Une révolution. Mais pas du genre à renverser les tables, aussi bien dessinées soient-elles. Plutôt de celles qui, suivant inlassablement un mouvement circulaire aux allures d’infini, trouvent périodiquement en leur point de départ la destination qu’elles étaient venues chercher.
Et si l’infini est long, surtout vers la fin, cette année passée fut d’une richesse incroyable pour moi. Au fil des rencontres, des paris et des doutes, j’ai appris deux nouveaux métiers : celui d’éditeur d’abord, mais ensuite et surtout celui de passeur d’un témoin culturel et créatif, furieusement moderne, flamboyant souvent, plus discret parfois, mais toujours intemporel.
Design is everywhere
Intramuros renoue avec ses origines. D’abord en étant intégralement bilingue et à nouveau distribué à l’international. Une étape importante, car si le magazine est né à Paris, le design est universel. Ensuite en étant imaginé, écrit et maquetté par des passionnés de design ET des designers. De nombreuses mains, toutes amoureuses du titre, ont ainsi participé à l’élaboration de ce numéro 211.
Dans ce numéro justement, vous trouverez de la couleur. Beaucoup. À travers son utilisation, ses expressions, ses codes. Et si nous pensons connaître les designers, nous nous sommes ici attachés à les écouter. À écouter les parcours, les envies, les visions de designers affirmés tels que Frédéric Sofia et Emmanuel Gallina, mais également émergents, à l’image de Youyang Song, Lily Alcaraz, Léa Berlier ou des lauréats de la deuxième édition du concours Camondo×Intramuros : Thomas Delagarde, Clémentine Doulenc et Léna Micheli.
Et si le mobilier et l’architecture d’intérieur sont toujours aussi présents, le magazine élargit son spectre à l’automobile, avec un dossier sur la prise de risque stylistique de BMW, renvoyant à la définition même de l’objet automobile, à l’horlogerie, à l’occasion du 50e anniversaire de la Royal Oak, mais également au design graphique avec le studio parisien Zoo, auteur de la nouvelle maquette du magazine.
Enfin, vous trouverez pour la première fois un cahier d’inspirations éclectique, foutraque et sincère.
Bon moment d’égarement.
Frédéric Marty,
Directeur de la Publication