportunités internationales.
Pour sa première collaboration au long cours, les Ateliers de Paris ont décidé de travailler avec le Kansaï, région centrale Japon, un pays reconnu pour son design et son artisanat. C'est en lien avec le bureau local du ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), qui soutient le développement international de filières artisanales, que l'institution parisienne à construit ce projet. Une initiative « dont l'intérêt est de construire de nouveaux ponts pour ouvrir ce marché parfois enclavé vers un horizon plus international » résume Frédéric Bouchet, directeur adjoint des Ateliers de Paris. Une initiative d'une demi-année qui s'est soldée par une exposition de deux jours, début mars, à la galerie des Ateliers de Paris. L'occasion pour huit créateurs japonais, de rencontrer des designers français afin d'ouvrir des perspectives de collaborations cosmopolites.
Des savoir-faire anciens et locaux
Parmi les huit artisans qui ont répondu présent à l'invitation, nombreux sont ceux à travailler le textile. Qu'il s'agisse de la teinture au centre de l'activité de Yoshida Senko et Fukuroya Towel, ou de la conception même de l'étoffe, chaque entreprise à développé son activité selon un axe d'expertise précis. Chez Maruwa Knit, l'obtention d'un tissu à la fois léger et infroissable a conduit au développement d'une tricoteuse baptisée « balancircular », tandis que d'autres entreprises comme Maruman recherche dans le papier ou dans le chanvre des alternatives au coton. Matériaux que Tsubame Towel place quant à elle au centre de sa fabrication baptisée « ato-zarashi » et qui consiste à affiner les serviettes pour retirer l'amidon, les huiles et les résidus dans le but d'obtenir une serviette moelleuse.
Aux tissus venaient également s'ajouter deux matériaux particulièrement prisés sur la côte est de l'Asie : la céramique et l'encens. Ce dernier, fabriqué sur l'île d'Awaji depuis 1850 à bien failli disparaître. Pour maintenir cette discipline, les 14 ateliers restants se sont mutualisés sous le nom de « awaji encens ». Une marque où s'entremêlent aujourd'hui les racines historiques de l'art et la modernité des goûts. C'est dans cette même dynamique d'alliance des méthodes du passé et design contemporain que la société japonaise Souhougama conçoit une céramique transparente propice à la fabrication de lavabos et de luminaires, et que le couple d'artistes Junko et Akitoshi Kuzuhara proposent des bijoux et des vases contrastés.
Autant de pièces qui témoignent des maîtrises matérielles et formelle des artisans japonais mais aussi de la plus-value de ces connaissances pour le design international.
Laudescher, spécialiste des panneaux acoustiques, propose désormais Canopea, une gamme d'îlots suspendus créés en collaboration avec Patrick Jouin.
Parfois oubliés ou négligés lors de la construction d'un bâtiment, les panneaux acoustiques peuvent sauver une architecture mal pensée. Consciente de leur place prépondérante, la société Laudescher travaille sur le sujet depuis près de 60 ans. Après avoir développé des habillages muraux, des cloisons séparatives et des plafonds suspendus, l'entreprise normande commercialise désormais des îlots suspendus. Cette gamme nommée Canopea, propose six modèles, dont deux dessinés par Patrick Jouin : Nest et Little Nest.
Le design
Certainement inspiré par la forme naturelle et plutôt ronde du nid – dont il reprend l'appellation anglaise -, le designer a cependant décidé de prendre le contre-pied en choisissant le partipris de l'orthogonalité. Conçus comme des enchevêtrements de tasseaux de bois massif entre lesquels se trouvent les briques phoniques, Patrick Jouin s'éloigne d'une esthétique organique pour une composition plus artificielle, presque numérique. Deux conceptions dont la linéarité rappelle les autres modèles de Laudescher, mais qui se différencient par son apport de volumes. En effet, si la marque normande se limite jusqu'à maintenant à de légers jeux de niveaux - notamment sur les modèles Leaf ou Wind qui apportent un dynamisme discret -, le designer joue avec les trois dimensions et particulièrement celle de la hauteur. En gardant l'esthétique chaleureuse et naturelle de Laudescher, Patrick Jouin propose une alternative plus sculpturale. Une manière de compléter la gamme Canopea en proposant d'une part des panneaux qui viennent combler de grandes hauteurs sous plafond tout en laissant passer le regard, mais aussi de rendre plus visible l'isolant phonique jusqu'alors assez dissimulé.
Des nids à l'infini
Pensés pour être utilisés dans divers lieux, de la cantine au hall d'un grand bâtiment, les deux îlots sont adaptables. Grâce à un système d'entailles situées dans les contre-lattes, les modules peuvent s'imbriquer les uns aux autres, que ce soit sur le même plan ou à des hauteurs différentes. Pour le créateur, la force de Nest tient notamment à « cette modularité illimitée permettant la superposition de multiples îlots, qui forment une composition aléatoire capable de s’intégrer aux espaces restreints comme aux architectures de grands volumes ». À cette particularité, s'ajoute aussi celle d'intégrer un éclairage sous forme de barres, à l'image des tasseaux.
De l'algue au-dessus de nos têtes
Sensible à l'environnement, Laudescher accorde une attention particulière aux matériaux bio-sourcés. Pour cette raison, elle propose d'équiper la gamme Canopea avec des isolants acoustiques en algues - ou en laine pour le modèle Wind dont la forme nécessite une matière plus flexible -. Brevetés par une société danoise, les panneaux à base de matière première maritime, sont de véritables alternatives. Aussi efficaces phoniquement que les matières dites « classiques » comme le PET ou la laine de roche encore proposés sauf sur les structures Nest, ils permettent à certains modèles d'atteindre jusqu'à 85 αw (Alpha Sabine). Un engagement environnemental auquel s'ajoute le choix d'un bois certifié FSC et PEFC, qui a valu à l'une des gammes de la marque la certification Cradle to Cradle.
Le nouveau modèle Ypsilon de la marque Lancia a été dévoilé le 16 février à Milan. Réalisé en partenariat avec Cassina, l'intérieur du véhicule est un hommage raffiné à la marque automobile.
Fruit d'une collaboration entre les deux grandes marques de design italien que sont Lancia et Cassina, la nouvelle Ypsilon allie astucieusement l'élégance d'un design sobre et le raffinement digne des grandes maisons. Avec sa motorisation électrique permettant 403 kilomètres d'autonomie et ses dimensions légèrement plus imposantes que les précédents modèles, ce véhicule s'inscrit dans les tendances actuelles. Dévoilée le 16 février et commercialisée en Italie à partir du mois de mai, elle fera son apparition en France dans le courant de l'année pour 39 500€.
Lancia réinvente son essence visuelle
Habituée aux formes arrondies, la marque propose cette fois-ci un modèle bleu et noir aux lignes plus tendues. La calandre, élément identitaire de la marque a été enlevée et remplacée par trois fines lignes led qui structure l'allure frontale de la voiture. Autre changement, l'écusson Lancia disparaît lui aussi au profit d'un lettrage argenté, perforé sur l'avant du capot. En opposition à l'avant relativement plat, l'arrière du véhicule est quant à lui marqué par une superposition de volumes anguleux au sein desquels se logent deux feux ronds repris au modèle sportif Stratos. Bâtie sur une plateforme Stellantis (utilisée également pour L'Opel Corsa ou la Peugeot 208), Ypsilon entre dans la lignée des compacts « premium ».
Un petit habitacle connecté et haut de gamme
Conçu pour accueillir quatre passagers et de petits bagages (le coffre oscille entre 310 et 340 litres.), l'intérieur est surtout le résultat d'une conception main dans la main avec Cassina. Ultra-connectée, elle cumule les allusions à l'histoire et à l'identité du constructeur. Hommage aux savoir-faire italiens, Yspilon est le premier modèle de la marque à proposer une petite « table » intérieure. Ce « tavolino » en cuir bleu cousu à la main, prend place à l'avant de l'habitacle et intègre notamment une base de recharge par induction. Également réalisés par Cassina, les sièges en velours bleu ont été réalisés dans une trame « cannelloni ». Une référence au tissu utilisé par Lancia sur ses premiers véhicules. Pour Luca Napolitano, PDG de la marque Lancia, « LANCIA YPSILON EDIZIONE LIMITATA CASSINA représente l’expression ultime du confort et du design à bord [...]. Ce résultat a également été possible grâce à la collaboration de Cassina qui, avec notre Centro Stile de Turin, a conçu une véritable pièce à vivre, inspirée de l’esprit accueillant des maisons italiennes ».
Pensée comme complémentaire à l'esthétisme des matériaux, les technologies sont également omniprésentes dans l'habitacle. Outre le large écran de contrôle, Yspilon est équipé de l'Apple CarPlay et l'Android Auto, mais également d'un assistant vocal. Un outil qui permet à l'utilisateur d'optimiser l'espace par le biais du système S.A.L.A, acronyme de Sound, Air, Light and Augmentation, également réglable par l'écran. Une conception à la fois technologique et esthétique qui rend hommage aux routes déjà tracées par le design automobile italien.
En ce début d’année 2024, la marque de mobilier basque Alki s'associe au danois Kvadrat à travers une nouvelle gamme de tissus dédiée à ses assises.
En proposant une gamme de tissus texturés faisant la part belle à la matière, Kvadrat vient rehausser, sans dénaturer, l'esthétique simple et précise d'Alki. Avec cet apport de matérialité en radicale opposition avec les lignes directes des modèles en chêne, la marque danoise joue avec le regard et fait du relief un élément graphique. Une manière d'intégrer une autre sorte de fantaisie dans tous les espaces, du café au bureau.
L'alliance de la technologie et de l'artisanat
Spécialiste du textile dans l'architecture et connue pour ses produits décoratifs (tapis, rideaux...) ou ses solutions acoustiques, Kvadrat propose son expertise dans un domaine qui lui est complémentaire. Particulièrement attachée à l'esthétique scandinave, l'entreprise fondée en 1968 intègre ses connaissances techniques et technologiques à une marque française dont les lignes contemporaines ne sont pas si lointaines de celles du Nord. Une collaboration entre deux pays, mais également entre deux savoir-faire, rassemblés par un goût commun pour les formes et les volumes.
Avec pour ambition d’insuffler un nouvel élan à la popularité du designer Pierre Guariche, Cinna réédite 20 pièces emblématiques du créateur. L'occasion de découvrir ou redécouvrir un mobilier novateur et intelligent.
À l'aube des années 50, alors que la France est en pleine reconstruction, et durant une quarantaine d'années, le créateur français Pierre Guariche s'est illustré comme l'un des grands designers du XXème siècle. Faisant face aux défis de son époque, il crée de manière prolifique des pièces qui, 70 ans plus tard, demeurent attractives et fonctionnelles. Disparu en 1995, il est aujourd'hui remis sur le devant de la scène avec la réédition par Cinna de plusieurs de ses luminaires et assises originellement conçus entre 1952 et 1966.
Pierre Guariche et Cinna, des lignes parallèles
« Pierre Guariche chez Cinna, c’est une histoire de famille. Car ceux qui voient la forme que prendront les choses avec une génération d’avance ont des gènes communs » explique Michel Roset, directeur de Cinna. Valorisant le design d'avant-garde, il semblait naturel pour la maison d'édition d'inscrire le travail visionnaire du créateur dans sa gamme de mobilier. Du fait d'un contexte d'après-guerre rude à tous les égards, les conceptions plutôt économes mais élégantes et fonctionnelles du créateur, résonnent désormais avec les aspirations nécessaires de la société. Une perception en résonance avec la philosophie de Cinna : « Meubler pour durer, intelligemment, respectueusement, en restant beau ! »
Bien que la pluridisciplinarité de Pierre Guariche ait été un atout majeur de sa notoriété au milieu du siècle dernier, celle-ci connaît à l'aube du XXIème siècle un léger déclin. « Il est un peu tombé dans l’oubli, à tort » reconnaît Jean-Marc Villiers, président des éditions Pierre Guariche. « Il me tenait à cœur qu’on le (re)découvre dans une qualité de facture en ligne avec sa vision et son amour du détail. » Un projet que les deux institutions ont relevé ensemble. « Nous travaillons sur ce projet depuis plusieurs années pour que la réédition de ces pièces s’intègre véritablement et durablement dans les collections. » précise Michel Roset. Un projet qui s’inscrit dans la durée, puisque d’autres créations devraient être rééditées dans les prochaines années.
Le modernisme sous toutes ses formes
Ingénieur, designer, architecte d'intérieur, Pierre Guariche fut tout cela à la fois. Depuis son diplôme obtenu en 1949 à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs jusqu'à ses projets à l'étranger, le créateur touche-à-tout s'est illustré dans divers domaines. Après s'être formé chez Marcel Gascoin, il ouvre sa propre agence en 1951 au sein de laquelle il dessine du mobilier et des luminaires. C’est ainsi que naquît la chaise Papyrus, qui ouvrit elle-même la voie au modèle Tonneau en 1953 puis, 10 ans plus tard, à une autre création remarquée : la chaise longue Vallée Blanche). À ces conceptions matérielles s'ajoutent rapidement les premiers projets d'architecture intérieure parmi lesquels la maison de la culture construite par Le Corbusier.
Mais ce sont les années 60 qui marquent un tournant avec l'usage de nouveaux matériaux. Ainsi, en 1966, il réalise le fauteuil Jupiter, petite révolution en polyuréthane expansé qu'il qualifie alors de « fauteuil de luxe par excellence ». En 1974, c'est le domaine tertiaire et public qui lui ouvre les bras avec des projets d'envergure tels que l’Athena-Port à Bandol avec l’architecte Jean Dubuisson et le tribunal de grande instance de Créteil. De là suivront des projets multiples et notamment dans le domaine de l'hôtellerie par-delà les frontières.
Une collection à retrouver dès aujourd’hui sur cinna.fr
Pour son 117ème anniversaire, la marque automobile Lancia dévoilera Lancia Ypsilon Edizione Limitata Cassina. Ce nouveau modèle, réalisé en partenariat avec Cassina, sortira en février en édition limitée.
La célèbre marque de véhicules italiens s'est alliée avec Cassina, pour fêter son 117ème anniversaire. Et pour cette occasion, Lancia s'offrira en février la Lancia Ypsilon Edizione Limitata Cassina, un modèle à l'intérieur entièrement dessiné par la marque. Le véhicule,dont très peu d'informations ont pour l'heure été partagées, sera électrique et limité à seulement 1906 pièces numérotées, en référence à l'année de création de Lancia.
Le design automobile, nouvelle opportunité pour Cassina
Reconnue pour ses multiples contributions notamment dans le monde de la mode et de l'architecture, Cassina inscrit désormais son empreinte dans l'univers automobile. « Nous avons une vision très large du design et nous pensons qu'il est important d'explorer de nouvelles voies pour représenter au mieux le style de vie d'aujourd'hui » explique Luca Fuso, le PDG de Cassina.
Forte d'une approche tournée vers l'excellence artisanale, la marque apporte ici son expertise dans le traitement des intérieurs, à une zone plus restreinte mais toute aussi exigeante : l'habitacle. En témoigne le « tavolino » (la tablette située au centre du véhicule), aux finitions particulièrement soignées. Selon Luca Napolitano, directeur général de la marque Lancia : « Grâce à la collaboration, cette voiture devient l'expression ultime du sentiment d'être chez soi à bord d'une voiture Lancia, en mettant l'accent sur l'attention portée aux détails, aux matériaux, aux couleurs et aux espaces, avec le tout premier " tavolino " embarqué dans une voiture".
Un virage électrique et esthétique
"Aujourd'hui se grave la Renaissance de la marque avec la première image de la Lancia Ypsilon, la première des trois voitures de notre Plan Stratégique » détaille Luca Napolitano. Un plan qui s'illustre par un virage en faveur d'une motorisation 100 % électrique. Une transition énergétique à laquelle Cassina prend part en s'engageant dans ce projet alternatif basé sur un avenir plus durable.
En début d'année, Lancia avait partagé son véhicule concept, Pu+Ra HPE, marquant les prémisses d'une collaboration entre les deux grandes marques italiennes.
Pour sa collection printemps-été 2023, Pinto dévoile la collection Constellations, composée de tapis, d’un canapé et d’un lit imaginé et conçu en collaboration avec le maitre en matière de literie : le Lit National.
Qui de mieux que le Lit National pour concevoir un lit d’exception ? Fondée en 1909, la maison classée entreprise du patrimoine vivant (EPV) depuis sa reprise en 2016, est une référence dans le domaine de la literie haut de gamme. Tous les lits sont entièrement faits à la main, du sommier au matelas, dans les ateliers situés à Aubervilliers. En collaboration avec Pinto, agence d’architecture d’intérieur qui développe aussi des collections, a été imaginé un lit monumental… qui semble pourtant en lévitation. C’était l’une des grandes découvertes de la dernière édition de Maison in the City.
Un concentré de confort et de légèreté
Pour la collection Constellations, composée d’un lit, d’un canapé, de deux luminaires en bronze et d’une série limitée de douze tapis, Fahad Hariri et Pietro Scaglione, en charge de développer depuis 2020 les collections de mobilier et d’art de la table pour Pinto, ont voulu se plonger dans l’univers de la nuit, et plus particulièrement celui des astres.
Le lit Constellations est constitué d’un sommier-banquette tapissier en peuplier et doté de lattes en hêtre sanglées. Le matelas est quant à lui conçu par le Lit National, dont seule la maison a le secret. Il se compose d’une nappe de ressorts ensachés au coeur est enrobée de nappes de latex 100% naturel, de pure laine vierge de mouton Texel, et d’une nappe de cachemire en face hiver et de soie en face été.
Concernant les tapis en soie laine, ils sont tous tuftés à la main. Disponibles en série limitée uniquement, ils se déclinent en douze modèles, soit un par signe astrologique. Enfin, le canapé Ipanema, dans sa version Constellations, se revêtit pour l’occasion des couleurs de la saison et de la collection.
À l’occasion de la Milan Design Week en juin, le cabinet d’architectes hollandais MVDRV et la marque de luminaires Delta Light présenteront la collection High Profile. Un projet qui se veut architectural mais aussi et surtout écoresponsable.
Du 6 au 12 juin prochain à Milan sera dévoilée la collection High Profile par MVRDV et Delta Light. Une série de luminaires dont le fil conducteur a été l’utilisation du surplus de profilés en aluminium des luminaires Delta Light. L’occasion pour les architectes de MVRDV de poser un regard critique sur le processus de fabrication des produits quotidiens et de mettre en valeur ces chutes de profilés, généralement peu revalorisées. Ainsi, pour ce projet, les pièces métalliques deviennent justement l’élément central.
Une collection, trois modèles
La série High Profile, dont chaque luminaire est fabriqué à la main, se compose de trois modèles : une suspension en forme de cube, une applique murale en forme d’arche et un modèle autoportant composé de profilés placés côte à côte, puis empilés. Les coloris choisis pour ces réalisations s’alignent sur une gamme chromatique autour du rose, de l’ocre, du vert clair et du bleu pâle, et qui viennent s’ajouter à la gamme classique blanc, noir et or connue chez Delta Light.
Sensibiliser et questionner sur le réemploi
Avec cette collection, l’idée était de réfléchir à l’importance de la réutilisation des matériaux et au concept de durabilité. En effet, réutiliser ce qui existe déjà, permet notamment de réduire l’impact environnemental puisqu’aucun trajet n’est effectué pour aller se procurer de nouvelles pièces en aluminium neuves. Aussi, les lampes étant démontables, cela permettra de réutiliser les matières par la suite.
Pour la sortie de sa nouvelle collection outdoor 2022, la marque italienne Ethimo dévoile entre autres une collaboration avec Studiopepe. Ils dévoilent la collection de mobilier Sling et les jarres Bulbi.
Créée en 2006 par Arianna Lelli Mami et Chiara Di Pinto, Studiopepe est une agence de design basée à Milan. Fortement axée sur la création et la recherche, Studiopepe met en avant une approche multidisciplinaire englobant à la fois l’architecture, l’aménagement d’intérieur, la conception de produits et la direction créative.
Deux collections spécialement conçues pour Ethimo
Composée de trois pièces adaptées à l’extérieur et à l’intérieur, la collection Sling dévoile en premier lieu le fauteuil Sling, inspiré du camping vintage des années 70. Il est composé en acier inoxydable tubulaire et utilise les palettes chromatiques de différentes nuances du bronze tandis que sa toile est conçue avec du tissu Elitis. Le fauteuil s’accompagne d’un repose-pied et et d’une table basse, avec les mêmes caractéristiques.
Bulbi est une collection de six jarres de différentes formes géométriques et tailles différentes, dont l’usage peut être redéfini selon les envies. La fabrication artisanale de ces jarres rend chacune d’entre elle unique et imparfaite, pour habiller chaque espace singulièrement.
Pour le lancement de sa collection de produits 2022, Cassina a fait appel à l’architecte et designer italien, Antonio Citterio.
À 72 ans, Antonio Citterio continue de se faire désirer. Fondateur en 1999 du cabinet d’architecture d’intérieur et de design « Antonio Citterio and Partners » l’Italien s’était démarqué dans les années 1980-1990 en travaillant sur divers projets architecturaux aux côtés de sa femme, l’architecte Terry Dawn. Pour Cassina, il retourne vers son Italie natale et vient apporter son expertise pour le développement et la production d’une collection de produits pour la marque. « Avec Cassina, je partage la vision des produits « timeless » : la capacité de créer des objets intemporels. »
Une collaboration par ailleurs très appréciée par le PDG de la marque, Luca Fuso « Nous sommes très heureux d’accueillir Antonio Citterio dans l’équipe de Cassina. Avec la directrice artistique Patricia Urquiola, nous pensons que son talent et sa vision du design correspondent parfaitement à l’excellence que l’entreprise représente dans le monde entier. »
Le premier projet issu de cette collaboration sera à découvrir au showroom milanais de Cassina à l’occasion de la Milan Design Week, du 7 au 12 juin prochain.
S’il avait déjà abordé la salle de bains du point de vue de l’éclairage, pour sa première collection d’éléments, le Britannique Tom Dixon a collaboré avec un expert en la matière : VitrA. La collection Liquid est ainsi le fruit d’une collaboration très complice entre le designer et le studio de création interne de la marque.
Reconnu sur la scène internationale pour ses créations de mobilier, de luminaires, et d’accessoires, Tom Dixon s’investit cette fois dans l’univers de la salle de bains avec une première collaboration avec VitrA. Très sobrement baptisée Liquid, – en référence à l’univers de l’eau – la collection reprend ainsi la valorisation de la matière qui est au cœur du travail du designer, à travers l’utilisation de la céramique, du verre teinté, de la laque brillante et du laiton chromé. Pour ce travail, le designer a conçu les éléments d’une collection complète : de la pièces de mobilier à la robinetterie.
Liquid, une collection à dominance ronde
Comme un fil directeur, le designer joue avec les courbes, les formes, les reliefs, dans l’ensemble des pièces présentées et s’amuse des contrastes noirs et blancs. Il en résulte une collection à l’esprit ludique, aux formes joyeuses, généreuses, rassurantes, que l’on s’approprie rapidement. Le designer et le studio ont en effet souhaité proposer des pièces simples: “L’astuce est de créer un objet qui soit simple pour s’assurer que les gens comprennent instinctivement à quoi cela sert”.
En s’inspirant des volumes des salles des bains victoriennes, Tom Dixon a décliné avec Liquid une collection à la grammaire ludique et pratique, qui vient dynamiser l’espace, dans les formes et le rapport à la matière. Une première association réussie, donc, entre VitrA et le Britannique.
Pour sa première collection de mobilier entièrement modulable, Lelièvre Paris a choisi José Lévy pour en designer les pièces. Exposée à partir du 12 janvier en exclusivité à la galerie Made In Design au Printemps Haussmann, cette collection dévoile des pièces à la fois contemporaines, aux formes audacieuses, et surtout hautes en couleur, valorisant les tissus de la maison. Un retour en enfance assuré !
La maison Lelièvre Paris, créatrice et éditrice de tissus pour la décoration d’intérieur et ameublement, est réputée pour décorer les plus beaux intérieurs à travers l’usage de ses tissus, papiers peints, tapis et autres accessoires emblématiques. Guidée par l’envie de toujours se renouveler, la maison sort sa première collection de mobilier afin d’exprimer autrement son expertise et son savoir-faire de la matière.
Une « récréation » proposée par José Lévy
Intitulée « Jeux de salon », cette nouvelle collection a été pensée par José Lévy. Dessinant des éléments volontairement modulables, le designer a cherché à conjuguer l’univers du jeu à celui de la finesse et du détail. Des pièces colorées aux matières nobles, en hommage aux tissus propres à la maison Lelièvre Paris. « Tous les tissus utilisés pour cette collection sont des tissus originaux de la maison Lelièvre. Aucun tissu n’a été crée spécialement pour ces pièces » précise le designer. En prenant le coussin comme point de départ et fil rouge, le designer a ainsi imaginé la collection comme une construction, qui s’empile et se désempile à l’infini, en fonction de chacun : « Je me suis inspiré de ces jeux de l’enfance, lorsque l’on s’empare sans complexe des éléments du salon pour construire, empiler les coussins, s’asseoir à cheval sur sur un accoudoir…» Baptisée « Jeux de Salon », la collection se compose donc de coussins, d’un divan, d’un fauteuil, d’un ottoman, de deux tapis, de quoi rassembler petits et grands. Comme un clin d’œil au showroom historique de la maison installé Place des Victoires à Paris, José Lévy s’est amusé à baptiser le pouf « Palais Royal », à nommer « Galerie Vivienne » un long banc cylindrique inspiré du cheval d’arçon. Les deux tapis ont un graphisme travaillé pour être positionnés aussi bien seuls qu’assemblés.
Une modularité audacieuse des formes
La collection est composée d’assises basses. Pour les fauteuils, une structure en bois aux finitions laquées délivre une belle profondeur qui assure un confort d’assise, souligné visuellement par le parti pris « Color Block ». On retrouve dans les accoudoirs aux formes oblongues une correspondance avec les coussins-traversins. En modifiant la position des coussins sur le divan imaginé par le designer, il est possible aussi bien de transformer l’élément en lit de repos, comme de dégager sur la structure un espace « table d’appoint ».
Une collaboration évidente avec Made in Design
Pour la distribution de la collection « Jeux de Salon », Lelièvre Paris a fait le choix de s’associer en exclusivité à Made In Design, qu’il considère comme un acteur majeur et décisif sur le marché du design actuel. Désireux de défendre le « made in France » et le savoir-faire français, ce partenariat semblait évident et surtout prometteur pour l’implantation du projet au sein du marché hexagonal. Pour Catherine Colin, cette collection « rappelle Sonia Delaunay dans ses formes et jeux de couleurs ». Un esprit joyeux et inventif que l’on retrouvait dans en novembre dans une exposition précédente en hommage au mouvement Memphis, pour laquelle la marque avait collaboré sur des exclusivités avec le Japonais Masanori Umeda.
L’éditeur belge CRUSO a fait appel au designer d’origine japonaise Keiji Takeuchi pour la nouvelle collection Springback : une table basse et une chaise dédiée à un espace de détente, privé ou professionnel.
Marque belge de mobilier, Cruso propose des objets contemporains conçus par des designers internationalement reconnus. Les produits sont conçus pour un usage dans la sphère domestique, comme dans un environnement professionnel. À noter, ils sont conçus dans un processus de production éco-responsable avec des matières premières locales et durables, une fabrication européenne ainsi qu’un transport uniquement terrestre.
La nouvelle collection Springback designée par Keiji Takeuchi
Pour sa nouvelle collection, Cruso a fait appel au designer Keiji Takeuchi . Les premiers éléments dévoilent une chaise et une table basse, déclinés en chêne ou le noyer. Les lignes courbes assurent un confort et s’inscrivent dans une esthétique très épurée, intemporelle, en laissant la part belle au matériau noble. L’ensemble est fixé sur une structure en acier qui confère à la fois légèreté et robustesse à la composition.
Pour répondre à la demande de Cruso de limiter au maximum l’empreinte écologique, et de livrer les produits dans un emballage minimal, Keiji Takeuchi a recherché avant tout la simplicité. Grâce à un procédé d’ingénierie appelé « Springback », 10 vis seulement sont nécessaires pour assembler la chaise au design intemporel. En un tour de main, chaque pièce peut être assemblée avec facilité pour un usage immédiat.
L’an passé, Ego Paris présentait le fruit de la première collaboration avec le studio de design 5.5, la collection Sutra, un ensemble de modules à agencer selon ses besoins et son espace. Cette année, des tables d’appoint ou des luminaires viennent compléter ces premiers éléments en se clipsant sur les parois : un “Plug & Play” pragmatique et habile.
Ils cherchaient depuis un moment à travailler ensemble, et c’est finalement autour d’une redéfinition de Kama, une collection best-seller d’Ego Paris, que le Studio 5.5 et le fabricant français se sont retrouvés. Il y a quelques années, la collection Kama anticipait le besoin de modularité pour adapter sans cesse aux besoins un espace outdoor, et c’est certainement ce qui a été l’une des clés de son succès, aussi bien pour des espaces extérieurs vastes, que pour répondre à une demande urbaine. Selon Nicolas Sommereux, l’un des fondateurs, “cette gamme demandait à être réinventéeautour d’objets, d’éléments.” Un défi relevé par le studio 5.5 : proposer un nouvel ensemble à géométrie variable, autour de 4 modules et d’une table.
La collection Sutra prenait forme. Jean Sébastien Blanc explique : « On aimait cette idée de “design intelligent”. Nous sommes partis du dessin de la table, qui s’ouvre par un simple coulissement et s’agrandit pour s’adapter au nombre de convives. »
La signature esthétique de la collection est tracée : aujourd’hui dans, les derniers éléments, on retrouve cette approche d’emboîtement et de déploiement dans la conception des tables gigognes. « Pour nous l’usage précède la forme, pour trouver l’ADN de la collection, il a fallu qu’on intègre cet usage évolutif, modulaire », jusqu’à un principe de plug & play dans lequel des accessoires viennent compléter l’aménagement de la micro-architecture dessinée par l’assemblage des modules d’assises.
Workshop in situ
La réflexion et la conception de la collection ont fait l’objet d’un workshop directement sur le site d’Ego Paris. Selon les designers, « après les premiers dessins, pour mettre en place les premiers prototypes, on s’est mis autour d’une table et on a travaillé avec les éléments qu’on avait sous la main : on a mis des serre-joints sur des tubes en aluminium, on a associé – voire découpé comme un jeu de Lego – des pièces diverses, des éléments de la collection Kama ; c’est la meilleure façon de confronter aux échelles réelles, de travailler les proportions et comprendre les outils de production à disposition : on est venu appliquer des méthodes industrielles à une démarche au départ artisanale. »
Une esthétique identifiée
Pour la structure et l’esthétique, le studio s’inspire des ganivelles, clôtures formées par assemblage de lattes en bois, barrière de protection que l’on voit traditionnellement sur les sentiers côtiers : « dans les jardins, on a constaté un besoin de structurer, de recloisonner des espaces dans un milieu naturel, pour recréer des zones d’intimité par exemple. » Et le jeu de lattes de la collection Sutra rappelle les claustras protectrices que l’on trouve sur des terrasses pour isoler de la vue des voisins.
La collection Sutra se compose de 5 modules d’assise et une table,auxquels viennent de s’ajouter récemment , une table basse carrée, unetablette, et une lampe à led, autonome et rechargeable, qui vient également seclipser entre les lattes ou peut aussi être sur pied.
Parmi les derniers éléments de la collection Sutra dessinés par les 5.5, ces tables Gigogne en aluminium reprennent le principe graphique et modulable de la gamme.
Composée d’un tube en aluminium laqué et d’une source LED protégée par un diffuseur en polycarbonate translucide, la lampe Torch, autonome et rechargeable, propose trois intensités de lumière différentes. Elle s’utilise seule ou se glisse entre les lattes des modules.
Dans une nouvelle campagne, le fabricant italien Pedrali s’appuie sur une collaboration avec les Studio FM Milano et le Studio Salaris pour mettre en scène ses dernières collections, dans un shooting réalisé par le photographe Andrea Garuti. Le point fort ? Un lieu d’exception, la Casa 3000, qui semble un écrin parfait pour accueillir toutes ces nouveautés, dans un aménagement immersif.
Localisé dans la région portugaise d’Alentejo, la Casa 3000, réalisé par l’agence Rebelo de Andrade, s’étend sur 500 hectares, comme une touche de couleur qui se détache dans le vert environnant. C’est ici que Pedrali a choisi de mettre en scène ses derniers produits. Cet exercice de style, est aussi l’occasion de revenir sur les différentes collaborations de l ‘éditeur italien avec les designers : la collection Tribeca avec CMP Design, qui réinterprète les assises des sixties, les sofas Reva de Patrick Jouin au confort généreux, qui s’imaginent aussi bien dehors que dedans, les collections Soul et Remind d’Eugeni Quitllet, le fauteuil indoor Vic de Patrick Norguet, la table Fluxo de Luca Casini, les lampes Giravolta dans différentes déclinaisons… Une occasion aussi d’imaginer une mise en situation originale des produits, par la puissance du décor contrasté entre une maison rouge et un cadre végétal fort, et une valorisation des lignes élégantes des assises.
Pedrali : collaboration avec le design Eugeni Quitllet
Dans le numéro 202 d’Intramuros, un tête-à-tête avec Eugeni Quitllet revenait sur cette rencontre entre l’éditeur italien et le designer espagnol. Extrait.
« Les chaises Soul et Remind, fruits de la collaboration entre le plus parisien des designers espagnols et l’éditeur de mobilier italien Pedrali, synthétisent parfaitement la vision du disonador – contraction de « designer » et de « rêveur », dans sa langue natale –, entre respect des contraintes industrielles et envolées lyriques. Décryptage.
Pour cette première collaboration, vous avez dessiné non pas une, mais deux chaises. C’est un objet qui vous inspire particulièrement ?
Avant tout chose, j’essaie de comprendre l’ADN des entreprises avec lesquelles je collabore et d’être à l’écoute de ceux qui les dirigent… Lorsque j’ai rencontré Monica et Giuseppe (les enfants de Mario Pedrali, fondateur de la marque, ndlr), chacun d’entre eux m’a confié sa vision du projet idéal. Pour Monica, il s’agissait de combiner plusieurs matériaux. C’est là que me sont apparues, presque instantanément, les lignes organiques de Soul, dont la structure en polycarbonate injecté et frêne massif joue sur le contraste entre synthétique et ultra-naturel, ce qui est une des caractéristiques de mon langage formel… Guiseppe souhaitait plutôt ajouter une chaise monobloc, à la fois économique, légère et empilable, au catalogue de Pedrali. Remind combine ces qualités avec une esthétique rétrofuturiste, à la fois épurée et familière. En latin comme en anglais, remind signifie « se souvenir », mais par le prisme des émotions… C’est un clin d’œil à ma philosophie, qui est plus intuitive que fonctionnelle.
Quoique très différentes, Remind et Soul revisitent toutes les deux des archétypes du passé. Est-ce une manière de créer de l’émotion pour garantir leur durabilité, du moins affective ?
Non, je ne suis pas nostalgique. Le passé est ce qu’il est et ne me sert pas à grand-chose… Mais il est vrai que mon design est avant tout émotionnel. Et l’émotion crée le respect. J’essaie de rendre chacune de mes créations la plus belle possible afin que son futur propriétaire s’en sente responsable. Car le beau engendre la pérennité.»